Préf. O. de Berranger. Postf. R. Masson. Parole et Silence, 2005, 181 p., 18 euros.
Comme l’écrit Mgr de Berranger dans sa belle préface : « Il ne s’agit pas ici d’un livre, mais d’une vie rassasiée de jours. » Cette formule attachante laisse entrevoir que pas un instant de cette existence toute donnée à un peuple oublié n’a été inutile. Suisse, missionnaire du Sacré-Coeur, Antoine Fournier passera trente ans en Papouasie. Le secret de ce prêtre est de nous faire franchir la distance inouïe qui nous sépare de ces Papous de Nouvelle-Guinée dont nous ignorons presque tout.
Le P. Fournier est né « missionnaire », c’est-à-dire disponible à une liberté intérieure, « envoyé d’un Autre que lui-même ». Des montagnes du Valais à celles de Nouvelle Calédonie, il réalise son rêve d’enfant : aller dire à ceux qui ne le connaissent pas que Dieu existe et qu’il les aime. Si le lecteur apprécie les livres d’aventures, il sera servi. Et de même s’il souhaite un ouvrage de spiritualité... Après sa formation ultra-classique des années 50, soixante-deux jours de voyage emportent le jeune prêtre en Papouasie. Tout le désoriente : tribus farouches, dialectes impraticables (changer de tribu, c’est changer de langue), rites de sépulture rebutants, etc. Et soudain, la révélation fulgurante que « parler du Bon Dieu ne signifie pas comprendre tout ce que le jeune missionnaire croit savoir ».
L’aventure se poursuit : voyages épuisants, paysages et habitants inconnus, menaces, violences… Après dix-sept ans d’aventures multiples et d’un apostolat fécond, le P. Fournier revient « souffler » en France quelques années. Puis repart en 1989 à soixante-cinq ans. La situation matérielle a évolué grâce notamment à la découverte d’un très fort débit de pétrole. Mais le « caractère » papou, lui, n’a pas changé.
Quelle est la conclusion que donne le P. Fournier d’une vie missionnaire qu’il considère comme « banale » ? « Apporter et recevoir. »
Comme l’écrit Mgr de Berranger dans sa belle préface : « Il ne s’agit pas ici d’un livre, mais d’une vie rassasiée de jours. » Cette formule attachante laisse entrevoir que pas un instant de cette existence toute donnée à un peuple oublié n’a été inutile. Suisse, missionnaire du Sacré-Coeur, Antoine Fournier passera trente ans en Papouasie. Le secret de ce prêtre est de nous faire franchir la distance inouïe qui nous sépare de ces Papous de Nouvelle-Guinée dont nous ignorons presque tout.
Le P. Fournier est né « missionnaire », c’est-à-dire disponible à une liberté intérieure, « envoyé d’un Autre que lui-même ». Des montagnes du Valais à celles de Nouvelle Calédonie, il réalise son rêve d’enfant : aller dire à ceux qui ne le connaissent pas que Dieu existe et qu’il les aime. Si le lecteur apprécie les livres d’aventures, il sera servi. Et de même s’il souhaite un ouvrage de spiritualité... Après sa formation ultra-classique des années 50, soixante-deux jours de voyage emportent le jeune prêtre en Papouasie. Tout le désoriente : tribus farouches, dialectes impraticables (changer de tribu, c’est changer de langue), rites de sépulture rebutants, etc. Et soudain, la révélation fulgurante que « parler du Bon Dieu ne signifie pas comprendre tout ce que le jeune missionnaire croit savoir ».
L’aventure se poursuit : voyages épuisants, paysages et habitants inconnus, menaces, violences… Après dix-sept ans d’aventures multiples et d’un apostolat fécond, le P. Fournier revient « souffler » en France quelques années. Puis repart en 1989 à soixante-cinq ans. La situation matérielle a évolué grâce notamment à la découverte d’un très fort débit de pétrole. Mais le « caractère » papou, lui, n’a pas changé.
Quelle est la conclusion que donne le P. Fournier d’une vie missionnaire qu’il considère comme « banale » ? « Apporter et recevoir. »