Jour 5 : Jardin des Oliviers

Et voici le jardin des Oliviers où Jésus aimait se rendre avec ses disciples. Belle eucharistie aussi à Saint Pierre en Gallicante chez les Assomptionnistes, autour de l'échange de regard entre Jésus et Pierre, qui donne à celui-ci de reprendre confiance et de pleurer son reniement.

Jour 4 : Tibériade

D’où viennent ces larmes qui montent à mes yeux, alors que je marche sur tes pas, Seigneur, sur ce rivage de Tibériade ? Quelles sont ces bouffées d’émotion qui m’étreignent en parcourant les rues de Capharnaüm, entre synagogue et maison de Pierre (et de pierres) ? Et du haut de ce mémorial des béatitudes, dans la splendeur des bougainvillées et des oliviers gorgés de fruits, est-ce toi que j’aperçois au loin sur la barque, m’appelant à te rejoindre au large ? Je mets mes pas dans les tiens, en cet endroit où tu passas et repassas, vivant puis ressuscité. C’est là, au creux du désespoir des lendemains de la mort sur la Croix, que les apôtres s’étant levés pour aller pêcher te reconnurent à ton appel depuis la rive.

Oui, ce sont des larmes de joie qui montent en moi, de la joie ineffable dont la source est cette force de vie que tu as mise en chacun de nous, toi Seigneur qui, toujours et partout, en Galilée ou ailleurs, viens à notre rencontre. 

Jour 3 :

Au creux des collines entre deux grandes voies de communication, la petite ville de Nazareth, continue d'abriter la vie cachée, mystique, de Jésus et de sa famille. Comme celle de n'importe quelle famille aujourd'hui. Cette ville sans éclat et "mal nommée", est celle que Dieu a choisie pour y grandir dans un homme,  pour habiter et baigner de sa divinité tout l'humain de l'homme. "Jésus n'est pas venu parmi nous pour faire un stage en humanité". Sa vie d'homme est entre les mains de Dieu . A quoi le reconnaître : sa joie entraînante, son étonnante douceur, sa liberté de corps, d'esprit et de parole ? La vie cachée de Jésus dont l'évangile ne dit rien car elle est la nôtre,  Charles de Foucauld l'a vécue intensément, à Nazareth, puis dans le sud algérien. On s'abandonne à Dieu dans les activités quotidiennes et profanes, comme l'a fait le Fils de Dieu lui-même, et pas seulement dans la prière et les activités religieuses. Offrons à Dieu notre quotidien, notre travail, nos préoccupations souvent stressantes, par l'intermédiaire de Jésus, si proche de nous.

Jour 2 :

Aujourd'hui, Massada, forteresse imprenable au destin tragique, Qumran et l'heureuse confirmation de la justesse des Écritures transmises, l'étonnante Mer Morte qui ne produit aucune vie, à l'inverse du Jourdain, "passage" où toute vie renaît et abonde.  C'est la figure ou plutôt la voix de Jean Baptiste qui résonne ce soir : "je ne suis pas le Christ, je suis la voix qui lui prépare la route" et dispose à l'entendre par la conversion des coeurs. Parmi les pénitents Jésus qui descend au plus bas, là où la voix du Père se fait entendre, là où le salut et la paix se proposent à tous. "Jean-Baptiste nous apprend à renoncer à ce que nous ne sommes pas. "

Jour 1 : 

Formidable première journée de plongée dans le désert du Neguev et dans la bible, avec Abraham. Grâce à lui nous découvrons les grandes voies de communication qu'empruntaient les caravanes et les semi-nomades avec leurs troupeaux,  ainsi que les Nabateens qui maîtrisaient les points d'eau et les techniques de captation et de conservation de l'eau. Sites magnifiques comme le mausolée à la mémoire de Ben Gourion et la vallée qui passeen-dessous, ou encore Avenat, cité nabateenne florissante à l'époque byzantine, d'où se dévoile un imprenable panorama à 360º sur le Neguev.

Quelques phrases prises à la volée  : "Dieu intervient dans la vie de gens qui sont vivants, même âgés comme Abraham, pas dans celle de gens qui s'ennuient". "Pour vivre, on reçoit une géographie, pas seulement une parole". "Dieu nous accompagne dans nos impasses".