Desclée de Brouwer, coll. « Littérature ouverte », 2001, 150 p., 13,57 €.

En retraçant, sous la forme d'une suite de petits tableaux « au quotidien », la vie de Georges de La Tour, l'auteur nous initie aux raisonnements créateurs du peintre. Il nous en donne une perception intérieure, esquissant dans un style retenu le dialogue mystique du peintre entre le corps, la lumière et la nuit Nous est alors révélée une sorte de mouvement trinitaire : la lumière doit manifester le corps à travers la nuit. L'ombre devenant la mort à apprivoiser (« j'aime la nuit pour ce qu'elle révèle et non pour ce qu'elle cache »), celle-ci retrouve alors d'elle- même sa finalité sacrée . « Elle en sanctifie (.. ) notre chair »
Christian Birgin nous montre combien une recherche authentiquement personnelle a toujours, pour un chrétien, un sens universel De « l'ombre à chasser de moi », on en vient à un « jour qui pénètre les âmes pour y chasser la nuit ». Le peintre, loin de tout isolement, donne un sens apostolique à son travail, au contact direct de notre condition humaine, fût-elle de ténèbres comme ici