Le partage des richesses est au coeur du projet de société proposé par la religion musulmane. La charité n’est pas laissée à la volonté des individus, mais elle est instituée en devoir religieux dont chaque musulman veille à s’acquitter. Ce devoir s’insère dans une vision globale qui définit les relations de l’individu avec Dieu, de l’individu avec ses semblables et enfin de l’individu avec la richesse.
 

Reconnaître et louer Dieu par l’aumône


La relation de l’individu avec Dieu est basée sur la foi, « Al-iman », qui signifie aussi la confiance et la paix. La parole de Dieu transmise par le prophète est reçue en toute confiance, comme une parole qui donne sens à la vie et à la mort, et qui est source de sécurité. Une paix intérieure, qu’on éprouve lorsqu’on s’en remet à Dieu, le Créateur de l’univers, qui porte les beaux noms suivants : « Al-Razzaq » (« celui qui pourvoit à la subsistance de toutes ses créatures »), « Al- Karim » (« le généreux qui donne sans limites ») ou encore « Malik Al-Mulk » (« celui qui possède tout l’univers, le savoir, le pouvoir et la richesse »). La sourate 4 du Coran nous annonce : « À Allah appartient ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. » Il est le « Propriétaire par excellence » de toute la richesse sur terre, et c’est Lui qui la donne à l’être humain. L’homme n’est alors que dépositaire de ses biens. Plusieurs versets coraniques rappellent aux hommes ces dons, tel le verset 32 de la sourate 7 intitulée « Al-Anâam » (« les troupeaux »), qui invite les hommes à