Préf. D. Lapierre. L'Atelier/Mayer, coll. « La vie au coeur », 2003, 301 p. 19 €.
Dans les forêts des boucles du Gange, les palétuviers, végétation primitive et tenace, se battent contre l'océan qui envahit et oblige toute vie à s'adapter. Ils finissent par transformer en humus fertile ce qui était un milieu invivable. Le symbole est clair : le développement des pauvres ne se fait pas avec des schémas établis dans des bureaux climatisés, mais seulement par les pauvres eux-mêmes.
Pétri de cette conviction, Gaston Dayanand (de son nom indien), prêtre du Prado, s'engouffre à trente- cinq ans dans la voie royale que lui ouvrent d'abord les slums (bidonvilles) de Calcutta. Dans les années 60, en effet, un slum gigantesque avait été édifié dans les ex-écuries à éléphants d'un maharadjah. 60000 personnes, de toute race et religion, s'entassent sur moins d'un kilomètre carré. Les chrétiens sont près de 500.
Frère Dayanand, qui sait bien, comme saint Augustin, que « le vrai chrétien est un voyageur », va vers les damnés des bidonvilles, puis les ruraux du Bengale, et vit dans son cœur et sa chair leur existence. Ce récit sans complaisance, saupoudré d'humour et de joie profonde, n'est pas un constat de désespoir mais un véritable chant d'espérance : « Si l'adversité est grande, l'homme est plus grand que l'adversité » (Tagore). C'est également une expérience confiante de pluralisme religieux.
Le décor est planté tel que l'évoque le livre bien connu de Dominique Lapierre, daté de 1986 : La Cité de la joie (rééd. Editions de la Seine, 2002). Ce récit passionnant, bouleversant de simplicité biblique, se lit sans reprendre souffle. Il décrit la vie ordinaire d'hommes et de femmes en proie à tous les malheurs. Pris dans cet engrenage impitoyable, apparemment insurmontable, ils portent l'espoir, la dignité, la charité, et, inlassablement, tissent des liens fraternels. Les récits se succèdent et s'enchevêtrent, tranches de vie émouvantes, emplies de confiance et de joie toute simple, signes d'une communion réelle.
Dans les forêts des boucles du Gange, les palétuviers, végétation primitive et tenace, se battent contre l'océan qui envahit et oblige toute vie à s'adapter. Ils finissent par transformer en humus fertile ce qui était un milieu invivable. Le symbole est clair : le développement des pauvres ne se fait pas avec des schémas établis dans des bureaux climatisés, mais seulement par les pauvres eux-mêmes.
Pétri de cette conviction, Gaston Dayanand (de son nom indien), prêtre du Prado, s'engouffre à trente- cinq ans dans la voie royale que lui ouvrent d'abord les slums (bidonvilles) de Calcutta. Dans les années 60, en effet, un slum gigantesque avait été édifié dans les ex-écuries à éléphants d'un maharadjah. 60000 personnes, de toute race et religion, s'entassent sur moins d'un kilomètre carré. Les chrétiens sont près de 500.
Frère Dayanand, qui sait bien, comme saint Augustin, que « le vrai chrétien est un voyageur », va vers les damnés des bidonvilles, puis les ruraux du Bengale, et vit dans son cœur et sa chair leur existence. Ce récit sans complaisance, saupoudré d'humour et de joie profonde, n'est pas un constat de désespoir mais un véritable chant d'espérance : « Si l'adversité est grande, l'homme est plus grand que l'adversité » (Tagore). C'est également une expérience confiante de pluralisme religieux.
Le décor est planté tel que l'évoque le livre bien connu de Dominique Lapierre, daté de 1986 : La Cité de la joie (rééd. Editions de la Seine, 2002). Ce récit passionnant, bouleversant de simplicité biblique, se lit sans reprendre souffle. Il décrit la vie ordinaire d'hommes et de femmes en proie à tous les malheurs. Pris dans cet engrenage impitoyable, apparemment insurmontable, ils portent l'espoir, la dignité, la charité, et, inlassablement, tissent des liens fraternels. Les récits se succèdent et s'enchevêtrent, tranches de vie émouvantes, emplies de confiance et de joie toute simple, signes d'une communion réelle.