En 2024 et 20251, le sanctuaire de Paray-le-Monial, dédié au Sacré Cœur, célèbre les 350 ans des apparitions manifestées à la religieuse visitandine sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690). Ces apparitions ont été à l'origine du développement de la dévotion au Sacré Cœur dans toute l'Église catholique. Alors que ce moment de l'histoire de l'Église dans notre pays est souvent méconnu, tout comme le lien qui s'est établi entre la compagnie de Jésus, sa spiritualité et le Cœur de Jésus, ce temps jubilaire donne l'occasion de les (re)découvrir par un moyen original : l'attention portée aux trésors picturaux que contient la chapelle jésuite La Colombière.

Celle-ci se révèle en effet comme une véritable catéchèse sur le Cœur de Jésus pour le visiteur pèlerin et retraitant qui s'y aventure. Cette catéchèse en images met en lumière l'actualité permanente du Cœur de Jésus aussi bien dans la vie spirituelle de chacun que pour l'ensemble du corps ecclésial. C'est une manière de dépasser le barrage provoqué par certaines représentations du Cœur de Jésus, celles du XIXe siècle notamment, alors que l'on touche là au cœur même de la foi2. Par le biais des images, une démarche sensible se met en place et se révèle particulièrement adaptée pour faire entrer le plus grand nombre dans « la hauteur, la largeur, la longueur, la profondeur » (Ep 3, 18) du mystère de cet Amour divin qui se donne par le Cœur du Fils bien-aimé.

Deux témoins de l'Amour de Jésus

Pour permettre de comprendre les apports de la chapelle La Colombière, un bref détour par la fin du XVIIe siècle est nécessaire. Alors que, dans un premier temps, les expériences spirituelles de la jeune sœur Marguerite-Marie étaient l'objet de doutes et d'un profond scepticisme de la part de ses supérieures, ces manifestations inédites du Seigneur seront rapidement authentifiées et validées au cours de l'année 1675 par son confesseur et accompagnateur, le jésuite Claude La Colombière (1641-1682).

Ce jésuite, venu à Paray immédiatement à la suite de son Troisième An (à la fin du mois de février 1675), ne restera sur place que peu de temps : à peine un an et demi (jusqu'à l'automne 1676). Mais il gardera une relation vivante avec la sœur Alacoque. C'est pourquoi, sa santé se dégradant à la suite de la tuberculose contractée lors de son emprisonnement à Londres3, il souhaitera faire une ultime visite à son amie et sœur de cœur4, Marguerite-Marie. Alors qu'il sent sa fin approcher et qu'il s'apprête à quitter Paray-le-Monial pour regagner Lyon, communauté ordinaire à laquelle il est affecté, la visionnaire lui fera parvenir un billet : « Le Seigneur me fait vous dire qu'il souhaite le sacrifice de votre vie en ce lieu. » La confiance totale que Claude La Colombière garde en ce que peut recevoir cette sœur de la part du Seigneur le fait retourner immédiatement et sans l'ombre d'une hésitation dans la petite résidence jésuite de Paray-le-Monial, où il décédera effectivement quelques jours plus tard, le 15 février 1682.

Il est à noter que c'est en rangeant ses affaires que ses compagnons trouveront ses écrits, des notes personnelles qu'ils publieront deux ans plus tard. En effet, le père était profondément estimé et les réflexions spirituelles qu'il avait délivrées pouvaient être utiles à ses contemporains. Alors que la première édition de ses écrits orientait principalement l'attention sur le vœu de perfection émis durant sa retraite de Troisième An, c'est pourtant par cette publication que se découvriront fortuitement les événements liés à « une sœur de Paray-le-Monial, comblée des grâces particulières du Cœur de Jésus ». C'est à partir de là qu'allait se répandre ce que l'on appelle aujourd'hui la dévotion au Sacré Cœur.

Six ans après la mort de Claude La Colombière, deux ans avant la sienne, Marguerite-Marie, devenue entretemps assistante de la maîtresse des novices, aura une dernière vision. Nous sommes en 1688. Même si cette vision ne fait pas partie des trois « grandes apparitions » de 1673-1675, elle n'en a pas moins une importance capitale quant à la portée missionnaire de ce trésor du Cœur de Jésus, dont la transmission passera particulièrement par les moyens de la Visitation et de la Compagnie de Jésus. La Compagnie de Jésus appellera bien plus tard cette vision la vision du « munus suavissimum » en l'inscrivant au cœur d'un de ses décrets de Congrégation générale5. C'est alors que, officiellement et définitivement en tant que corps apostolique, elle répondra à la mission confiée par cette vision : la Compagnie de Jésus s'engage dans cette « douce mission » à participer à la diffusion du trésor du Cœur de Jésus, en s'investissant en particulier dans l'explicitation et l'approfondissement des connaissances qui lui sont liées.

C'est cette vision qui orne précisément l'abside centrale du chœur de la chapelle La Colombière sous la forme d'une mosaïque grandiose. Elle reprend avec précision les descriptions que la sœur visitandine a faites dans une de ses lettres : le Seigneur Jésus rayonnant son Amour incandescent, assis sur son trône céleste, entouré d'une partie de la Cour céleste avec, en particulier, la très sainte Vierge Marie, à sa droite, et l'évêque fondateur de la Visitation François de Sales, à sa gauche, lui-même accompagné sur sa gauche par un jésuite que Marguerite-Marie reconnaît immédiatement, Claude La Colombière… Du côté de la sœur visionnaire se trouve la silhouette d'une autre sœur visitandine dont le visage reste caché. Tous les personnages présents dans la vision sont accompagnés de leur ange gardien, chacun portant un cœur entre ses mains, en attitude d'offrande. À ces éléments, l'artiste des ateliers renommés Mauméjean a rajouté, à gauche et à droite de la mosaïque, des sœurs de la Visitation ainsi que des pères de la Compagnie de Jésus. Au bas de cette mosaïque imposante, se trouve un cartouche sur lequel est inscrit un extrait du message délivré par la Vierge Marie lors de cette vision du 2 juillet 1688. Notons que, dans le calendrier liturgique de l'époque, le 2 juillet était le jour de la fête de la Visitation.

Une dynamique d'appel

Bien qu'il n'en repère pas encore les détails et qu'il pourrait être distrait par les nombreux autres ornements, le visiteur est attiré immédiatement par la grande mosaïque située dans le chœur de la chapelle. Un élément signifiant se dégage de tous les autres : le Christ de la mosaïque a les bras ouverts. On comprend bien, alors, que le geste est celui d'un accueil bienveillant. Aussi, quand le visiteur le met en relation avec les deux premiers vitraux de la nef, une dynamique d'appel se met en place. Ces deux vitraux représentent deux scènes d'Évangile : la guérison du fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17) et la bénédiction des enfants qui s'approchent de Jésus (Mt 19, 13-15 ; Mc 10, 13-16 ; Lc 18, 15-17). Ces deux vitraux, dont on perçoit la relation symbiotique par le jeu des couleurs utilisées, invitent à se mettre en mouvement vers Jésus : « Lève-toi ! » et « Laissez venir à moi » sont les deux versets qui sont retenus au bas de l'un et de l'autre. Cette invitation vient rejoindre le visiteur là où il se trouve et l'engage à se mettre en mouvement vers le fond de la chapelle, alors même qu'il est encore trop éloigné pour lire et comprendre le message exprimé par la mosaïque.

Plus le visiteur avancera et plus il découvrira d'autres illustrations, vitraux et chapiteaux qui l'introduiront dans une intimité plus grande avec le Seigneur. D'abord, une deuxième ligne de vitraux le fera entrer dans la découverte de l'identité profonde de Jésus, Maître et Seigneur, dominant la tempête (Mt 8, 23-34 ; Mc 4, 35-41 ; Lc 8, 22-25) et donnant fécondité à une pêche qui jusque-là restait stérile (Lc 5, 1-11). Puis une troisième série de vitraux, encadrée d'un côté par Marie à Cana indiquant aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Jn 2, 1-11) et de l'autre par Jésus disant à ses Apôtres : « Faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22, 19), appellera à une entrée progressive dans le geste eucharistique de Jésus. La réponse à cette nouvelle invitation correspond pour le visiteur à son arrivée vers l'autel de la célébration eucharistique.

Le lieu symbolique de la célébration eucharistique par excellence, la table eucharistique, se révèle alors comme étant le lieu d'une union au plus intime : précisément l'union au Cœur de Jésus chez celui qui accepte et répond à son invitation en s'approchant au plus près de lui. Cette dynamique de l'union est soulignée par le tableau qui se découvre alors au regard du visiteur, au-dessus de la châsse de saint Claude La Colombière, dans le transept gauche : le tableau de la vision dite « des trois cœurs ». Lors d'une célébration de la messe dans la chapelle des Visitandines, Marguerite-Marie vit au-dessus de la tête de Claude, qui célébrait, le Seigneur lui-même venir prendre le cœur de l'un et de l'autre pour les plonger dans le sien, accompagnant son geste de cette parole : « Désormais, mon pur amour unit à jamais ces trois cœurs. » Ce n'est donc pas un hasard si ce tableau est offert à la contemplation de celui qui célèbre à la table eucharistique, place qui est, par « délégation », celle de tous les fidèles6.

De la table eucharistique à l'envoi en mission

Ce chemin vers une union profonde du Cœur de Jésus avec le cœur de son disciple bien-aimé est confirmé par le monumental vitrail du transpercement du Cœur de Jésus sur la Croix qui s'offre au regard du célébrant depuis l'autel de la chapelle : il se dresse au-dessus de la tribune de l'orgue, lui-même au-dessus de l'entrée principale. Ce vitrail se manifeste comme l'aboutissement d'un chemin de lumière, permettant à celui qui le regarde d'accomplir la parole de l'Évangile : « Ils regarderont vers celui qu'ils ont transpercé » (Jn 19, 37).

En étant attentif, le visiteur peut remarquer que l'axe situé sous le côté ouvert du crucifié dans ce vitrail est le même que celui qui conduit vers la mosaïque centrale, l'axe central de la chapelle. Unité de sens qui se déploie sous la modalité de deux images situées aux deux extrémités de la chapelle, signifiant en permanence une dynamique, la dynamique vivante de l'Amour de Dieu par le Cœur de son Fils qui sans cesse rejoint, saisit, purifie, transforme et envoie.

Du Cœur ouvert du Crucifié jaillissent le sang et l'eau. L'Église y reconnaîtra, dès ses origines, le fleuve de vie duquel jaillit la vie : « De son côté transpercé, il répandit le sang et l'eau d'où jaillirent les sacrements de l'Église, afin que tous, attirés vers le Cœur ouvert du Sauveur, ne cessent de venir puiser dans la joie aux sources vives du salut7. » Cette source vive du salut, le visiteur la reçoit sans s'en apercevoir dès son entrée dans la chapelle, puisqu'il passe immédiatement dessous… Mais plus il avance vers la mosaïque et plus il découvre la connexion de cette eau avec les marches du trône sur lequel Jésus assis lui ouvre les bras : en effet, ces marches scintillent comme une colonne d'eau sous le soleil.

La forme incurvée de la mosaïque centrale provoque chez le visiteur arrivé jusque-là une expérience sensible qui vient l'incorporer à la scène, à la suite de Marguerite-Marie et des visitandines d'un côté, de Claude La Colombière et des jésuites de l'autre. Partie prenante de la cour céleste contemplée, le visiteur est réceptacle de la chaîne de transmission qui, depuis le Cœur et les mains du Seigneur, passe de proche en proche selon deux axes en diagonale par un délicat jeu de mains.

Le cartouche rapportant un extrait du message entendu par Marguerite-Marie lors de cette vision prend alors tout son sens : « S'il est donné aux filles de la Visitation de distribuer le trésor du Cœur de Jésus à tous, il est réservé aux pères de la Compagnie d'en faire connaître l'utilité et la valeur pour qu'on le reçoive avec respect et avec toute la fécondité espérée. » Ce message se comprend non pas comme exclusif, mais comme extensif à partir de la contribution effectivement singulière demandée à la Visitation et à la Compagnie de Jésus. Cette mosaïque est donc profondément missionnaire, elle rappelle la vocation missionnaire de tout baptisé à partir de son enracinement précisément dans le Cœur du Sauveur8.

À partir de là, le visiteur est renvoyé vers l'extérieur : il est temps de sortir pour aller communiquer aux autres ce qu'il aura lui-même reçu. Cet envoi est souligné par le motif complémentaire à la grande mosaïque centrale, situé juste en dessous de l'autel du tabernacle : deux biches qui se désaltèrent auprès d'un fleuve qui s'écoule dans le lointain… Rappel explicite non seulement du psaume 42-43 (41-42), mais aussi de la vision du Temple du prophète Ézéchiel (Ez 47, 9) et de sa reprise dans le chapitre ultime de l'Apocalypse (Ap 22, 1). L'enjeu est bien celui du salut de l'ensemble des nations (Ap 22, 2).

De nombreuses autres images sont présentes dans cette chapelle. Elles approfondissent la dynamique et la cohérence du cheminement que nous avons déployé ici : petits chapiteaux de la Miséricorde, chapiteaux de la vie du Christ depuis l'Annonciation jusqu'à la Pentecôte, vitraux de saints de la Compagnie… Richesses d'un véritable chef-d'œuvre architectural, qui se découvrent à celui qui ose s'arrêter un moment et se laisser rejoindre par cela même qu'il est en train de contempler. On ne peut ici qu'encourager le lecteur de cet article à venir faire lui-même l'expérience en se rendant physiquement sur place!

Une même mission pour la Compagnie

Cette chapelle représente donc plus qu'un simple mausolée pour se recueillir sur les restes de saint Claude La Colombière. Elle participe pleinement à la mission confiée à la Compagnie de Jésus, à la suite du chemin assumé par saint Claude : elle redit, par le biais de l'image et dans une véritable cohérence pédagogique, l'actualité biblique du trésor du Cœur de Jésus pour toute l'Église. Elle fournit par ailleurs une clé de lecture accessible à tous de la cohérence de toute la spiritualité ignatienne avec cette dévotion dite du Sacré Cœur.

En effet, certains peuvent se demander si ce « munus suavissimum », arrivé bien après la fondation de la Compagnie, n'est pas tout de même un peu en décalage avec son charisme fondamental ou au moins un peu secondaire. Or, la chapelle donne à lire l'ensemble de la dynamique des Exercices spirituels à la lumière du Sacré Cœur. Le déploiement et l'articulation rigoureuse entre eux de tous les motifs picturaux présents démontrent avec la plus grande précision combien le parcours des Exercices spirituels est en lui-même un véritable chemin d'expérience du Cœur du Seigneur. La fameuse mission confiée à toute la Compagnie et si bien illustrée par la mosaïque centrale de cette chapelle ne vient en rien se rajouter au charisme fondamental. Elle est, au contraire, une manifestation renouvelée de ce qui est le moteur même de toute la spiritualité ignatienne.

C'est ce que le père Pedro Arrupe (1907-1991), supérieur général de la Compagnie (1965-1983), artisan essentiel du renouveau de la Compagnie pour son aggiornamento à la lumière de Vatican II et de son retour à ses sources les plus profondes, avait bien compris. C'est ce qu'il a voulu léguer de manière explicite dans son quasi-testament spirituel10, juste avant sa thrombose cérébrale du 7 août 1981 :

Aussi, en achevant ces pages, je pense dire à la Compagnie quelque chose que je pense ne pas devoir taire. Depuis mon noviciat, j'ai toujours été convaincu que, dans ce qu'on appelle la « dévotion au Sacré Cœur », était renfermée une expression symbolique de ce qui est le plus profond de l'esprit ignatien, et que s'y trouvait une efficacité extraordinaire, aussi bien pour la perfection personnelle que pour la fécondité apostolique. Cette conviction est toujours la mienne aujourd'hui. […]
Si vous vouliez un conseil, après cinquante-trois ans de vie dans la Compagnie et presque seize de généralat, je vous dirais que, dans cette dévotion au Cœur du Christ, se cache une force immense ; il appartient à chacun de la découvrir (s'il ne l'a pas encore découverte), de l'approfondir et de l'appliquer à sa vie personnelle selon ce que le Seigneur lui montre et lui accorde. Il s'agit là d'une grâce admirable que Dieu nous offre.
La Compagnie a besoin de la « dynamis » enfermée dans ce symbole et dans la réalité qu'il nous annonce : l'amour du Cœur du Christ. Peut-être que nous manque une attitude d'humilité ecclésiale pour accepter ce que les souverains pontifes, les congrégations générales et les généraux de la Compagnie ont sans cesse répété.
Et, néanmoins, je suis persuadé que peu de preuves pourraient être aussi claires de la rénovation spirituelle de la Compagnie qu'une dévotion vigoureuse et générale au Cœur de Jésus. Notre apostolat y trouverait une nouvelle vigueur et nous ne tarderions pas à en voir les effets, aussi bien dans notre vie personnelle que dans nos activités apostoliques.

On peut saisir dès lors l'importance qu'a eue, à ses yeux, le renouvellement de la consécration de toute la Compagnie au Cœur de Jésus, le 9 juin 1972, dans l'église du Gesù, à Rome. Pour souligner l'importance de cette consécration, il n'hésita pas à lier une lecture de l'expérience d'union au Sacré Cœur avec la vision fondatrice d'Ignace de Loyola à La Storta, dans l'action précise du Père nous « plaçant avec son Fils11 », secret de la vraie transcendance. On comprendra, en conséquence, le soin qu'a eu le père général actuel, Arturo Sosa, de renouveler cette consécration pour affronter les temps qui sont les nôtres, le 31 juillet 202212.

 

 

1 Entre le 27 décembre 2023 et le 27 juin 2025.

 

 

2 On peut souligner que, depuis la promulgation de la solennité du Sacré-Cœur en 1856, le magistère de l'Église souligne régulièrement que la dévotion au Sacré Cœur n'est pas une dévotion parmi les autres, mais qu'elle est la dévotion de toute l'Église puisque, en elle, se trouve rassemblé tout le mystère du salut (voir l'encyclique Haurietis aquas in Gaudio, 1956, § 6).

3 Après Paray-le-Monial, Claude La Colombière est envoyé à la cour de Londres comme confesseur de la duchesse de York. Dans un contexte de persécution des catholiques, il sera emprisonné plusieurs semaines à la suite d'une dénonciation calomnieuse, puis expulsé. Il reviendra extrêmement diminué.
4 Lors d'une vision de mars 1675 où Marguerite-Marie verra le Seigneur Jésus unir dans son cœur les cœurs de Claude et le sien (vision dite « des trois cœurs »), elle rapportera que le Seigneur « voulait que nous fussions comme frère et sœur, également partagés de biens spirituels ».
5 Il s'agit de la 23e Congrégation générale en 1883 et du décret n° 46.
6 Aspect que l'on ne peut développer ici mais dont on retrouve l'enracinement théologique dans les prières eucharistiques, notamment la quatrième, quand le président dit, au nom de toute l'assemblée qui célèbre : « Que l'Esprit saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire. »
7 Préface de la fête du Sacré-Cœur dans le missel catholique romain.
8 Et comme nous le faisions remarquer au début de cet article, le familier des Exercices spirituels pourra trouver à nouveau à cet endroit la claire dynamique de la contemplation pour parvenir à l'Amour, contemplation qui clôt le cheminement des Exercices spirituels.
9  Une manière d'honorer et de comprendre plus profondément l'invitation déjà adressée par un article précédent : Claude Flipo, « Revenir à Paray-le-Monial », Christus, n° 276, octobre 2022 (sur www.revue-christus.com).
10 P. Arrupe, conclusion du discours « Enracinés et fondés dans la charité », 6 février 1981.
11 P. Arrupe, « La consécration de la Compagnie au Sacré Cœur de Jésus et la vision de La Storta », homélie du 9 juin 1972 en l'église du Gesù, Vies consacrées, n° 77, juillet 2005, pp. 150-156 (sur https://vies-consacrees.be).
12 Consécration qu'il a tout spécialement déposée à Paray-le-Monial lors de sa visite comme pèlerin en septembre 2024.