Oblomov1 aurait-il aujourd'hui des petits frères ou sœurs d'un nouveau genre ? Étrange personnage, reconnu comme emblématique en son temps, que ce jeune aristocrate russe du milieu du XIXsiècle : l'amour de son divan et sa totale incapacité à prendre des décisions le rendent finalement inapte à la vie sociale de son milieu et, partant, inapte au bonheur. On peut aussi penser au Tanguy2 des années 2000 et à son triste retour… De fait, alors que la jeunesse a souvent été présentée comme l'âge de toutes les impatiences et de tous les possibles, celui de l'enthousiasme exaltant d'un avenir ouvert et prometteur, aujourd'hui cette période de la vie est souvent celle de grands questionnements et d'un certain stress. Et cela, que l'on se trouve dans un pays où la moitié de la population a moins de vingt ans, comme en Côte d'Ivoire, ou bien dans un pays comme la France où l'âge médian est d'environ quarante ans. Absence ou retard des grands choix, décisions successives… C'est désormais un lieu commun que de constater la difficulté de beaucoup de jeunes à s'engager durablement et à entrer dans du définitif, particulièrement quand il s'agit de prendre une décision de mariage, d'entrée au séminaire ou dans la vie religieuse, voire pour le choix d'une orientation professionnelle. Pour parler aujourd'hui de vocation, il vaut donc la peine d'explorer ce constat pour tenter d'en mesurer la portée et l'enjeu spirituel et éducatif sous-jacent.

Engagement ? Qu'est-ce à dire ?

À l'occasion d'un colloque