On pourrait penser que la spiritualité ignatienne, portée vers l’action et la mission, dédaigne le monde des résonances et des saveurs intérieures. Rien de plus discutable. Car Sentir et goûter apparaissent très fréquemment dans les écrits ignatiens. Leur expression la plus significative se trouve dans la deuxième annotation des Exercices : « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.» Ces deux verbes concentrent de nombreuses composantes de l’expérience de Dieu vécue puis proposée par saint Ignace. Les sens corporels, les affects, les sentiments et la connaissance, tous sont ici convoqués à rendre tangible le plan intangible de l’Esprit. Ignace invite à entrer dans le monde de l’intériorité pour apprendre à en nommer, discerner et approfondir les multiples aspects, pour aspirer à une expérience intégrale.S’il fallait faire une traduction moderne du sentir et du goûter ignatiens, ce serait peut-être « faire l’expérience [de quelque chose] » et en prendre conscience, ce qui est différent du simple « expérimenter ». La vie intérieure ne peut se répéter mécaniquement, comme s’il s’agissait d’une simple expérimentation. Elle implique la personne en sa totalité, de manière qu’elle soit peu à peu transformée.
Le concept d’« intelligence sentante », créée par le philosophe Xavier Zubiri (1), basque comme Ignace, peut être associée à cette compréhension qui capte par les sens, organise et intériorise la perception de la réalité.
Le propre du sentir et du goûter ignatiens, d’un côté, est de globaliser toutes ces dimensions impliquées dans cette perception et, de l’autre, de les approfondir à mesure que la personne apprend à se connaître et entre dans un processus de transparence à elle-même. Nous verrons plus loin ce que signifie et implique ce sentir. Mais goûter : pourquoi ce verbe ? Si voir et entendre se réfèrent à une réalité provenant du dehors, le goût se situe juste à la transition entre l’extérieur et l’intérieur, à ce seuil où se déploient notre attention et notre capacité à percevoir ce qui se donne. Le goût est une façon d’exprimer ce passage, cette résonance que l’on expérimente face à un événement extérieur ou à un mouvement intérieur. L’accent est mis sur l’attention aux effets qu’il dégage, en termes d’agrément ou de désagrément, de plaisir ou de déplaisir, pour suivre la route vers les plus profondes régions de la personne, mais à partir de son expérience concrète qu’il est appelé à reconnaître. Tout cela suppose une conception intégrale de la vie spirituelle à laquelle participent les dimensions psychique et corporelle.

Sentir et goûter dans la vie d’Ignace


Dès sa conversion et tout au long de sa vie, Ignace fut attentif aux subtilités de ses mouvements intérieurs. Dans le Récit autobiographique, on voit comment, durant sa convalescence, il apprend à discerner les origines et les fins de son monde intérieur. À Manrèse, il découvre les premières tentations du mauvais esprit qui cherchaient à le décourager, en lui représentant que cette vie de pénitence pourrait durer de nombreuses années et qu’il ne la supporterait pas. « Il répondit […] avec une grande force, sentant que c’était l’ennemi : “Oh misérable ! Peux-tu, toi, me promettre une heure de vie ?” » (Récit – désormais R – 20). Sentir est le verbe qu’il utilise pour exprimer la trace des expériences mystiques qu’il a eues durant cette période : « Il lui est resté toute sa vie l’impression de sentir une grande dévotion en faisant oraison à la Très Sainte Trinité » (28). Il en dira de même à d’autres occasions, par exemple à propos des grâces reçues à Jérusalem (45). Plus éclairant encore, sentir est le verbe qui apparaît dans le récit de la vision de la Storta :

« Un jour, à quelques milles avant d’arriver à Rome, dans une église, alors qu’il faisait oraison, il sentit un tel changement dans son âme et vit avec une telle clarté que Dieu le Père le mettait avec le Christ, son Fils, qu’il ne pouvait en douter : Dieu le Père le mettait avec son Fils » (R 96).

Là où il est très palpable que saint Ignace scrutait constamment son sentir et son goût, c’est dans le Journal spirituel (désormais J), dont on conserve la période qui va du 2 février 1544 au 27 février de l’année suivante. Y sont recueillies les alternances de consolation et de désolation qu’il expérimenta en ce temps de croissance de la Compagnie et de rédaction des Constitutions. Mais il n’y a dans ses notes, sauf exception, que l’expression de ses motions intimes avec chacune des Personnes de la Trinité : « Il me semblait que je ne voulais pas me lever, tant je sentais d’amour et de suavité spirituelle » (J 109,2) ; « jouissant de l’une ou l’autre Personne pendant que je sentais des consolations, les rapportant, non sans m’en réjouir, à toutes les trois » (63,3) ; « ne sentant ni intelligences ni distinctions ou sentiments pour aucune des Personnes, avec un amour très intense, chaleur et saveur aux choses divines, avec une immense satisfaction de l’âme » (40) ; « dévotion continuelle et très grande, chaude clarté et goût spirituel » (60). À d’autres occasions, Ignace constate la sécheresse de son oraison, la vulnérabilité où le laisse la désolation :

« La messe achevée, et ensuite dans ma chambre, me trouvant privé de tout secours, incapable d’avoir du goût pour les Médiateurs [Marie et Jésus] ni pour les Personnes divines, aussi éloigné et séparé d’eux que si je n’avais rien senti à leur égard, ou ne devais plus jamais rien sentir, mais au contraire il me venait des pensées tantôt contre Jésus, tantôt contre un autre, et d’autres pensées qui me jetaient dans la confusion… » (J 145).

Le 15 mars, il note : « Une partie de la messe avec attitude de respect et de révérence intérieures ; dans la majeure partie, rien qui puisse faire sentir intérieurement respect ni révérence »

(J 158). Onze jours plus tard : « Jusqu’à près de la moitié de la messe, non seulement je ne pouvais sentir de respect intérieur, mais ne trouvais d’aptitude pour m’y aider »

(173). À travers ces alternances, Ignace affine le discernement de son monde intérieur, avec chaque fois plus de finesse pour en capter les subtilités :

« En considérant […] qu’il plairait davantage à Dieu notre Seigneur que je conclue sans attendre d’autres preuves, […] je sentais qu’il plairait davantage à Dieu notre Seigneur que je conclue, tout en sentant dans ma volonté que j’aurais voulu que Dieu condescendît à mon désir qui était d’en finir à un moment où je me trouverais très visité ; puis, à sentir mon inclination et, d’autre part, le bon plaisir de Dieu notre Seigneur, je commençai à veiller et vouloir accéder au bon plaisir de Dieu notre Seigneur » (J 147).

Reste qu’il est surprenant de voir un homme aux commandes d’un corps apostolique – préoccupé par la mise en place de son organisation et sollicité par de multiples affaires – à ce point suspendu aux subtilités de son monde intérieur. Mais telle est précisément la clé de son dynamisme.

Sentir comme perception mystique

Le plus frappant sans doute, c’est la richesse de nuances avec lesquelles, dans son Journal, Ignace enregistre la diversité de phénomènes mystiques qu’il expérimentait. Recueillons les passages les plus significatifs :

« Il me semblait le voir et le sentir [l’Esprit Saint] dans une épaisse clarté » (J 14 ; 169,1) ; « à la chapelle, en oraison, j’ai senti ou, plus exactement, vu, en dehors des forces naturelles, la très Sainte Trinité et Jésus […], et, à les sentir ou les voir, j’étais rempli de larmes et d’amour » (83) ; « ne voyant pas distinctement, comme les jours précédents, les Personnes, et sentant comme en une clarté lumineuse l’unique essence, cela m’attirait tout à son amour » (99) ; « sentant ou voyant, non pas de façon obscure mais lumineuse, voire très lumineuse, l’être même ou l’essence divine, en forme sphérique un peu plus grande que ne le paraît le soleil » (121,1)…
Quant au mystérieux phénomène de la loquela – locutions ou paroles intérieures qu’il écoutait parfois en lui –, il dira qu’il le goûte et le sent « avec une dévotion intérieure » (222), et qu’il lui laisse le même goût que la musique céleste (224). Il se demande même à une occasion s’il ne s’en délecte pas trop (234).Tout cela montre que le vaste éventail que recouvre le sentir est plus profond que l’entendement et le simple sentiment. Son champ sémantique se situe à mi-chemin entre l’intelligence et la vision intérieures :

« Et ce qu’il disait de cette façon, il le sentait de même en son coeur » (R 35) ; « en quelque sorte sentir ou voir par l’entendement » (J 70).

Tout cela pointe le lieu biblique du coeur, lieu central de l’être humain, qui apparaît peu chez saint Ignace, mais auquel il se réfère toujours implicitement. Car sentir avec une telle radicalité ne va pas sans effets corporels : « une telle affluence de connaissances, de visites et de goût spirituel […], avec tant de larmes, à en perdre la parole, qu’il me semblait que chaque mot où l’on nomme Dieu me pénétrait si profond […] qu’aucune explication ne paraît possible » (J 164).

Sentir et goûter : une pédagogie


En chacun d’entre nous, les sens, les affects et la connaissance cherchent de façon habituelle à se satisfaire chacun de son côté. Cette dislocation fait qu’aucun des trois champs, au fond, ne demeure pleinement satisfait. En revanche, dans la mesure où tous les trois sont convoqués à l’intérieur de la personne, ils l’apaisent, l’alimentent et le transforment. Sentir et goûter ont de multiples strates et différentes origines. La réussite de la pédagogie ignatienne à travers les Exercices spirituels (désormais E) consiste à ne pas réprimer ni ignorer ces résonances, mais à les accueillir, écouter et discerner avec chaque fois plus de finesse. Pour ce faire, l’exercitant doit s’arrêter,
en les notant, sur « les endroits plus importants où on aura senti de plus grandes motions et goûts spirituels » (227). Chacun doit apprendre à sentir par où il doit avancer et sur quels points il doit s’arrêter, « en notant […] les points où j’ai senti une plus grande consolation ou désolation, ou un plus grand sentiment spirituel » (62,2).
 
Chacun doit sentir les exercices qui lui conviennent le mieux pour atteindre le fruit qu’il attend de chaque semaine (89,5), et chacun doit apprendre à demander « les vertus ou les grâces dont il sent avoir davantage besoin » (257,1). Le climat des Exercices est pensé pour favoriser semblable attention, même durant les repas. Ainsi est-il dit que la sobriété dans le manger et le boire aide et dispose à « sentir souvent davantage les savoirs intérieurs, les consolations et les inspirations divines » (213).Sentir et goûter font l’objet d’une attention spécifique dans chaque semaine des Exercices. Dans le colloque de répétition de la première semaine, on demande « que je sente une connaissance intérieure et une horreur de mes péchés, afin que je sente le désordre de mes entreprises » (63). Il faut aussi « sentir la peine, la douleur et les larmes pour nos péchés » (78). Il est important que l’exercitant expérimente tout cela. S’il ne le sent pas, c’est qu’il n’entre pas dans le processus des Exercices (cf. sixième annotation). Or ce n’est qu’en s’impliquant et en se laissant affecter qu’il prend peu à peu conscience de ce processus, et c’est en scrutant son sentiment qu’il se prépare au discernement de l’élection. Comme le dit le Directoire de Polanco, « il convient de sentir en soi que toute l’affection qu’a celui qui fait élection envers la chose choisie, provient seulement de l’amour de Dieu » (20,91).
 
L’écoute intérieure pousse Ignace à écrire dans la méditation sur les Trois groupes d’hommes, méditation clé pour reconnaître ses affects : « Il est à noter que lorsque nous sentons de l’affection ou de la répugnance [allusion implicite au goût] envers la pauvreté, lorsque nous ne sommes pas indifférents à la pauvreté ou à la richesse, il est très profitable, pour éteindre une telle affection désordonnée, de demander dans les colloques (bien que ce soit contre la chair) que le Seigneur nous choisisse dans la pauvreté effective » (157).D’un côté, il faut s’écouter intérieurement, et de l’autre, reconduire et canaliser les différentes strates de l’intériorité vers un décentrement toujours plus grand, libérant les affections désordonnées de ses inerties. C’est seulement ainsi que le sentir sera purifié. Dans la « première règle pour distribuer les aumônes », où est mise en jeu la pureté d’intention, il faut s’assurer que « cet amour qui me meut et me fait donner l’aumône descend d’en haut, de l’amour de Dieu notre Seigneur, de sorte que je sente d’abord en moi que l’amour plus ou moins grand que j’ai pour ces personnes est pour Dieu » (E 338). La pureté du sentir n’est possible qu’en apprenant à distinguer les origines des subtils mouvements intérieurs.

Un discernement

Les Exercices sont un entraînement pour introduire à l’art du discernement en auscultant nos mouvements intérieurs. Toute émotion est une motion, c’est-à-dire un mouvement. C’est à travers cet apprentissage que l’on reconnaît l’action de l’Esprit. S’exercer consiste à distinguer la motion divine de celle qui provient de ses propres affects désordonnés ou du mauvais esprit.

Voilà pourquoi l’on donne différentes règles, dont les titres font apparaître explicitement le terme sentir : « Règles pour sentir et reconnaître en quelque manière les diverses motions qui se produisent dans l’âme » (E 313), et aussi : « Règles pour sentir et comprendre les scrupules et les insinuations de notre ennemi » (345). L’exercitant doit expérimenter par lui-même que le propre de la désolation est d’expérimenter sécheresse et abandon (320). Car on a beaucoup à apprendre de cette situation apparemment stérile et invalidante : « nous donner un véritable savoir et connaissance, afin que nous sentions intérieurement qu’il ne dépend pas de nous de faire naître ou d’avoir une immense dévotion, un amour intense, […] mais que tout est don et grâce de Dieu notre Seigneur » (322). De la même manière, dans l’explication de la consolation la plus haute, pure et sans équivoque (qu’il appelle « sans cause précédente »), il est précisé qu’il s’agit d’un sentir différent du simple sentiment : « Il n’appartient qu’à Dieu notre Seigneur de donner à l’âme une consolation sans cause précédente […], sans aucun sentiment préalable ou connaissance de quelque objet par lequel pourrait venir cette consolation moyennant des actes de l’intelligence ou de la volonté » (330). La consolation produit du goût intérieur (E 227, 252, 254 ; R 54, 57 ; J 44, 60, 135, 152, 163, 164), tandis que la désolation ôte le goût et mécontente (R 21 ; J 44, 145). D’où l’insistance sur le fait que l’on s’arrêtera « où on aura senti de plus grandes motions et de plus grands goûts spirituels » (227), de même qu’il convient de ne pas changer de thème d’oraison, y demeurant « aussi longtemps que l’on trouvera des significations, des comparaisons, du goût et de la consolation dans des considérations pertinentes » (252). L’activité des sens et les mouvements des affects doivent être discernés et conduits dans une seule direction : sentir la volonté de Dieu, fin ultime de la spiritualité chrétienne et ignatienne (E 1). Les Exercices spirituels sont une école d’observation et d’identification de résonances qui, sous une apparence chaotique, ont une origine et une fin. Tout cela suppose un apprentissage de ce langage chez l’accompagnateur. En communiquant ce que l’on vit, on apprend à affiner et trouver les mots adéquats pour s’exprimer. En ce sens, l’expérience des Exercices crée le langage de l’intériorité.

Sentir et con-sentir

C’est alors que le critère de vérification intime de ce sentir devient la capacité de con-sentir à la communauté ecclésiale. Autrement dit, la subjectivité du sentir est garantie par l’objectivation de la communauté. D’où les « Règles pour sentir avec l’Église » (E 352-370). Situées à la fin des Exercices, ces règles proposent des critères pour ausculter la capacité de décentrement de l’exercitant, lequel, tout en ayant pénétré dans son monde intérieur, s’est décentré en devenant pleinement poreux à son entourage. Le titre espagnol des Règles utilise le substantif : « Pour le vrai sens que nous devons avoir dans l’Église » (352). Dans la version latine, il apparaît comme verbe : « sentire cum Ecclesia », expression qui s’est le plus popularisée. En la combinant avec le « dans » du texte espagnol, cela donne lieu à un résultat suggestif : « Règles pour sentir dans l’Église », ou encore plus nettement : « Règles pour sentir l’Église ». Ce « sentir avec » ou « dans », ou, plus radicalement, ce « sentir l’Église » se rapportent à notre capacité empathique de participation, d’implication, de communion et de solidarité avec le corps ecclésial, animés qu’ils sont par le même Esprit de Dieu.Cet Esprit qui inspire le sentir personnel est celui-là même qui anime le sentir communautaire, de sorte que la co-inspiration et le con-sentir se présentent comme les critères ultimes de vérification.
C’est en ce sens qu’il apparaît dans les Constitutions (désormais C) de la Compagnie. Au moment de traiter de questions importantes dans la Congrégation générale, il faut réussir à trouver une unanimité empathique, « avec un commun sentiment de tous ou de presque tous » (C 715). Il faut faire tout son possible pour y arriver. Le vote est l’ultime recours, comme un moindre bien. Cette empathie atteint son niveau le plus élevé dans l’obéissance, où l’on attend résignation et abnégation de sa volonté propre et de son propre jugement, « conformant totalement son vouloir et son sentir avec ce que veut et sent son Supérieur en toutes choses, où l’on ne voie point péché » (284, 627). Coïncider avec le vouloir serait plus volontariste ; mais coïncider dans le sentiment est un don en même temps que le résultat d’un travail d’ascèse sur sa propre sensibilité et son univers affectif. La parfaite obéissance se donne quand « il y a conformité de volonté et de sentiment entre celui qui commande et celui qui obéit » (550). Cette unanimité est un don de l’Esprit, qui transcende le monde psychique tant du sujet que du supérieur dans une commune perception de la volonté de Dieu.
Ainsi, la spiritualité ignatienne se découvre comme une pédagogie de l’intériorité où toute la personne est bénie et devient capable d’avoir du goût pour Dieu dans les choses et pour les choses en Dieu.Il s’agit donc d’un processus de christification où les résonances sensitive, affective et cognitive, convergent dans le sentir de Dieu. Il s’agit en somme d’arriver à « avoir les mêmes sentiments que le Christ Jésus, lequel, étant de condition divine, s’est vidé de sa catégorie divine pour se faire l’un de nous » (Ph 2,5-6). Il n’est pas indifférent que 992 lettres de saint Ignace, écrites durant plus de vingt ans, se terminent de la même façon : « Que son infinie Bonté nous donne à tous la grâce en abondance pour toujours sentir sa sainte volonté et l’accomplir parfaitement. » C’est dans cette configuration au Christ que culmine le sentir ignatien.

1. Cf. Inteligencia sintiente. Inteligencia y realidad (1980).

 
Javier Melloni s.j.
Théologien et anthropologue, Manrèse (Barcelone).
Auteur de plusieurs ouvrages en espagnol et en catalan, il a publié en français : Les chemins du coeur : la connaissance spirituelle dans la Philocalie (Desclée de Brouwer, 1995).

Dernier article paru dans Christus : « La connaissance intérieure dans les Exercices : l’éveil du sentir » (n° 189, janvier 2001).

Le présent article a été traduit par Yves Roullière.