De nombreuses offres de méditation relèvent d'une inspiration bouddhiste plus ou moins marquée. Dans ce contexte, la soif de méditer n'est probablement pas le signe d'une quête de transcendance ; et si elle est une quête de salut, c'est d'un salut sans « sauveur », à la différence de la foi chrétienne où le salut est donné.

Dans le métro parisien, de grandes affiches publicitaires ont fleuri en 2016, incitant à acheter des livres sur la méditation – et ces livres occupent des rayons entiers de librairies ! En mai 2017, « un événement exceptionnel » a eu lieu à la prestigieuse salle Pleyel : « Les grands noms de la méditation seront réunis pour vous proposer une journée de réflexion, d'initiation et de pratique », était-il annoncé. La page publicitaire signalait : « Se mettre à l'écoute du corps et de la respiration pour mieux s'apaiser, mobiliser nos forces intérieures pour soigner le corps, c'est le sens aujourd'hui de cette pratique qui intègre toute la personne : corps, esprit, émotions… » Bref, la méditation a le vent en poupe ! Mais… que cherchent donc nos contemporains ?

Les quêtes de nos contemporains

Deux de mes amies, connues par le biais de la vie associative, sont parties faire une retraite de méditation. À leur retour, j'ai échangé avec elles sur ce qu'elles avaient vécu et ce qu'elles en avaient retiré.

Une de leurs motivations est le désir de vivre un certain apaisement, un recentrage – car nous vivons dans un monde stressant et dispersant. « Prendre de la distance par rapport à une suractivité quotidienne », dit Sarah, qui se donne beaucoup dans son travail. « Me déconnecter vraiment pendant dix jours », dit Aude. Sarah précise : « Ne pas être connectée sans cesse et esclave de son portable ou d'Internet. » Prise de conscience que les réseaux sociaux peuvent être un esclavage. Se déconnecter, pour se reconnecter à autre chose.

Quelle est cette autre chose ? Une attention