Christus : Comment envisagez-vous votre mission dans la pastorale scolaire ?

Marie-Élisabeth Bonnamour : Mon souci premier est de proposer une éducation solide sur le plan académique et une formation humaine et spirituelle. Les jeunes qui nous sont confiés (dont 20 % à 30 % viennent de familles issues de l'immigration) vivent dans un contexte familial, économique, social, religieux et numérique très différent de celui dans lequel ma génération a grandi. Il leur faut tout autant des outils pour lire le monde, répondre à leurs besoins et avoir la liberté de se mettre au service des autres.

Sara Hernandez : J'ai d'abord exercé à Notre-Dame de Sion à Évry comme professeure de culture biblique, avant d'être appelée à m'engager dans la pastorale. C'est devenu ma mission première, mais c'est surtout une passion personnelle de faire connaître l'Évangile, cette « voix nouvelle », à toutes les personnes qui m'entourent. Je veux être témoin de cette vie qui m'a été donnée, que je dois vivre comme un cadeau à partager au plus grand nombre. Pour m'aider dans cette mission, la salle de pastorale où j'accueille les jeunes (des adolescents entre 11 ans et 17 ans) est, de façon significative, placée maintenant au cœur de l'établissement. C'est un lieu ouvert à tous où se vivent des temps d'échange : échange de vie, de croyances, de parole et d'écoute.

Christus : Quelle est la proposition catéchétique dans vos établissements ?

S. Hernandez : Les moments de catéchèse sont ouverts à tous, et non obligatoires. J'exerce également une permanence, au cours de laquelle les jeunes peuvent venir me poser des questions individuellement. Quelle que soit la confession des enfants, quand ils viennent dans la salle de pastorale, ils sont touchés, car c'est un lieu où ils sont libres d'être eux-mêmes, où il n'y a pas de jugement. Ils peuvent s'asseoir, jouer, chanter, crier ou pleurer… Ce sont des jeunes et ils sont « brouillons » ! Parfois se dégage de leurs discussions une thématique commune, un « ton », et j'en profite pour ajouter mon petit grain de sel.

Je suis là pour que l'on puisse parler de ce dont ils n'osent pas parler avec les autres. Les enfants de confession musulmane, qui sont nombreux, osent poser des questions qui fâchent. Ainsi, quand ils affirment : « Jésus n'est pas le Fils de Dieu », les élèves chrétiens réagissent fortement. Je les invite à trouver ensemble une manière de répondre, en les conduisant à partir de leur propre expérience. Dieu, c'est notre expérience personnelle. À partir de ce moment, d'autres se joignent à la discussion et veulent s'exprimer. Petit à petit, les jeunes se rendent compte qu'il y a davantage de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous divisent.

M.-É. Bonnamour : L'ancrage évangélique de la pédagogie dispensée dans les établissements sous tutelle diocésaine a été récemment repensé dans le diocèse, et est précisé désormais dans une charte1. À Saint-Paul, la proposition catéchétique est intégrée dans l'emploi du temps, selon des parcours animés par des salariés, des bénévoles laïques extérieurs ou des enseignants. Pour les Premières et les Terminales, une aumônerie est ouverte le vendredi, à la pause méridienne. Depuis trois ans, nous constatons une forte augmentation de la fréquentation du lieu et des demandes de sacrements.

Christus : Quelles sont les dispositions des adolescents et des familles face aux propositions catéchétiques des établissements où vous exercez ?

M.-É. Bonnamour : Lorsque je reçois les parents au moment de l'inscription, je réexplique ce qu'est un établissement privé sous contrat d'association avec l'État et ce que stipule la loi Debré concernant « le caractère propre2 ». À Saint-Paul, il s'illustre par l'enseignement de la religion catholique, par une réflexion sur le rythme de l'établissement qui intègre les grands temps liturgiques, dans la promotion de valeurs éducatives ancrées dans l'Évangile et, d'une manière encore plus générale, dans la qualité des relations entre élèves, enseignants et autres adultes. Cet entretien initial est bien souvent l'occasion d'un dialogue enrichissant sur notre identité religieuse et culturelle et celle des familles : héritage, choix, appartenance, adhésion… À la question posée à un enfant : « Quelle est ta religion ? », certains peuvent répondre : « Je suis Marocain » ; ou bien les parents disent : « Nous sommes de culture catholique, mais nous n'avons pas voulu contraindre notre enfant en le faisant baptiser. » J'insiste toujours sur le fait qu'on ne vient pas seulement à Saint-Paul pour obtenir un diplôme mais pour vivre en communauté pacifique, dans le respect des différences.

S. Hernandez : Dans mon établissement, le cursus de catéchèse distingue l'année de Cinquième (avec des cours de culture religieuse) et les années de Quatrième et de Troisième (avec des cours de culture biblique). Avec les Cinquièmes, je commence par travailler l'idée de religion comme ce qui relie : on crée des liens d'abord avec soi-même, ensuite avec la famille, avec les autres et, après, avec Dieu, avec la transcendance. Ce travail, qui se situe d'abord au niveau de la personne, est un défi. Enfants comme adultes, nous avons tous du mal à répondre quand nous est posée la question : « Qui es-tu ? » Jeunes musulmans et jeunes chrétiens réagissent différemment quand je pose cette question. Les premiers viennent me voir et me disent : « Je n'ai pas besoin de me connaître moi. Le plus important, c'est Dieu. » Quand je leur demande comment ils feront pour connaître Dieu, qu'ils n'ont jamais vu, s'ils ne se connaissent pas eux-mêmes, ils me soupçonnent de vouloir les convertir. J'essaie alors de leur montrer que Dieu les invite, que leur corps est la manifestation de ce Dieu, qui nous a créés avec un amour gratuit et infini. Les jeunes chrétiens ont aussi parfois du mal à comprendre cela. Ils finissent par percevoir que la manifestation de Dieu, c'est nous : nous sommes ses yeux, ses oreilles, sa bouche, ses mains. Je dois à saint Ignace, je crois, cette façon d'apprendre à voir, pour pouvoir bien se placer et, par la suite, pouvoir agir. On ne peut pas s'empêcher de voir l'autre comme différent de soi. Mais la contemplation de nos vies doit nous conduire à agir ensemble. Elle nous permet de ne pas nous voir comme des ennemis, mais plutôt comme des frères et des sœurs.

Il me semble que l'objectif des études de religion devrait être non pas l'étude du christianisme ou du catholicisme, mais de la religion en général, celle qui doit commencer par soi et qui doit nous conduire à une expression beaucoup plus large de l'engagement.

Christus : Quel rôle joue le corps dans l'éducation des adolescents, à cet âge ? Comment ces questions sont-elles reliées à la pastorale ?

M.-É. Bonnamour : Il existe un cadre réglementaire qui oblige les établissements scolaires à faire ce qu'on appelle de l'éducation affective, relationnelle et sexuelle. Nous avons fait appel pour cela à une association lyonnaise qui propose une réflexion philosophique et anthropologique sur le rapport au corps, dont Sara parlait justement. Ces sessions sont l'occasion d'amener les jeunes croyants à constater que leur corps est le réceptacle de la grâce, et que la vie dont ils ont hérité dit quelque chose de la manifestation de Dieu.

Mais n'oublions pas que la question du corps passe par des préoccupations très pragmatiques ! J'ai ainsi reçu un jour une délégation d'élèves, des garçons mesurant 1 mètre 90, qui se plaignaient de maux de dos à cause du mobilier scolaire tout à fait inadapté à leur taille. Un lot de chaises qui se règlent en hauteur et des bureaux ont donc été commandés. C'est parfois cela, la réalité du corps et la condition première de l'attention ! On entre aussi dans l'écoute intellectuelle et spirituelle par la table sur laquelle on travaille et par la chaise sur laquelle on est assis.

S. Hernandez : L'éducation affective et sexuelle est également confiée à une association dans mon établissement. Mais la question du corps est très présente dans la culture religieuse, parce qu'il ne peut pas y avoir de lien avec un autre sans qu'il y ait un corps capable de créer ce lien. J'essaie, par tous les moyens, de faire faire aux élèves de petites expériences qui leur permettront d'en prendre conscience, comme de se prendre la main. Rien que par la parole et le regard, ils peuvent découvrir qu'ils ont, qu'ils sont un corps. Je leur dis : « Votre corps n'est pas le même qu'il y a cinq minutes, et d'ici une heure il ne sera pas le même, car vos cellules sont en perpétuel mouvement. » Savoir qu'ils vieillissent tous les jours les interpelle, les choque même ! Mais ils prennent ainsi conscience que chaque moment est unique, que le temps passé ne revient pas. Ils apprennent aussi, de cette façon, à se mettre à la place de celui qui a davantage d'années de vie et plus d'expérience, qui est déjà passé par la jeunesse, ce qui leur semble incroyable.

Enfin, il est pour moi d'une grande importance que le corps ne soit pas associé à l'idée de péché. Il y a des jeunes (de toutes confessions) qui se considèrent comme le fruit du péché parce qu'ils sont issus d'une relation sexuelle de leurs parents. Je pars de ces convictions pour travailler avec eux l'idée de péché originel, leur montrer qu'il ne se trouve pas dans la relation entre l'homme et la femme mais dans le désir d'être comme Dieu, d'être Dieu, de prendre sa place.

L'enjeu, à cet âge, est d'accepter un corps qui grandit. Ils se voient sortir de l'enfance et cette transition est difficile. Les adolescents n'aiment pas leur apparence. Il faut les rassurer sur ces questions, qui sont absolument communes à tous, car le corps nous est commun. Quelles que soient les convictions personnelles des jeunes, il est possible de leur faire prendre conscience de la beauté du corps humain. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un « problème de jeunes » ! Tous, nous devons apprendre à quitter le modèle unique de corps que la société de consommation impose, un corps fait pour être vu.

J'espère que la plupart d'entre eux (bien qu'ils trouvent tous à redire sur telle ou telle partie de leur corps) arrivent à comprendre que leur corps est là pour leur service et que c'est le plus grand cadeau que nous recevons, que c'est déjà un miracle. Une bonne façon de faire est la suivante. J'annonce que l'on va prier et instantanément les enfants se préparent à quelque chose de long, répétitif et dénué de sens. Je les surprends alors en les invitant à un exercice très simple, à faire même sous la douche : pendant trois secondes, puis toujours un peu plus, remercier pour chaque partie de son corps. Consciemment, dire merci pour ses oreilles, ses yeux, son ventre… Là réside l'essence de la prière.

Christus : Le corps est aussi ce qui nous différencie. Dans un lieu avec une forte mixité de niveau social et de culture, comment cela se passe-t-il ?

M.-É. Bonnamour : Les élèves portent une tenue harmonisée depuis une quinzaine d'années. Cela permet, d'une part, d'éviter la surenchère dans l'acquisition de vêtements de marque et, d'autre part, d'éveiller à l'idée que l'apparence n'est pas la première entrée pour aller vers l'autre. Cela sert aussi de base au parcours d'écologie intégrale que nous avons mis en place : prendre conscience du fonctionnement de ses sens et de son corps permet d'établir un dialogue avec la Création et de s'y insérer. Peut-être cette approche permet-elle également de débloquer certaines situations difficiles liées aux préconisations de la religion musulmane, qui instaure une distinction entre ce qui est permis et ce qui ne l'est pas (halal et haram), des préconisations très suivies par nombre de nos élèves.

S. Hernandez : En effet, le corps est la manifestation de notre différence. On y insiste d'ailleurs beaucoup aujourd'hui. Il me semble cependant que cette réalité indéniable (« L'autre n'est pas moi ») est mal interprétée. Comme l'autre n'est pas moi, je m'éloigne de lui, il ne m'est pas proche. La proximité de l'autre devient alors présence de celui qui est étranger, ennemi, à cause de ses différences. Dans l'établissement où je suis, il y a également une très forte présence musulmane. Cela me peine d'entendre des personnes qui se disent catholiques, de tendance traditionaliste, considérer les musulmans comme des ennemis parce qu'ils ne pensent pas « comme nous ». Ils sont différents, c'est la vérité. Mais la vérité est aussi qu'ils sont nos frères et sœurs. Dans la différence, on devient complémentaires, communautaires et fraternels.

Christus : Comment faire en sorte que des enfants de confessions différentes dialoguent et entendent ce qui est pour l'autre la vérité ?

S. Hernandez : Quand un enfant arrive en Sixième, il est enfermé dans sa conviction religieuse. Il arrive avec une structure de famille, des pratiques, un certain type de rituel. Dans un premier temps, il est en opposition avec tous ceux qui ne confortent pas ses convictions. Il évolue ensuite quand il se rend compte que je n'essaie pas de le convaincre de ma propre religion et de mes convictions mais que j'essaie au contraire de faciliter le dialogue. Bien entendu, cette avancée vers le dialogue n'est pas possible avec les 1 500 élèves du collège. J'ai l'occasion de parler avec la plus grande partie d'entre eux mais, parmi eux, entre cent et deux cents viennent régulièrement à la salle de pastorale, et c'est déjà bien !

Christus : Quels sont les sujets qui font particulièrement obstacle au dialogue ?

M.-É. Bonnamour : Saint-Étienne est une ville très marquée par le déclin industriel de ces dernières décennies. La pauvreté est visible et les inégalités marquées. Les populations musulmanes d'origine maghrébine, très nombreuses sur le centre-ville, sont souvent fragilisées économiquement et culturellement. La pression communautariste est forte et se fait sentir dans l'établissement, souvent autour de la question des pratiques religieuses. Interroger le sens des pratiques, c'est parfois demander aux personnes de tourner le dos à ce qui fait communauté : on le voit avec les jeunes filles qui veulent porter le voile. Mais, au sein du groupe d'élèves musulmans, il y a également des disparités importantes. Malgré cela, l'école est sans doute le seul endroit où tous, musulmans d'origines sociales et nationales diverses, « sans foi » et catholiques de milieux divers peuvent se côtoyer. Pendant sept ou quatorze ans, ils s'asseyent en classe à côté d'un jeune d'un milieu différent. C'est pour moi un enjeu essentiel de lutter contre la reconstitution de petits groupes communautaires au sein de l'établissement. La tentation de le faire est forte pour les jeunes.

S. Hernandez : Nous ne rencontrons pas la même difficulté à Évry, un lieu extrêmement métissé aussi. Nous avons reçu cette année, à l'occasion de la fête de Notre-Dame de Sion, le 20 janvier, un très beau témoignage d'un garçon de Terminale, musulman. En Cinquième, il m'avait dit ne pas vouloir toucher un autre livre que le Coran. Je lui avais alors proposé de nous présenter le Coran, avant qu'à notre tour nous lui présentions la Bible. Cette façon de créer la rencontre a porté des fruits, car ce garçon a dit devant toute l'assemblée, au nom de sa classe : « À Sion, on a le droit d'être de toutes les couleurs, et nous sommes fiers de pouvoir faire partie de cette famille de Sion qui nous donne la possibilité d'échanger les uns avec les autres. »

Christus : Est-ce que la pastorale scolaire permet de faire grandir l'intériorité des jeunes qui fréquentent l'établissement ? Est-ce une des missions de la pastorale scolaire, selon vous ?

M.-É. Bonnamour : C'est un problème qui dépasse les murs de l'école. Comment permettre aux jeunes de vivre en adéquation avec leur foi ? Comment leur permettre de faire grandir leur capacité à intérioriser ? C'est un défi pour tous de vivre sa foi au quotidien. L'intériorité est un chemin d'incarnation qui fait interroger le monde. Il me semble que c'est un parcours plus ardu pour les jeunes générations que pour la mienne car tout, autour d'eux, les empêche de vivre cette vie intérieure, qu'il s'agisse des tentations de la consommation, du lien au numérique ou de l'évolution des programmes scolaires ! En littérature et en philosophie notamment, les élèves ne sont pas incités à entrer en profondeur dans les textes, on picore, le temps de la lecture est rapide et parcellaire, on ne rentre pas dans le développement d'une pensée. Apprendre à discerner est essentiel et cela s'apprend par la confrontation aux textes, y compris bibliques.

S. Hernandez : L'intériorité est un sujet que nous travaillons tout particulièrement à Notre-Dame de Sion. Par exemple, la première question que je pose aux élèves est : « Quel est le sens d'être chrétien, ou musulman, pour toi, aujourd'hui ? » Pour y répondre, ils sont invités à prendre le temps d'aller à l'intérieur, de faire silence, de retrouver le sens et la valeur de leur personne. Ce n'est en effet qu'à partir de ces moments-là qu'on peut commencer à vivre et continuer à vivre une vie d'intériorité.

Les trois dernières années, la pastorale a proposé des thèmes qui conduisent à l'intériorité : se mettre sur le chemin, l'écoute et l'espérance. « Se mettre sur le chemin », c'est travailler avec la personne comme un individu qui se met en marche avec toutes ses fragilités, ses limites, son manque de force et de motivation, et malgré cela tout ce qu'il faut pour se mettre en marche. Le thème de l'écoute nous a fait poser les questions suivantes : qu'écoute-t-on, qui écoute-t-on, pourquoi écoute-t-on ? Les enfants ont fait l'expérience d'une écoute qui passe non seulement par les oreilles mais aussi par les yeux, les narines, la bouche, la peau et qui conduit vers le cœur. Ils ont conclu qu'on était plus profond quand on écoutait avec le cœur que quand on écoutait avec les oreilles. Par ce biais, on arrive à percevoir l'autre d'une autre manière. « Écoute, Israël » a pris sens pour eux.

L'espérance, enfin, a pris pour eux une signification nouvelle : non pas l'attente de ce qui n'arrive jamais, mais l'espérance que l'on construit ici et maintenant. Cette réflexion s'est appuyée sur la portée des mots que nous employons sans réfléchir pour nous exprimer. Un travail de conscientisation a été fait sur chaque parole dite, afin que les enfants mesurent à quelle réalité ils s'identifient par leurs mots, ce qu'ils transmettent et à quoi ils s'engagent. En choisissant mieux les mots par lesquels ils expriment colère, frustration ou tristesse, ils ont appris que l'on peut être constructeur de paix, instrument de vie, capable de porter la joie qui est en nous. Peut-être suis-je très prétentieuse de penser pouvoir aider l'autre à se retrouver dans la richesse qui l'habite, de la fortifier pour construire un monde meilleur, un monde de solidarité, un monde de fraternité ! Ce qui est certain, c'est que cela ne se fera pas sans la recherche de la profondeur. Nous devons quitter la superficialité pour nous ancrer dans ce qui nous donne sens.

1 Le charisme de la tutelle « Apostolos » pour l'Enseignement catholique sous tutelle diocésaine, document publié par le diocese de Saint-Étienne.

2 Article L. 442-1 du Code de l'éducation : « Dans les établissements privés qui ont passé un des contrats prévus aux articles L. 442-5 et L. 442-12, l'enseignement placé sous le régime du contrat est soumis au contrôle de l'État. L'établissement, tout en conservant son caractère propre, doit donner cet enseignement dans le respect total de la liberté de conscience. Tous les enfants, sans distinction d'origine, d'opinion ou de croyance, y ont accès. »