Cet article est extrait du hors-série "Les choix de vie".

 

La collaboration des prêtres avec les laïcs a considérablement modifié les manières d’agir et d’être dans l’exercice du ministère presbytéral. Celui-ci demande un ajustement relationnel sans cesse remis en question, toujours en équilibre précaire. L’expression « prêtre accompagnateur » en est un des exemples les plus manifestes. Comment jouer véritablement son rôle de pasteur en des situations très différentes ?

Une grande complexité relationnelle

Lorsque ce sont des laïcs qui sont responsables, par exemple dans une équipe d’aumônerie d’hôpital, les prêtres se font plus discrets : ils veillent sur la justesse et la qualité de l’annonce de la foi, sur la possibilité de la proposition sacramentelle, ils aident les laïcs à relire dans la foi leur accompagnement des malades. Lorsqu’ils sont en situation de responsabilité directe, comme curés d’une paroisse par exemple, leur rôle de conduite de la communauté, de présidence de l’Eucharistie, en particulier de l’Eucharistie dominicale, de prédication, les met davantage en position de visibilité, de représentation de la communauté chrétienne, et tout simplement de gouvernement. Pour autant, ils ne prennent pas seuls les décisions. Ils travaillent avec une équipe pastorale qu’ils animent, où ils permettent l’expression de tous, en vue d’un discernement spirituel qui engage la communauté dans un dynamisme de communion et de vie apostolique.
Être curé aujourd’hui, ce n’est plus impulser d’en haut les idées qui sont exécutées ensuite à la base, c’est mûrir une pastorale avec des paroissiens qui se relaient régulièrement dans les instances de responsabilité et la mettre en œuvre avec eux.
Quoi qu’il en soit, nous sommes toujours sur le registre relationnel où s’impose le respect de l’autre auquel une responsabilité a été confiée, et où en même temps les prêtres doivent jouer leur rôle de pasteur que personne ne peut remplir à leur place. D’un point de vue strictement théologique, ce rôle est clair ; il a été bien défini par le Concile Vatican II dont les grandes intuitions ont été reprises par l’exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis de 1992. Les expressions sur la configuration au « Christ Tête » et au « Christ Pasteur », avec les explications qu’en ont données les théologiens, permettent de le décrire avec assez de précision. Mais ce rôle, il faut le vivre dans un jeu relationnel mouvant, qui ne peut jamais être totalement codifié, à la fois en raison de la complexité des situations et en raison des caractères des personnes elles-mêmes. Comme nous l’avons déjà suggéré, ce n’est pas tout à fait la même chose d’accompagner une équipe de laïcs officiellement responsables de l’aumônerie d’un lycée et d’animer une équipe pastorale dans un relais paroissial intégré à tout un ensemble pastoral très vaste dont on est le curé. De plus, tel laïc qui aime avoir les coudées franches trouvera toujours que son curé en fait trop et impose son point de vue, alors que tel autre laïc, moins sûr de lui, acceptera volontiers les orientations données par les prêtres ; par contre, tel prêtre nouvellement arrivé dans une paroisse et plus soucieux de son autorité, entrera vite en conflit avec des laïcs habitués à tenir les rênes d’un certain nombre de services, alors que tel autre prêtre les laissera faire mais concentrera son attention sur un domaine où il s’estime compétent, quitte à paraître écarter les laïcs qui jusqu’ici s’en occupaient.
Autrement dit, on est toujours plus ou moins en train de chercher sa place. Certains prêtres trouvent cela passionnant. Dans ces relations délicates, parfois conflictuelles mais la plupart du temps heureuses, qu’ils vivent avec les laïcs, ils voient l’Église se construire au jour le jour, ils voient se stabiliser peu à peu des comportements où les rôles divers s’ajustent de mieux en mieux et où le travail en commun devient plus productif, ils voient s’établir des relations fraternelles où ils peuvent être en même temps des accompagnateurs spirituels des communautés chrétiennes et de vrais responsables.

D’autres prêtres ont besoin de plus de plus de sécurité ; ils fixent très vite les règles du jeu. Parfois désarçonnés, certains laïcs risquent alors d’abandonner le terrain et de chercher ailleurs le lieu d’investissement de leur désir de servir l’Église.


Une souplesse nécessaire

Ces premières réflexions invitent à vivre le ministère presbytéral avec une certaine souplesse. La rigidité est toujours mauvaise conseillère. Qui dit souplesse ne dit cependant pas plasticité informe. Il est important d’être construit sur le plan de la foi, de connaître les grands axes spirituels autour desquels notre ministère se développe. Celui-ci nous est donné. Nous le recevons dans l’ordination. Il nous précède aussi dans l’évêque et le presbyterium d’un diocèse. Mais en même temps, nous devenons prêtres tout au long de notre vie. Toutes nos relations pastorales – aussi bien celles où nous intervenons pour être les instruments de la grâce du Christ que les relations de collaboration que nous venons d’évoquer – nous façonnent comme prêtres à partir de la grâce première de l’ordination qui se déploie en nous au cours de notre ministère. Celui qui ne se laisse pas interroger par la vie, par les événements, par les personnes rencontrées, ne peut espérer croître dans sa vocation. Celui qui n’est pas prêt à modifier ses perceptions, ses interprétations, ses attitudes, se coupe progressivement du dynamisme ecclésial.
Dans ce contexte où les personnalités sont invitées à se révéler dans leurs capacités d’évolution, d’autres éléments apparaissent qui peuvent renforcer l’insécurité latente que nous avons déjà pressentie : le vieillissement du clergé et le petit nombre des vocations qui renforcent la surcharge des prêtres, une certaine difficulté de compréhension entre les générations, mais aussi, de manière plus générale, le statut très « exposé » de la foi dans notre société. Or les prêtres comme les religieux, même si c’est d’une autre manière, ont tout laissé pour témoigner du Ressuscité par leur ministère et par leur vie. Derrière des apparences parfois trompeuses, ils ont parfois un sentiment assez vif de la précarité de leur existence. D’où la nécessité de se demander quels peuvent être dans leur vie les points d’appui solides qui leur permettent de s’enraciner et de croître, comme des vivants.

Quels points d’appui ?

Peut-être faut-il en revenir à des réalités très simples. On gagne rarement à compliquer les choses, surtout en période de crise.

L'attachement au Christ

Quand l’évangile de Marc décrit le choix des disciples par Jésus, il dit : « Il en choisit douze pour être avec lui et pour les envoyer prêcher. » L’envoi ne se fait qu’à partir d’un compagnonnage, d’une amitié, d’une communion avec Celui qui les a appelés et qui maintenant les envoie. Si l’amitié ne demeure pas, si elle ne s’entretient pas, la source de la vie apostolique sera vite tarie. Et si les prêtres sont appelés à représenter le Christ Pasteur, pas seulement sous un mode juridique ou fonctionnel, mais selon une « configuration » intérieure reçue dans le sacrement de l’Ordre1, comment pourraient-ils se contenter d’avoir reçu la grâce du sacrement sans chercher à y correspondre, et donc sans se tenir auprès de celui qui leur donne de le représenter ? Mais il ne s’agit pas seulement d’avoir recours à la prière, aussi nécessaire et décisive soit-elle.
Le décret du Concile Vatican II sur la « Formation des prêtres » a longuement invité les formateurs à développer chez les futurs prêtres le goût de la recherche du Christ, dans l’écoute de la Parole, dans l’accueil des sacrements mais aussi dans la rencontre des personnes, particulièrement des pauvres et des incroyants. Il s’agit bien ici de la « recherche du Christ en toutes choses », selon les trois dimensions du ministère presbytéral : 1. L’annonce de la Parole que les prêtres reçoivent d’abord pour eux-mêmes en vue de leur propre conversion ; 2. La célébration des sacrements qui les transforme les premiers pour qu’ils soient livrés comme le Christ à ceux dont ils ont la charge ; 3. La conduite d’une communauté chrétienne en recherche permanente de communion et s’ouvrant sans cesse à ceux qui sont facilement exclus, et même à ceux qui n’en franchissent jamais le seuil.
Ainsi la vie spirituelle des prêtres est-elle profondément liée à leur ministère, selon une des intuitions les plus fécondes de Vatican II.

Mais on est loin d’une vie spirituelle envisagée de manière statique ou formelle. Les meilleurs exercices ne tiennent pas, les actes de prière et même les actes sacramentels sont progressivement vidés de leur contenu lorsqu’ils ne sont pas sous-tendus par le désir de la recherche du Christ dont nous parle le Concile. Lorsque celle-ci habite tout ce que nous vivons, elle crée et entretient un dynamisme qui soulève la vie tout entière et qui porte aussi bien vers la prière que vers les sacrements et la rencontre des autres dans lesquels le visage du Christ se révèle ; dynamisme qui provoque le recueillement mais qui suscite aussi le désir apostolique.

La vie des prêtres entre eux

Sur ce point, les habitudes et les pratiques sont diverses ; les désirs ne le sont pas moins. Il y a des tempéraments solitaires, d’autres qui supportent mal de vivre seuls. Mais là n’est pas la vraie question. Il s’agit plutôt de savoir comment la solitude inhérente à la condition des prêtres est vécue de façon à ouvrir à un partage pastoral et spirituel. On peut en effet supporter très bien la solitude mais rester très isolé. On peut avoir continuellement besoin de la présence des autres et ne pas vivre un minimum de recueillement et de présence à soi-même pour partager en vérité. Finalement, la vraie question est : où en est-on du partage entre prêtres ? Il y a certes des équipes qui se retrouvent régulièrement, soit autour de la spiritualité d’une association sacerdotale, soit autour d’une recherche intellectuelle, soit directement autour du ministère lui-même. Ces équipes constituent la plupart du temps pour les prêtres une aide précieuse. Mais qu’en est-il sur le terrain pastoral lui-même ? Il est déjà bien de prendre un certain nombre de repas en commun au cours de la semaine pour faciliter la convivialité. Mais cela ne suffit pas. Bien des prêtres aujourd’hui demandent davantage. Les réunions ne sont-elles pas trop souvent occupées par des mises au point d’agenda, d’organisation, nécessaires sans doute mais guère nourrissantes. N’est-il pas possible d’entrer ensemble dans un discernement pastoral qui nous conduirait à enraciner davantage nos décisions dans la foi, et par conséquent à exprimer les uns devant les autres nos motivations et ainsi à purifier nos intentions ? Là encore, le Concile Vatican II nous y engage clairement. On dira que ce type de démarche se réalise maintenant avec les laïcs en responsabilité avec lesquels nous travaillons. Bien sûr ! Mais n’y a-t-il pas une recherche propre aux prêtres où s’exprime notre responsabilité spécifique, ne serait-ce que pour examiner la manière dont nous travaillons avec les laïcs en responsabilité ?
C’est sans doute aussi au cœur de cette démarche de discernement pastoral que prend place une prière commune qui est à la fois appel à l’Esprit Saint pour nous éclairer et pour donner fécondité à notre travail et intercession pour les gens dont nous avons la charge.
Discrètement mais sûrement, on voit aujourd’hui progresser dans les diocèses la mise en place de petites équipes de prêtres résidant ensemble avec une suffisante autonomie personnelle, ou vivant à proximité les uns des autres, dont les membres se donnent des règles pour un partage pastoral et pour une prière commune. Ce type de dispositif n’est sans doute pas facile à mettre partout en œuvre, en raison du manque de prêtres et d’habitudes qui ne peuvent pas toujours être dépassées. Il suppose un volontariat, mais il peut aussi être facilité par une forte impulsion de l’autorité. Après tout, l’idée n’est pas nouvelle, pas plus que sa réalisation. Mais elle revêt peut-être aujourd’hui une actualité plus aiguë. Elle pourrait être un signe et un relais du travail en presbyterium auquel les prêtres ont été largement incités par le dernier Concile. Là où ces équipes existent, elles constituent pour leurs membres un véritable soutien fraternel, un lieu qui les invite sans cesse à réfléchir leur pastorale et à situer leur prière au cœur de cette pastorale, sans nécessairement l’y enfermer. Il n’y a pas en effet de vie pastorale authentique qui ne se reçoive du Seigneur dans la prière, et pas de prière authentique pour un pasteur qui ne le renvoie à sa mission. Et comment ces équipes de prêtres où peut s’expérimenter une spiritualité du ministère presbytéral diocésain dans la ligne de Vatican II ne seraient-elles pas attrayantes pour des jeunes qui en percevraient la dimension fraternelle et spirituelle, en même temps qu’humainement équilibrée ? D’autant plus qu’elles n’empêcheraient nullement pour les prêtres l’existence d’autres lieux de réflexion, plus liés à leurs affinités spirituelles ou intellectuelles ou aux amitiés liées au séminaire.

La relation entre les générations

À écouter des prêtres d’horizons et de diocèses très divers, on a vu apparaître ces dernières années des difficultés de compréhension, suffisamment graves pour créer parfois des malaises, des prises de distance, voire des impossibilités de dialogue. Les prêtres plus anciens se retrouvent mal dans ce qu’ils perçoivent chez les plus jeunes de réflexes identitaires, de besoins de visibilité qu’ils ne partagent pas et qui leur paraissent même étranges. Les plus jeunes, de leur côté, sont surpris par les résistances qu’ils rencontrent et qu’ils interprètent comme des refus de changer. Comment parvenir à se rencontrer, sachant que les jugements sans appel durcissent toujours les positions ?
Un ancien qui entend dire : « Quand les vieux seront disparus, nous ferons ce que nous voudrons », va s’accrocher davantage à la vie ; et un jeune qui se sent perçu comme un extra-terrestre va affirmer d’autant plus fort que la vraie vie est là où il se tient et non pas là où l’on veut à tout prix le convoquer. Le lien entre les générations est essentiel au développement d’un corps social, à plus forte raison pour l’Église où la tradition joue un rôle si important. Peut-être faut-il d’abord faire appel au caractère raisonnable des uns et des autres, mais aussi à leur charité, qui ne va jamais sans l’humilité, pour aider à croire que celui qui arrive avec les enthousiasmes de sa jeunesse va inventer du neuf, mais qu’il le fera avec de l’ancien qu’il doit recevoir. Une œuvre vraiment ecclésiale ne peut s’effectuer qu’à cette condition. L’étude de l’histoire récente de l’Église devient de plus en plus urgente si l’on ne veut pas s’en tenir à des caricatures destructrices ; mais aussi la connaissance de l’évolution des mentalités dans la société actuelle, si l’on ne veut pas en rester à des positions figées et donc improductives.

Le sens de l’adoration eucharistique

Les générations nouvelles ont redécouvert le sens de l’adoration, et en particulier de l’adoration eucharistique. Il faut bien reconnaître que, pour ce qui concerne l’Eucharistie, nos générations plus anciennes avaient insisté sur d’autres dimensions du mystère, tant il est vrai qu’il est difficile de tout saisir à la fois, et que des modifications de perspective entraînent parfois l’hypertrophie de tel ou tel aspect et au contraire la mise dans l’ombre de tel autre. Nous ne pouvons que nous réjouir de la redécouverte de l’adoration, inhérente à l’Eucharistie en raison même de la transcendance du mystère ; à condition d’éviter, instruits par l’expérience, une nouvelle hypertrophie. L’adoration fait partie de l’acte eucharistique lui-même ; elle n’en est pas séparable ; c’est toujours l’Eucharistie en tant que célébration, mémoire de la mort et de la résurrection du Seigneur, qui est première. D’autre part, l’Eucharistie est mystère de foi, avec une dimension d’humilité, soulignée par la tradition ecclésiale ; celle-ci parle souvent de « Jésus caché » ; l’Église, en ce sens, ne survalorise pas le fait de voir l’hostie.
Les générations anciennes ont plutôt été éduquées dans le mode de dévotion qu’on appelait la « visite au Saint-Sacrement », c’est-à-dire le moment passé quotidiennement devant le tabernacle fermé. On rencontre parfois aujourd’hui un besoin de voir l’hostie qui donne à l’adoration une connotation toujours solennelle ; or la tradition de l’église connaît sur ce point la dévotion solennisée et la dévotion plus simple. Après tout, chaque génération peut bien avoir son mode d’expression, à condition qu’on ne finisse pas par le considérer comme le seul possible, et surtout qu’il n’apparaisse pas nécessaire de voir pour croire (si je peux me permettre ce traitement un peu cavalier de la parole du Christ en saint Jean).
Ces réflexions un peu hâtives montrent bien qu’il faut ouvrir le dialogue sur des points sensibles comme celui-là. Il y a des dimensions de la foi que nous avons à redécouvrir ensemble et sur lesquels nous pouvons nous enrichir mutuellement. Nous aurions grand intérêt par exemple à voir comment la tradition de l’adoration s’est inscrite dans la pratique d’un Charles de Foucauld et à sa suite d’une Madeleine Delbrêl, et comment elle a traversé le XXe siècle, portée par les disciples de ces deux maîtres spirituels, et associée au dynamisme missionnaire qui les habitait l’un et l’autre. Les générations apparemment distantes seraient peut-être surprises de se retrouver ainsi plus proches qu’elles ne le pensaient.

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En terminant ces quelques notes trop rapides et qui laissent de côté bien d’autres aspects de la vie spirituelle des prêtres, en particulier celui du rapport entre leur humanité et leur vie de foi qui est pourtant aujourd’hui une question majeure, nous pourrions revenir aux réflexions que nous faisions au début sur le jeu relationnel complexe qui constitue aujourd’hui une grande part du ministère des prêtres. Car c’est bien dans ce jeu relationnel même que se déploie notre vie spirituelle. Il semble qu’on puisse l’exprimer ainsi. D’une part, le ministère nous est donné : il nous est donné dans l’ordination avec ses caractéristiques théologiques et spirituelles fondamentales ; il nous est donné aussi d’une tout autre manière, au jour le jour, au contact des chrétiens avec lesquels nous édifions l’Église. Si nous nous recevons du Christ et de l’Esprit par le ministère de l’Église, nous nous recevons aussi des chrétiens, parce que notre relation avec eux nous entraîne dans une véritable aventure de la foi qu’ils ne cessent de relancer par leur témoignage, le partage de leur foi, leurs propositions, leurs remarques, voire leurs remises en question.
Nous trouvons donc notre joie à vivre cette aventure qu’ils vivent aussi d’une autre manière dans leur propre existence de chrétiens. Nous devenons meilleurs chrétiens et meilleurs prêtres avec eux et par eux. Mais en même temps, nous les aidons à devenir eux-mêmes meilleurs chrétiens, et c’est bien là le but de notre ministère. Cela vaut pour tous les chrétiens bien sûr, mais aussi pour toutes les personnes que nous rencontrons et qui ne partagent pas forcément notre foi ; nous les aidons à devenir meilleurs, tout simplement, et ainsi à s’orienter vers le Christ, même s’ils ne le savent pas. Quant à ceux avec lesquels nous partageons davantage l’exercice de la charge pastorale, nous les aidons à vivre leurs responsabilités, non pas d’abord comme une fonction, ou comme un rôle à jouer, mais aussi comme le lieu où le Seigneur les rejoint pour les convertir et les rendre saints. Et c’est ainsi que nous-mêmes, nous nous sanctifions dans notre ministère.

1. C’est ainsi que s’exprime le Concile Vatican II dans le décret Ministère et vie des prêtres.