L’épisode de la femme adultère (Jn 8,3-9) m’a beaucoup inspiré sur la conduite à tenir à chaque fois que j’avais le sentiment d’être pris en tenaille par mes associés ou collaborateurs devant une décision difficile. Jésus prend le temps de se laisser inspirer par l’Esprit pour sortir du piège tendu par les garants de la Loi et trouver « les mots justes » qui renvoient chacun à sa liberté et à sa responsabilité, qui libèrent des espaces et ouvrent des marges de manoeuvre là où c’était clos. Ces « mots justes » existent toujours. Il faut les chercher, les trouver, les inventer avec l’aide de l’Esprit… comme Jésus nous le montre ici. Or c’est bien par la médiation des autres, dans le dialogue et le débat, que j’ai senti le plus souvent l’Esprit agir, et non pas par « hot line » ou « téléphone rouge ». C’est bien ainsi qu’il m’a éclairé pour m’ouvrir des voies nouvelles ou me faire adopter des comportements plus dignes de l’humain.
 

Le respect mutuel


D’abord, j’ai vite pris en compte que seul, je n’étais pas grand-chose, pas au meilleur de moi-même et qu’il en était également ainsi pour les autres : nous sommes plus efficaces en groupe qu’en lonesome cow-boy. Ce n’est pas par hasard si j’ai créé mon entreprise à 45 ans en m’associant avec un homme très différent de moi à tout point de vue (âge, formation, culture, goûts), que je ne connaissais pas six mois avant, mais complémentaire et indispensable pour mener mon projet. Seul, je ne serais jamais « parti ». J’avais besoin d’un