Cet article peut nous donner de réfléchir à la nécessité de nos limites, limites qui à vrai dire nous rendent vraiment humains.

Au lundi de Pâques.

La lecture de Laudato sí et l'expérience de personnes engagées dans une démarche écologique suggèrent des pistes pour penser un déploiement à partir même de l'accueil de la finitude. L'acceptation des limites autorise d'autres possibles et ouvre à la relation.

Dans son encyclique Laudato sí, le pape François propose un chemin de « conversion écologique ». Une conversion qui commence par la prise de conscience de la fragilité de notre planète et du caractère épuisable de ses ressources. Elle conduit alors à restreindre notre consommation et notre empreinte sur l'environnement, comme à freiner certains développements techniques. Mais ne sonne-t-elle pas comme un rétrécissement, qui inviterait à la négation de nos potentialités, au repli, à l'autarcie… ? Ne contredit-elle pas le besoin de se dépasser, présent en tout homme ? À la suite de l'encyclique de Paul VI Populorum progressio, Benoît XVI rappelait que l'homme est « constitutivement tendu vers l'être davantage » (Caritas in veritate, 14), appelé au développement (Ibid., 18). Comment concilier ces deux perspectives dans une anthropologie chrétienne qui considère l'homme, à la fois