Comme dans toute histoire person­nelle, j’ai eu à connaître des étapes heureuses et d’autres malheureuses. Après certains moments-clés, après une blessure ou une confrontation avec mes manques et mes faiblesses, après des expériences « frustrantes », j’ai pu commencer un nouveau chemin de croissance, des portes se sont ouvertes lorsque toutes les fenêtres semblaient se fermer. Expériences positives et ex­périences négatives m’ont amenée à développer des potentiels que j’ignorais ; j’ai découvert de nouvelles facettes de ma personnalité, de mon tempérament, et j’ai beaucoup appris sur l’être hu­main. La relation pleine de délicatesse avec des amis, accompagnateurs, soeurs de communauté ou simples gens du peuple m’a révélé quelque chose de nouveau afin de poursuivre le chemin. « Lève-toi et mange, car le chemin est long » (1 R 19,7).  
 

Du dynamisme à la crise


La première expérience qui me vient à l’esprit et au coeur est celle j’ai vécue in­tensément entre les années 1975 et 1977 – années d’élan conciliaire. La vie