De nombreux musulmans vivent dans notre pays. Leur présence parmi nous est source de questionnements variés. Elle interroge aussi notre foi. Que l’on ait ou non des rapports personnels avec eux, nous n’en sommes pas moins, collectivement, en relations : l’islam est la deuxième religion de France.
Les débats autour de l’interdiction du port du voile à l’école, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak, et plus récemment, l’affaire des caricatures de Mahomet ou les retentissements de la controverse de Ratisbonne rejaillissent sur la façon dont les musulmans vivent et sont perçus parmi nous (Sylvie Germain, Colette Hamza). Une spiritualité de l’hospitalité permet de saisir, du point de vue de « Jésus de Nazareth, l’être hospitalier par excellence », ce que veulent dire l’accueil de l’autre et la foi qui porte toute vraie rencontre, au risque de violences et de malentendus (Christoph Theobald). Mais nous devons être attentifs aux écueils de cette rencontre : la vie avec des musulmans peut stimuler ou « gauchir » notre façon de comprendre le salut, de nous rapporter à la Révélation, à la loi, à la liberté. En tout cela, un discernement est à vivre.
La vie spirituelle se révèle alors un authentique lieu de rencontre entre croyants engagés dans une même recherche intime, sous le regard du Dieu unique, comme l’a signifié il y a peu le Saint-Père à Istanbul. Parce que « toute vie humaine est une vocation » (Popularum progressio, 15), un chrétien croit que le Christ est à l’oeuvre en tout être humain, implicitement ou explicitement, par des moyens connus de Lui (Jean-Marie Gaudeul). Une étape décisive consiste ainsi à nous mettre à l’écoute de ce que vit autrui, dans sa confession de foi et sa quête mystique (Christian Van Nispen) : comment la présence de l’islam nous apprend-elle quelque chose du Dieu plus grand, de son altérité, de son unicité ? comment les musulmans parlent-ils de leur soumission à Dieu, de leur vie intérieure et de la prière (Lama Azab) ?
Le pèlerinage (Louis Massignon) et le service des pauvres (Mérhézia Labidi-Maïza) sont aussi structurants pour l’islam que pour le christianisme. La lecture croisée des Écritures des uns et des autres (Alain Feuvrier, Nayla Tabarra) est lieu de découvertes mutuelles, invitation à sortir des préjugés réciproques et des conflits « pétrifiés » (Jean-Louis Déclais). Depuis Vatican II, l’Église, qui « s’est faite conversation », s’est courageusement engagée dans le dialogue avec les musulmans, notamment en France (Maurice Borrmans). Accueillant progressivement les questions que Dieu lui-même nous pose par leur présence, nous trouvons sur notre chemin le témoignage rendu au Christ par Charles de Foucauld, Christian de Chergé ou Pierre Claverie. Leur témoignage nous aide à mieux saisir, pour les jeunes appelés à vivre de plus en plus un pluralisme religieux (Marie-Thérèse Abgrall), l’urgence de la rencontre.
Les débats autour de l’interdiction du port du voile à l’école, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak, et plus récemment, l’affaire des caricatures de Mahomet ou les retentissements de la controverse de Ratisbonne rejaillissent sur la façon dont les musulmans vivent et sont perçus parmi nous (Sylvie Germain, Colette Hamza). Une spiritualité de l’hospitalité permet de saisir, du point de vue de « Jésus de Nazareth, l’être hospitalier par excellence », ce que veulent dire l’accueil de l’autre et la foi qui porte toute vraie rencontre, au risque de violences et de malentendus (Christoph Theobald). Mais nous devons être attentifs aux écueils de cette rencontre : la vie avec des musulmans peut stimuler ou « gauchir » notre façon de comprendre le salut, de nous rapporter à la Révélation, à la loi, à la liberté. En tout cela, un discernement est à vivre.
La vie spirituelle se révèle alors un authentique lieu de rencontre entre croyants engagés dans une même recherche intime, sous le regard du Dieu unique, comme l’a signifié il y a peu le Saint-Père à Istanbul. Parce que « toute vie humaine est une vocation » (Popularum progressio, 15), un chrétien croit que le Christ est à l’oeuvre en tout être humain, implicitement ou explicitement, par des moyens connus de Lui (Jean-Marie Gaudeul). Une étape décisive consiste ainsi à nous mettre à l’écoute de ce que vit autrui, dans sa confession de foi et sa quête mystique (Christian Van Nispen) : comment la présence de l’islam nous apprend-elle quelque chose du Dieu plus grand, de son altérité, de son unicité ? comment les musulmans parlent-ils de leur soumission à Dieu, de leur vie intérieure et de la prière (Lama Azab) ?
Le pèlerinage (Louis Massignon) et le service des pauvres (Mérhézia Labidi-Maïza) sont aussi structurants pour l’islam que pour le christianisme. La lecture croisée des Écritures des uns et des autres (Alain Feuvrier, Nayla Tabarra) est lieu de découvertes mutuelles, invitation à sortir des préjugés réciproques et des conflits « pétrifiés » (Jean-Louis Déclais). Depuis Vatican II, l’Église, qui « s’est faite conversation », s’est courageusement engagée dans le dialogue avec les musulmans, notamment en France (Maurice Borrmans). Accueillant progressivement les questions que Dieu lui-même nous pose par leur présence, nous trouvons sur notre chemin le témoignage rendu au Christ par Charles de Foucauld, Christian de Chergé ou Pierre Claverie. Leur témoignage nous aide à mieux saisir, pour les jeunes appelés à vivre de plus en plus un pluralisme religieux (Marie-Thérèse Abgrall), l’urgence de la rencontre.