Christus : Avant de parler de « Sport dans la ville », pouvez-vous nous dire quel est votre parcours personnel ?
Philippe Oddou : J’ai 42 ans, je suis marié et j’ai trois enfants. « Sport dans la ville », c’est ma deuxième famille. J’ai grandi à Paris dans un environnement plutôt privilégié : lycée, classe préparatoire, École supérieure de commerce. J’ai travaillé quatre ans en entreprise : deux ans chez L’Oréal, puis deux ans dans une banque.
 

Un tremplin pour l’insertion


Christus :
Comment passe-t-on de la banque à « Sport dans la ville » ?
P. Oddou :
Quand j’étais étudiant, je me suis retrouvé dans un environnement où l’on parlait beaucoup de business, d’entreprise et, au fond de moi, je sentais que cela ne répondait pas à mes aspirations profondes. À 20 ans, il n’est pas toujours simple de savoir ce que l’on veut faire de sa vie. Après un Volontariat international en entreprise (VIE) en Autriche, je suis rentré en France porté par le désir d’aider des gens qui n’avaient pas eu autant de chances que moi. Mon père, dirigeant d’entreprise, et ma mère, directrice d’école, m’ont énormément donné mais, enfant, je les ai aussi beaucoup vus s’occuper de personnes en difficulté. Quand j’étais en Autriche, la phrase du père Ceyrac : « Tout ce qui n’est pas donné est perdu » me revenait souvent à l’esprit. Puis j’ai participé à l’ouverture d’un centre de l’association « Fête le mur » de Yannick Noah à Vaulx-en-Velin.