Les jeunes professionnels de l’association « La politique, une bonne nouvelle » [1] donnent à la question politique une place de choix. Les sessions qu’ils vivent durant une semaine en été sont un temps privilégié pour se former, échanger, relire, réinterroger leurs propres convictions, sachant qu’ils arrivent d’horizons culturels, sociaux et politiques différents. La question politique se fait plus personnelle, elle cherche à trouver du sens et à faire le lien avec les valeurs de la doctrine sociale de l’Église. Une manière de s’approprier les mots du concile Vatican II dans sa constitution pastorale L’Église dans le monde de ce temps : « Tous les chrétiens doivent prendre conscience du rôle particulier et propre qui leur échoit dans la communauté politique. [2] » Cette association crée une occasion de débat qui aide chacun à réfléchir à son engagement concret au service de la société. Depuis une trentaine d’année, et dans une tout autre dynamique, la session-retraite « Penboc’h jeunes professionnels » [3] propose à des jeunes actifs de relire leur parcours personnel et de prendre la mesure de leur engagement social et ecclésial, de visiter les fondements de leurs convictions afin de les confronter à l’Évangile, de les enraciner dans la parole de Dieu durant un temps de retraite. Ces lieux d’apprentissage, d’interrogation et de formation aident à expliciter les attentes sociales et politiques, à voir comment elles se réalisent ou non dans notre société, à considérer enfin ce qui pourrait changer dans notre manière de nous engager.
 

Gouverner, c’est choisir le cap !


La définition du mot « gouverner » dans le Petit Robert donne à notre réflexion une note « marine ». « Gouverner, c’est diriger, manoeuvrer, conduire, mener une embarcation » : ainsi, déterminer un cap est un préalable à qui veut gouverner. Comment mener un gouvernement si une orientation n’a pas été proposée ?