Seuil, 2000, 410 p., 140 F.
« Une » histoire dit le titre. C'est dire qu'on en a écrit et qu'on en écrira d'autres. L'ouvrage offre un parcours rapide (de l'An mil à nos jours) de l'histoire du Diable, des diableries, diablotins, sabbats, sorcelleries, etc., telle que l'historien des mentalités peut la percevoir.
Ce parcours montre l'expansion et les avatars de cet imaginaire diabolique à partir des xii-xiii' siècles. Il traverse les quatre siècles de la « religion obligatoire », la fracture du XVIII' siècle (les « Lumières »), le positivisme, le laïcisme, et aboutit au xx' siècle. A ce dernier stade, Robert Muchembled étend son enquête à l'Amérique du Nord et à des champs neufs, comme le cinéma et les bandes dessinées.
La grande culture de l'auteur éclate à toutes les pages de son livre, au risque de noyer le lecteur dans une multitude de données alléguées, insuffisamment commentées toutefois pour qu'il les saisisse bien. Il reste que le lecteur trouvera dans cet ouvrage la toile de fond nécessaire s'il veut réfléchir sur le rôle et les formes de l'imaginaire humain affronté au mal et à la peur, y compris dans le « retour » du Diable, aujourd'hui, dans notre société occidentale.
« Une » histoire dit le titre. C'est dire qu'on en a écrit et qu'on en écrira d'autres. L'ouvrage offre un parcours rapide (de l'An mil à nos jours) de l'histoire du Diable, des diableries, diablotins, sabbats, sorcelleries, etc., telle que l'historien des mentalités peut la percevoir.
Ce parcours montre l'expansion et les avatars de cet imaginaire diabolique à partir des xii-xiii' siècles. Il traverse les quatre siècles de la « religion obligatoire », la fracture du XVIII' siècle (les « Lumières »), le positivisme, le laïcisme, et aboutit au xx' siècle. A ce dernier stade, Robert Muchembled étend son enquête à l'Amérique du Nord et à des champs neufs, comme le cinéma et les bandes dessinées.
La grande culture de l'auteur éclate à toutes les pages de son livre, au risque de noyer le lecteur dans une multitude de données alléguées, insuffisamment commentées toutefois pour qu'il les saisisse bien. Il reste que le lecteur trouvera dans cet ouvrage la toile de fond nécessaire s'il veut réfléchir sur le rôle et les formes de l'imaginaire humain affronté au mal et à la peur, y compris dans le « retour » du Diable, aujourd'hui, dans notre société occidentale.