Une revue, c’est un esprit et des rubriques. Depuis des mois, nous percevions le climat morose et le repliement de la société sur des peurs souvent insidieuses. La crise des banlieues puis celle du CPE nous ont renforcé dans le désir de prendre la question de front dans le dossier : comment la peur travaille-t-elle notre société et nos existences, quelles issues ouvrent la confiance et la foi au Ressuscité ? Un itinéraire est proposé à travers des contributions très diverses, qui renvoient notamment à la Parole de Dieu.

Les chroniques de cette livraison nous entretiennent de quêtes spirituelles contemporaines fortes, dans la vie de l’Église mais aussi dans la littérature. Cet été encore, beaucoup ont entrepris un pèlerinage : nous avons voulu comprendre davantage ce qui fonde cette aventure spirituelle. Et la poésie de Rocquet saura nourrir la dimension essentielle du retrait intérieur qui déplace le regard. L’étude ignatienne — une tradition de la revue — invite à se fier à la joie. Et dans les lectures spirituelles pour notre temps, on sera en particulier attentif à la note de lecture en ouverture : n’appelle-t-elle pas à débusquer et à refuser ce qui nous détourne du goût de Dieu et du goût de la vie qui l’accompagne ? Une belle visée pour le quotidien !

Bonne entrée dans Christus pour tous ceux qui, avec ce numéro, nous découvrent ou redécouvrent.