Préf. l’Abbé Pierre.
Le Rocher, 2006, 200 p., 17,90 euros.


Une biographie de plus ? Non, pas vraiment. Daniel Facérias s’est intéressé à la période 1946-1950 lorsque l’engagement de soeur Teresa bascule. C’est en poète qu’il se place aux dernières heures de la vie de Mère Teresa et lui fait revisiter ces années cruciales où le doute et la foi la pousseront hors de la congrégation des Soeurs de Lorette à Calcutta.
Appuyé sur de solides sources, il nous fait pénétrer au coeur de la spiritualité douloureuse de Teresa. Douloureuse car sa confiance absolue, brûlée au feu de la rencontre avec son Dieu, devra tenir les longues années d’une nuit complète, où Dieu ne fait plus signe.
« Elle n’a ni joie, ni peine, mais elle donne le bonheur. » C’est ce mystère que ce livre veut nous faire partager. Les rencontres y sont riches, nombreuses, surtout avec les plus humbles. Et avec les autres religions. Son accueil respectueux est un modèle pour les relations interreligieuses : mêler connaissance, et même reconnaissance, en restant soi-même ancré dans sa foi au Christ. Ne jamais chercher à convertir.