L'accompagnateur, lorsqu'il est appelé à cheminer aux côtés d'une personne en recherche vocationnelle, doit tenir une place privilégiée et, tout en même temps, demeurer discret au plus haut point. Au long des lignes qui suivent, je tenterai de relever cinq attitudes qu'il importe de respecter, si nous voulons répondre à la demande d'aide que nous adresse celui qui cherche, tout en respectant son itinéraire.
Spontanément, quasi à tout coup, lorsqu'un jeune croyant aborde avec nous la question de sa vocation, il nous demande de manière inquiète comment faire, comment ne pas se tromper, à quels moyens faire appel, où lire ce que le Seigneur Dieu attend de lui ? Dans ce contexte, nous sommes à des années-lumière de ce que le Seigneur aime voir à l'œuvre en ses créatures : l'inventivité. Si souvent nous entendons les jeunes se croire attelés à décrypter un projet de vie précis, déjà inscrit quelque part dans le Ciel, ou, pire, déjà prévu pour eux dans le cœur de Dieu. Erreur fondamentale, pour ne pas dire théologique ! Car point de place pour la liberté des créatures dans ce schéma mental.
C'est le premier acte à ne pas sous-estimer : quelle conception de l'appel ont-ils ? Trop souvent les personnes, les jeunes en particulier, ont cette idée que le Seigneur seul choisit, qu'il s'agit simplement d'obéir. Où l'on observe alors une attitude de crainte : « Pourvu que je ne sois pas sourd et donc désobéissant ! » Ou bien, à l'inverse : « Pourvu que cela ne me tombe pas dessus, car je n'ai nulle envie de devenir bonne sœur ou curé ! »
Jacques Guillet, Michel Rondet, Marcel Domergue et Remi de Maindreville1, pour ne citer qu'eux, ont publié des articles fort éclairants sur cette question de l'éventuelle