À la fin de sa vie, Ignace de Loyola décrit ainsi un premier moment de réflexion sur ce qu'il vit au début du processus de sa conversion. L'étonnement, fait de surprise et d'ébranlement moral, marque la découverte de la diversité des motions qui l'habitent. S'ensuit un second temps de retour. Une partie d'Ignace prend du recul par rapport aux mouvements qui traversent son esprit.

Il y avait pourtant cette différence : quand il pensait à cette chose du monde, il s'y délectait ; mais quand, ensuite, fatigué, il la laissait, il se trouvait sec et mécontent. Mais quand il pensait à aller pieds nus à Jérusalem […], non seulement il était consolé quand il se trouvait dans de telles pensées, mais encore, après les avoir laissées, il restait content et allègre. […] Ses yeux s'ouvrirent un peu : il commença à s'étonner de cette diversité et à faire réflexion sur elle1.

L'ouverture de cet espace et son identification comme une capacité de réflexion concernant la relation à Dieu sont ensuite mises en forme dans les Exercices spirituels avec la relecture d'oraison et les différents examens, ce que le Récit du pèlerin évoque juste après :

Il se mit à écrire un livre avec beaucoup de soin […]. Il passait une partie du temps à écrire et une partie en oraison. Et la plus grande consolation qu'il recevait était de regarder le ciel et les étoiles, ce qu'il faisait souvent et pendant un bon espace de temps, parce qu'il en ressentait en lui un très grand élan pour servir notre Seigneur. Il pensait souvent à son projet, désirant être déjà tout à fait guéri pour se mettre en route2.

Ignace lit et passe du temps aux choses de Dieu, ce qui le pousse à converser avec ses proches en faisant du bien à leurs âmes. Il prie et écrit, il est consolé en regardant le ciel étoilé, il est mis en route pour servir les âmes. Cette séquence décrit comment l'ouverture d'une distance intérieure rend possible un retour sur le flux des affects et des pensées. Ignace effectue ici une relecture et ne prouve pas a priori l'utilité du processus.

L'exercice de la relecture, conséquent à un pas de côté, n'entre pas dans la tradition occidentale avec Ignace, ni ne lui est spécifique. Des exemples s'observent dans des textes bibliques ou des Antiquités grecque et chinoise. Dans cet article, je propose d'explorer quelques-uns de ces exemples, afin de mettre en valeur ce que les propositions d'Ignace ont d'unique ; ce qui, en retour, élargit les possibilités qu'offre la relecture ignatienne.

L'examen de soi dans l'Évangile

Dans la tradition biblique, Jean 8, 3-11 constitue un exemple d'écart. Une troupe de scribes et de pharisiens amène une femme prise en flagrant délit d'adultère à Jésus. L'invitation « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jn 8, 7)3 introduit une distance entre l'action (Jn 8, 3), l'intention morale qui la porte (« Ils lui parlaient ainsi pour pouvoir l'accuser » ; Jn 8, 6) et les personnages. La femme est présentée comme un objet sur lequel « on » parle mais à qui « on » ne parle pas (« Ils la mettent au milieu » ; Jn 8, 3). Les actions passées de cette femme ne sont pas objet d'examen mais d'enfermement. Elle est étiquetée « adultère » et réduite à ses actions. Les scribes et les pharisiens sont un « ils » dans une lecture immédiate de la Loi (Lv 18, 20 ; Dt 22, 23-24) et de ses conséquences (Jn 8, 4-5).

En réponse, Jésus penché sur le sol écrit avec son doigt, interroge, continue d'écrire (Jn 8, 6-8). Cela crée un temps d'arrêt dans la séquence et ouvre un double espace : par rapport à la Loi, par rapport à l'histoire des personnages.

L'épisode de la femme adultère montre comment la tension entre Jésus et ceux qui n'approuvent pas son interprétation de la Loi va croissante. Par son attitude, Jésus questionne en effet une lecture qui va de soi et renvoie à « autre chose ». S'ouvre alors la question de la fonction de la Loi. La Loi invite-t-elle Israël à un rapport juste à Dieu en faisant mémoire du passé à l'aune de la relation avec lui (voir le premier commandement « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage » ; Ex 20, 2) ou bien devient-elle un instrument de jugement des actions et des personnes (sans faire la part des choses entre les deux) et donc d'enfermement dans une situation antérieure ?

Dans la séquence qui suit (Jean 8, 6-8), la donne change grâce au recul introduit par l'arrêt de l'enchaînement des événements et des paroles. La question que le Christ pose crée un vide narratif et interprétatif. Le texte ne dit pas si les scribes et les pharisiens se livrent à un temps de réflexion, mais décrit ce qui s'apparente aux conséquences d'un tel recul : « Eux, après avoir entendu cela, s'en allaient un par un, en commençant par les plus âgés » (Jn 8, 9). Dans un même mouvement, chacun prend conscience de son passé individuel et considère la connexion entre la Loi et « les autres » sous un nouvel angle. En renvoyant chacun à lui-même, Jésus individualise le « ils » initial et rompt une interprétation devenue automatique de la Loi. L'œuvre personnalisante de Jésus ne s'arrête pas aux scribes et aux pharisiens. Il se met à parler à la femme : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t'a condamnée ? » (Jn 8, 10), ce qui suscite en retour sa voix. Il ne s'agit plus d'effacer ou de nier le passé mais de reprendre le fil d'une histoire, pas celle qui serait fantasmée ou regrettée, mais celle qui est redonnée (Jn 8, 11).

En d'autres termes, en Jean 8, 3-11, se vit une dynamique de relecture du passé grâce au pas de côté que permet l'attitude de Jésus. Cette distance réflexive reconstitue chacun dans son unicité et réaménage le rapport à l'autre. Comme dans l'examen ignatien, un pas de côté sous un regard bienveillant permet de ne pas assimiler une personne à ses actions et de revenir à la bonté originaire dont chaque existence témoigne.

La pratique d'un examen, ici mise en évidence, résonne-t-elle analogiquement avec des textes d'autres traditions ? Impossible ici de ne pas évoquer l'Apologie qui raconte le procès de Socrate.

L'examen socratique

Dans l'Apologie, la pratique de l'examen regroupe plusieurs pratiques : 1. C'est d'abord une exploration honnête des charges qui pèsent sur Socrate (Apol. 18a) ; 2. C'est ensuite un jeu intérieur possible qui répond à l'oracle de Delphes et permet à Socrate d'examiner ses concitoyens (individuellement puis par classe de citoyens ; Apol. 21c, 27a, 28e et 29e). 3. Progressivement, le terme intervenant pour manifester l'examen renvoie au « Connais-toi toi-même » du temple de Delphes. En d'autres termes, pour Socrate, l'examen est donc tout à la fois une mission reçue, une exigence envers soi et les autres, et ce qui donne de la valeur à une vie humaine :

Si je vous dis que c'est le plus grand bien pour un homme de discuter de la vertu tous les jours et des autres choses dont vous m'avez entendu parler et de s'examiner soi-même et les autres, au motif que, pour un être humain, la vie non examinée ne vaut pas la peine d'être vécue, vous ne me croiriez pas. (Apol. 38a)

Pour Socrate, il n'y a donc pas de vie pleinement humaine sans examen, c'est-à-dire sans régulièrement s'extraire de la perception la plus immédiate de la réalité intérieure ou extérieure, puis observer ce qui se passe depuis un point de vue différent. Dans cette pratique, il ne s'agit pas tant de trouver « une vérité objective » sur un propos, quelqu'un ou quelque chose, mais de rejoindre un deuxième niveau d'interrogation : qui suis-je moi qui parle derrière des mots ?

Michel Foucault, lorsqu'il lit l'Apologie dans L'herméneutique du sujet, fait le lien entre les expressions « connais-toi toi-même » (gnothi seauton) et « prendre soin de soi » (epimeleia heautou). Sans trop revenir sur des pages qui ont fait couler beaucoup d'encre, il est possible d'affirmer que, pour le Socrate de l'Apologie, écoute de l'oracle et du daemon, examen, souci de soi, souci de la cité et invitation faite aux concitoyens de « s'occuper d'eux-mêmes et de leurs âmes » constituent une même dynamique (Apologie 29d et 36bc). Dans L'herméneutique du sujet, Foucault poursuit sa lecture de Platon avec l'Alcibiade où il met en évidence que le souci de soi est prise de conscience de quelque chose en soi qui n'est pas collé aux affects, aux appartenances sociales, ni aux actions passées. C'est d'ailleurs le problème d'Alcibiade qui n'a jamais pris soin de lui-même, ni de son âme. Il ne s'est jamais examiné, n'a jamais opéré un mouvement de retour par lequel son âme se regardait elle-même. Car, de même que la gymnastique permet de prendre soin du corps, de même il existe une pratique qui rend l'âme meilleure, l'assouplit en lui faisant reconnaître ce qui persiste en elle au milieu des fluctuations du ressenti et de l'imagination (Alcibiade 128e)4. Cette dynamique du (re)pli de l'âme sur elle-même est liée à la réminiscence des Idées, autrement dit à la mémoire, ce que Foucault commente ainsi :

L'âme se voyait elle-même, et c'était précisément dans cette saisie d'elle-même qu'elle saisissait aussi l'élément divin, cet élément divin qui constituait sa vertu propre. […] Par conséquent, on peut dire ceci : la connaissance de soi se trouve être la clé d'une mémoire essentielle. Ou encore : le rapport entre la réflexivité de soi sur soi et la connaissance de la vérité s'établit dans la forme de la mémoire5.

La démarche socratique invite donc ceux qui ont la liberté de s'y engager à s'examiner et à prendre conscience d'eux-mêmes. Il s'agit moins de chercher une connaissance objective que de se remettre en question, tout en identifiant ce qui persiste en soi. À la fin de l'Apologie, Socrate souligne qu'obéir à cette dynamique procure du plaisir et qu'après sa mort, lorsqu'il aura rejoint les Enfers, il passera son temps à s'examiner mutuellement avec les héros du passé (Apol. 41bc). L'examen consiste alors à la fois en une activité de l'âme qui se regarde et qui contemple le divin en soi, c'est-à-dire le bonheur.

Dans la première partie de cet article, j'ai mentionné comment le Christ, en écrivant sur le sol avec son doigt, introduit une pause dans la continuité des affects, des représentations et des actions et comment l'interruption de cette séquence invite à faire la différence entre la personne créée (et recevant chaque jour la bonté de Dieu) et ses actions. L'exercice socratique résonne ici analogiquement car il fait creuser ce qui persiste en soi grâce à l'introduction d'une distance. Le divin se trouve ici dans les Idées et non dans la personne du Christ johannique ou le Dieu d'Israël. Cela n'empêchera pas des pères de l'Église d'effectuer des croisements entre ces deux perspectives6. Au regard de notre réflexion, l'examen socratique souligne qu'effectuer un pas de côté est une pratique qui a de la valeur pour elle-même. Cela fait prendre conscience de l'unicité que je porte, car c'est en prenant soin de ce qui subsiste en moi, au travers des aléas du quotidien, que je peux percevoir la continuité de l'existence reçue et de ce qui l'unifie. En écho, la pratique ignatienne ne cesse de souligner ce que chaque relation entre une créature et son créateur a d'unique.

L'examen confucéen

Que se passe-t-il lorsque l'écart provoqué par l'examen a lieu dans une tradition où il n'y a pas a priori de relation créateur-créature, et où l'humanité est d'abord comprise comme continuité composée d'énergie (Qi) et non comme discontinuité entre âme et corps ? Observons comment la tradition chinoise intervient dans cette conversation.

Dans les Entretiens, Confucius n'utilise le terme de nature humaine (xing, plus exactement « ce qui est donné à la naissance ») que deux fois et, en particulier, dans le passage suivant : « Le maître dit : “Par nature [xing] [les êtres humains] sont proches, la pratique [xi] les éloigne [les uns des autres]” » (Entretiens 17, 2).

Pour Confucius, le plus important est d'entrer dans un processus de cultivation de soi par la pratique (xi) d'exercices : la méditation des Classiques (une forme de lectio divina), des rituels… et de l'examen : « Maître Zeng dit : “Chaque jour, je m'examine [xing] sur trois points : dans mes relations avec les autres, ai-je manqué d'honnêteté [zhong] ? Dans mes relations avec mes amis, ai-je été digne de confiance [xin] ? Enfin, ai-je manqué à la mise en pratique [xi] de [l'enseignement] que je transmets ?” » (Entretiens 1, 4).

Le caractère utilisé pour dire l'examen (xing) renvoie à un mouvement de contraction et d'inspection. Il est parfois accompagné ou remplacé par l'idée de « retour » (fan) et, en chinois contemporain, l'association de xing et de fan, qui donne le mot xingfan, est traduite par le terme de « réflexion » ou d'« examen de conscience ».

Dans l'extrait ci-dessus (Entretiens 1, 4), le premier point d'examen porte sur la « loyauté ou honnêteté » (zhong) dont le caractère est un composé de deux éléments graphiques : le « cœur » (xin) et le « milieu » (zhong). Le caractère signifiant « cœur » (xin) est centré sur un axe, le caractère signifiant « milieu » (zhong) : ce qui donne xinzhong. La loyauté fait partie des qualités essentielles d'un homme de cour envers son souverain (Entretiens 3, 19 et 16, 10) et renvoie à une fidélité ou une sincérité intérieure envers soi et les autres. Le deuxième point renvoie au langage et à la confiance (xin). Ici, le caractère xin (qui n'est pas le même xin signifiant cœur évoqué ci-dessus) est également un composé de deux idéogrammes : ren qui signifie « homme » et yan qui signifie « les paroles que je prononce ». Il s'agit donc de l'homme (ren) que je suis derrière les paroles que je prononce (yan). Cette vertu est en particulier attendue des amis (Entretiens 1, 7 et 5, 26) qui sont ceux qui doivent pouvoir ne pas avoir à se masquer derrière leurs paroles lorsqu'ils nous parlent. Le troisième point d'examen concerne la pratique de la tradition composée des Classiques, des rituels et autres exercices, dans laquelle un disciple et son maître s'inscrivent. L'examen mutuel fait d'ailleurs partie des interactions possibles entre maître et disciple lorsqu'ils se retirent en privé (Entretiens 2, 9), ce qui ne veut pas dire que la relation est d'égal à égal (le maître reste le maître), mais, pour Confucius, chaque rencontre est l'occasion de se remettre dans une dynamique de cultivation de soi : « Le Maître dit : “Lorsque vous voyez un homme de valeur, réfléchissez à en devenir l'égal. Lorsque vous rencontrez quelqu'un d'indigne, profitez-en pour vous tourner vers vous-même et vous examiner” » (Entretiens 4, 17).

Ainsi chaque interaction sociale devient un lieu possible pour se remettre en question et invite à progresser moralement. Cette notion de progrès moral renvoie ici non pas d'abord à un idéal extérieur de perfection mais à une capacité à identifier et nommer les mouvements qui traversent celui qui veut devenir un homme de bien (junzi) : « Sima Niu posa une question au sujet de l'homme de bien [junzi]. Le maître répondit : “L'homme de bien est libre d'anxiété et de peur. Si vous pouvez regarder à l'intérieur de vous-même et ne trouver aucun défaut, quelle cause y a-t-il pour de l'anxiété ou de la peur ?” » (Entretiens 12, 4).

Ici, la connexion est faite entre la pratique de l'examen et les mouvements intérieurs que les disciples rencontrent inévitablement dans la vie relationnelle, que ce soit en privé ou dans la vie de cour. En effet, dès leur ouverture, les Entretiens se présentent comme un manuel adressé aux jeunes hommes qui désirent servir la vie commune. Pour mener à bien leur désir, ils doivent, grâce au travail de l'étude (xue) et à la pratique (xi), apprendre à identifier, nommer et canaliser leurs mouvements intérieurs afin de devenir capables d'être pleinement humains, c'est-à-dire capables de gérer leurs relations avec humanité : « Le Maître dit : “Étudier et, lorsque l'occasion s'en présente, mettre en pratique [xi], n'est-ce pas là quelque chose d'heureux ? [Lorsque] un ami vient de loin, n'est-ce pas là quelque chose d'heureux ? Lorsque les gens ne reconnaissent pas votre valeur, ne pas se mettre en colère, n'est-ce pas là [se comporter] comme un homme de bien [junzi] ?” » (Entretiens 1, 1).

Quiconque a habité en Chine a pu observer l'importance donnée au devenir humain au moyen de diverses pratiques. Par exemple, tôt le matin, il n'est pas rare de croiser dans les jardins des hommes qui calligraphient des extraits des Classiques chinois sur les pavés en trempant un énorme pinceau dans l'eau. Tel le Christ traçant dans la poussière, cette pratique rappelle que l'intérêt de médiations culturelles telles que les Classiques, la Loi, la dialectique, l'examen ou autres symboles et rituels est de créer, par leur intériorisation, un espace en soi.

Ainsi, lorsque Ignace donne un cadre pour l'examen ou la relecture d'oraison, il attire notre attention sur le sentiment de continuité et d'unité qu'un écart, contrastant par rapport au flux constant des affects et des pensées, permet de percevoir. Tout comme la distance introduite en Jean 8, 3-11, l'examen ignatien place le retraitant devant le regard bienveillant de Dieu et réaménage le rapport au passé. La pratique régulière de l'examen pourra aider à dessiner une continuité dans sa prière ou en soi. L'examen socratique fait lui aussi le lien entre présent et passé en mettant l'accent sur ce qui persiste en soi (le divin, les Idées) au milieu du flux. L'examen confucéen, pour sa part, met le focus sur la manière de se comporter dans les relations humaines, dans une optique de cultivation de soi. Le point commun entre ces pratiques ritualisées est la création d'un écart intérieur, ce qui permet un contraste. Les différences restent : dans l'examen ignatien, l'écart passe par la mise en présence devant le Créateur ; dans l'examen socratique, par le souvenir des Idées (qui sont liées au fait de vivre dans une cité avec d'autres) ; et, dans l'examen confucéen, par les relations de cour. Si, au niveau métaphysique, ces traditions semblent irréconciliables, au niveau des pratiques, leur mise en dialogue montre que la relecture est un moyen important du devenir humain.

 
NOTE :
1 Récit du pèlerin, § 8. Pour la citation des écrits d'Ignace, j'utilise la compilation des Écrits publiée par Desclée de Brouwer, dans la collection « Christus », en 1991.
2 Ibid., § 11.
3 Pour les textes bibliques, je cite la version liturgique de l'Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF).
4 Étonnamment, le même commentaire vient au début du premier paragraphe des Exercices.
5 M. Foucault, L'herméneutique du sujet. Cours au Collège de France (1981-1982), EHESS – Gallimard – Seuil, « Hautes études », 2001, pp. 436-437.
6 Voir les commentaires de Pierre Hadot sur la pratique de l'examen chez Origène : P. Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique ?, Gallimard, 1995, p. 361.