Le texte du père Chastellain, présenté ci-avant révélait le désir du retraitant de se donner tout entier à l’amour fou de Jésus exprimé sur la croix. S’appuyant sur les écrits d’un autre jésuite canadien, Isaac Jogues, contemporain de Pierre Chastellain, le père Kolvenbach illustre jusqu’où peut mener la « folie » pour le Christ. C’est-à-dire jusqu’à accepter de se donner dans l’humilité des « croix » quotidiennes… tout simplement. En accueillant les peines de tous les jours, le chrétien accomplit également la volonté, exprimée dans les Exercices, que l’âme se rende entièrement disponible au Seigneur. Quelle que soit la forme de cette disponibilité, « c’est un désir d’être choisi non pas aux conditions, même les plus généreuses, de l’homme, mais exclusivement aux choix, même les plus inattendus, de Dieu… [1] »

Cette perspective ignatienne peut être vécue