Médiaspaul, 2005, 170 p., 13,50 euros.

L’auteur, enseignante en linguistique et accompagnatrice de catéchumènes, sait ce qu’elle doit aux Pères de l’Église qu’elle fréquente assidûment depuis longtemps. Et ce mouvement de reconnaissance lui donne d’ouvrir de nombreux chemins pour qui désire se familiariser avec les écrits patristiques, souvent attirants par leur intelligence spirituelle et leur qualité littéraire, parfois déroutants par leur éloignement dans le temps et leur langage symbolique.
L’autonomie de chaque chapitre, l’index des auteurs et des thèmes permettent une lecture en souplesse, mais n’empêchent en rien une lecture suivie. À privilégier cette dernière, on s’aperçoit que les courts chapitres sont ordonnés selon quatre grandes parties qui correspondent à différentes étapes : Dieu ; la solitude de l’homme ; la rencontre de l’homme et de Dieu ; l’Église. Sans jamais oublier l’importance de l’histoire ni basculer dans la seule érudition, cette pédagogue avertie dose subtilement commentaires et choix de textes suffisamment longs pour permettre de goûter la tonalité particulière de chacun des auteurs proposés.
Même si la couverture du livre est maladroite et le titre par trop réducteur, on appréciera de rencontrer bon nombre de Pères orientaux et occidentaux du IIe au VIIIe siècle auxquels sont adjoints, par filiation, d’autres écrivains, témoins et pasteurs de l’Église, qui ultérieurement, comme saint Bernard, saint Anselme ou d’autres, « ont aussi permis de façonner et d’approfondir les données de la foi chrétienne ».