Bien sûr, ce n'est plus comme avant. « L'engagement n'est plus ce qu'il était », disent certains... Rien ne se vit plus comme autrefois. On peut le regretter, se désoler, se lamenter. On peut, mais cela ne sert à rien.
On peut alors penser que l'on n'a pas su transmettre, qu'on aurait dû, qu'on a trop dit, qu'on a mal fait ou que nous n'avons pas assez dit, que l'on n'a peut-être pas assez fait. Ou, au contraire, que l'on en a sûrement fait trop, au point de dégoûter. Et, à regarder ce qui se passe aujourd'hui, de sombrer dans une mortifère culpabilité, jusqu'à baisser les bras. Cela non plus ne sert à rien.
On peut encore rêver, imaginer, se projeter et tirer des plans sur la comète : penser que demain cela ira mieux, que la « crise de l'engagement » va certainement passer (mais y a-t-il seulement une « crise » ?) et que le désir de s'engager va revenir, mais il ne reviendra pas : désolé de vous le dire !
On peut alors se refermer, jeter la pierre et accuser, trouver que « les gens de maintenant, les jeunes surtout » sont comme ceci ou comme cela, et se