Préf. F.-X. Mguyen van Thuan et C. von Schônborn. Trad. A. Boucher. Saint-Paul, 2 vol., 2000 et 2001, 454 et 469 p., 23 € chacun.
Né en 1928, Joachim Nguyentân- Van, mieux connu sous son nom religieux de Marcel Van, est un frère rédemptoriste qui mourra en 1959 dans un camp du Nord-Vietnam. Inspiré par Thérèse de l'Enfant-Jésus qu'il considère comme sa « petite sœur », Marcel Van se veut « l'apôtre des âmes », et « plus particulièrement des enfants » : il sera « l'Apôtre caché de l'Amour ».
L’Autobiographie, rédigée à la demande de son directeur et d'une méticulosité parfois fastidieuse, nous découvre l'évolution psychologique et spirituelle d'un garçon choyé et affectueux, tôt affronté aux apprentissages de la vie pauvre et à un monde adulte décevant et impitoyable jusqu'à l'injustice et à la cruauté : d'une sensibilité excessive certainement fragile, Marcel se révèle cependant d'une remarquable fermeté et d'une détermination farouche dans sa conduite chrétienne. Le récit des visions et phénomènes extraordinaires ravira les amateurs de merveilleux et d'atmosphères apocalyptiques ; il reste cependant d'une heureuse sobriété, affadi seulement par une surenchère émotionnelle qui pourra agacer, mais qui est peut-être le tribut payé à l'« idéologie » thérésienne d'alors.
On pourra lire aussi ces pages comme un document exceptionnel sur l'état des communautés chrétiennes vietnamiennes de cette époque et le comportement d'un clergé peu recommandable et sévèrement dénoncé par l'Interlocuteur des Colloques (vol. 2) : on comprendrait à la lecture de tels réquisitoires que, malgré son désir premier de prêtrise, Marcel soit devenu simple religieux. On s'interrogera sur le statut de ces pages où conversent un Marcel un rien infantile, un Jésus peu conventionnel et une Thérèse espiègle à souhait ; on attendra la publication de la Correspondance, genre littéraire moins incertain, pour se prononcer sur l'aventure intérieure de ce confesseur de la foi.
Né en 1928, Joachim Nguyentân- Van, mieux connu sous son nom religieux de Marcel Van, est un frère rédemptoriste qui mourra en 1959 dans un camp du Nord-Vietnam. Inspiré par Thérèse de l'Enfant-Jésus qu'il considère comme sa « petite sœur », Marcel Van se veut « l'apôtre des âmes », et « plus particulièrement des enfants » : il sera « l'Apôtre caché de l'Amour ».
L’Autobiographie, rédigée à la demande de son directeur et d'une méticulosité parfois fastidieuse, nous découvre l'évolution psychologique et spirituelle d'un garçon choyé et affectueux, tôt affronté aux apprentissages de la vie pauvre et à un monde adulte décevant et impitoyable jusqu'à l'injustice et à la cruauté : d'une sensibilité excessive certainement fragile, Marcel se révèle cependant d'une remarquable fermeté et d'une détermination farouche dans sa conduite chrétienne. Le récit des visions et phénomènes extraordinaires ravira les amateurs de merveilleux et d'atmosphères apocalyptiques ; il reste cependant d'une heureuse sobriété, affadi seulement par une surenchère émotionnelle qui pourra agacer, mais qui est peut-être le tribut payé à l'« idéologie » thérésienne d'alors.
On pourra lire aussi ces pages comme un document exceptionnel sur l'état des communautés chrétiennes vietnamiennes de cette époque et le comportement d'un clergé peu recommandable et sévèrement dénoncé par l'Interlocuteur des Colloques (vol. 2) : on comprendrait à la lecture de tels réquisitoires que, malgré son désir premier de prêtrise, Marcel soit devenu simple religieux. On s'interrogera sur le statut de ces pages où conversent un Marcel un rien infantile, un Jésus peu conventionnel et une Thérèse espiègle à souhait ; on attendra la publication de la Correspondance, genre littéraire moins incertain, pour se prononcer sur l'aventure intérieure de ce confesseur de la foi.