À l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Madeleine Delbrêl (1904- 1964), Gilles François, postulateur de sa cause de béatification, et Bernard Pitaud offrent dans ce livre une nouvelle biographie de Madeleine Delbrêl. Cette oeuvre est le fruit de nombreuses années de recherches dans des archives diverses et d’études de ses écrits et de sa correspondance. Nombre de ces documents n’avaient pas été travaillés par Christine de Boismarmin, membre des Équipes et auteure en 1985 d’une biographie qui faisait autorité jusque maintenant.
Les deux auteurs font entrer pas à pas dans l’itinéraire humain et spirituel de Madeleine, mettant le lecteur au contact de larges extraits de ses oeuvres, conférences et lettres. Ils resituent les événements dans le contexte plus large de la vie politique et ecclésiale de 1904 à 1964, permettant au lecteur de mieux percevoir l’audace de cette femme : le renouveau missionnaire des années 1940-1950 dans le sillage de l’ouvrage de 1943 des abbés Daniel et Godin, La France, pays de mission ?, la participation active des laïcs à la vie ecclésiale en vertu de leur grâce baptismale, les débats ecclésiaux pour discerner comment se positionner dans les relations avec les communistes, l’engagement des prêtres ouvriers et la crise qui y mit fin, la guerre d’Algérie et le début de la décolonisation, autant de contextes dans lesquels Madeleine a su apporter sa contribution propre et novatrice. Trois dimensions de la vie missionnaire de Madeleine sont davantage explorées par les auteurs : l’auteure poète, l’assistante sociale à Ivry, ville communiste, et la mystique, maîtresse de vie spirituelle. Ces trois axes parcourent l’ensemble, de l’ouvrage et se tissent ensemble, donnant à percevoir la profonde unification vécue par Madeleine.
Ce livre se lit avec aisance et fait entrer en compagnonnage avec une grande figure du XXe siècle français qui peut nous inspirer pour vivre dans notre monde sécularisé du XXIe siècle, en dialogue avec l’athéisme et la misère. Belle lecture vivifiante.
Les deux auteurs font entrer pas à pas dans l’itinéraire humain et spirituel de Madeleine, mettant le lecteur au contact de larges extraits de ses oeuvres, conférences et lettres. Ils resituent les événements dans le contexte plus large de la vie politique et ecclésiale de 1904 à 1964, permettant au lecteur de mieux percevoir l’audace de cette femme : le renouveau missionnaire des années 1940-1950 dans le sillage de l’ouvrage de 1943 des abbés Daniel et Godin, La France, pays de mission ?, la participation active des laïcs à la vie ecclésiale en vertu de leur grâce baptismale, les débats ecclésiaux pour discerner comment se positionner dans les relations avec les communistes, l’engagement des prêtres ouvriers et la crise qui y mit fin, la guerre d’Algérie et le début de la décolonisation, autant de contextes dans lesquels Madeleine a su apporter sa contribution propre et novatrice. Trois dimensions de la vie missionnaire de Madeleine sont davantage explorées par les auteurs : l’auteure poète, l’assistante sociale à Ivry, ville communiste, et la mystique, maîtresse de vie spirituelle. Ces trois axes parcourent l’ensemble, de l’ouvrage et se tissent ensemble, donnant à percevoir la profonde unification vécue par Madeleine.
Ce livre se lit avec aisance et fait entrer en compagnonnage avec une grande figure du XXe siècle français qui peut nous inspirer pour vivre dans notre monde sécularisé du XXIe siècle, en dialogue avec l’athéisme et la misère. Belle lecture vivifiante.
Laure Blanchon
