Durant mon travail d’analyse, commencé à l’âge de 49 ans, j’ai perçu que le chant et la musique avaient été mon seul moyen d’expression durant l’enfance et l’adolescence. J’ai commencé très tard mes études de musique et suis devenue professeur de musique en milieu scolaire. Après un rêve prémonitoire, j’ai commencé à enseigner la guitare, puis exercé la musicothérapie en prison, à Fleury-Mérogis, puis à Fresnes. J’y suis restée vingt-trois ans. C’est cette longue expérience que je voudrais partager.
La pratique musicale
La question que l’on peut se poser est la suivante : en quoi faire de la musique est-il thérapeutique ? Suffit-il de prendre une guitare ? Je constate que, chez beaucoup de jeunes, la musique est consommée dans une ambiance très fusionnelle, provoquant des sensations plus ou moins confuses. Le malade toxicomane, en particulier, vit souvent la musique comme un bain dans lequel il s’enfonce et où il se sent bien. Les acquisitions, sous forme d’exercices, mettent l’accent sur le renforcement