Cerf, coll. « Epiphanie », 2001,96 p., 11 €.

Notre époque butte plus que jamais sur l'énigme de la mort elle cherche des subterfuges pour la dénier et l'éviter. Un théologien qui a déjà bien avancé sur son chemin d'humanité ne va pas esquiver l'obstacle : la familiarité avec le peuple de la Bible lui permet de nous ouvrir des perspectives de liberté et de joie.
Ce peuple est réaliste, nullement spéculatif il s'est laissé saisir par le Dieu vivant qui lui propose de vivre dans la fidélité à la promesse. « Vivre », c'est bien cela dont il s'agit ; d'abord au quotidien, puis à l'horizon de la terre promise et de la réussite humaine. Mais, au fur et à mesure qu'avance l'histoire, avec son lot de déceptions et d'échecs, l'espérance se transforme Dieu ne tient-il pas son peuple dans sa main ? Comment ne lui réserverait-il pas une vie avec lui ? Germe peu à peu l'espérance d'une résurrection
Jésus, l'envoyé, le Fils bien-aimé, qui vient traverser la mort et les enfers pour émerger dans la Vie en plénitude, donne visage à la résurrection et sens à la mort. Il révèle bien qu'il s'agit de « vivre » sa vie comme une lente naissance, en se délestant de ce qui est « mort et péché », « lourdeur et gangue du non-amour » ; et que cela reste l'aventure d'un peuple qui va vers la Nouvelle Jérusalem, vers une plénitude de vie Le langage traditionnel du paradis, du purgatoire et de l'enfer trouve un sens renouvelé dans cette perspective dynamique de « vivre avec Dieu » dans la grâce de Jésus. La liberté de chacun s'y conjugue avec la liberté de tous dans le mystère de la Présence.