« Dieu n’est pas ailleurs que dans nos décisions »
(F.Varillon, Joie de croire, joie de vivre).

 

Si « Dieu n’est qu’Amour » l’homme est profondément libre et c’est au cœur de notre liberté qu’Il nous rejoint et nous invite à partager sa vie, sa liberté. Dans la recherche des décisions qui nous rendent plus libres et des orientations qui humanisent notre intériorité et notre espace relationnel, Il se révèle de manière infiniment paradoxale.

Voilà qui pourrait de nouveau nous éveiller à la présence de l’Esprit dans ce monde difficile où pourtant tout mouvement peut être promesse.

 Au milieu d’une année marquée par les révolutions démocratiques arabes et leur avenir incertain, n’appelle-t-Il pas à soutenir la force donnée dans la faiblesse, à étancher la soif de justice contre l’arbitraire et l’aveuglement de pouvoirs sans partage ?

Dans des contextes de travail et de vies d’entreprise marqués par la tyrannie de l’argent et le primat des biens sur les hommes, ne se donne-t-il pas comme l’amour serviteur dans la violence sans visage, la parole qui ose briser le dilemme et révéler le mensonge, la construction patiente de liens de valeur et de vérité ?

Dans cette année de la famille où notre foi nous pousse à défendre et proclamer les convictions et les valeurs promues par l’Eglise, l’Esprit ne vient-Il pas, comme la présence ou parfois l’absence de l’aimé, nous inviter à la cohérence de notre vie familiale, à accueillir les ressources  spirituelles qui donnent quotidiennement vie, chair, fécondité à ces valeurs ?

Non, Dieu n’est pas ailleurs que dans les décisions qui nous font libres comme Lui dans le Christ.

 

Note : Dans cette perspective, on prendra plaisir à lire ou à relire cet été l’œuvre du P. François Varillon, d’une étonnante actualité. Et le livre de Claude Thélot, François Varillon éveilleur spirituel (L’Atelier 2011), par sa clarté et sa pédagogie, aide précieusement à en rejoindre l’essentiel.

 

Remi de Maindreville, rédacteur en chef