L'Eglise ne peut oublier qu'elle a reçu la révélation de l'Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu (...) a daigné conclure l'Antique Alliance » 1. Le peuple juif est en effet le dépositaire du projet de Dieu sur l'humanité. C'est lui qui, le premier, a accepté d'être partenaire de l'unique Alliance conclue par le Dieu unique. C'est à lui qu'a été confiée la Révélation, la Parole qui manifeste l'amour de Dieu pour l'homme et sa proposition de salut. En acceptant d'être partenaire de l'Alliance, le peuple hébreu assumait la responsabilité de transmettre ce qu'il avait reçu : « Ces paroles que je vous dis, mettez-les dans votre coeur et dans votre âme (...) Enseignez-les à vos fils et répétez-les-leur » [Dt 11,18-19). Comme son élection, sa responsabilité demeure. Si l'Eglise a reçu par son intermédiaire la Révélation, Parole vivante du Dieu vivant, elle a peut-êue encore aujourd'hui à apprendre de lui de quelle lumière la Parole éclaire et anime sa vie quotidienne.
Car, pour le judaïsme, la Parole est le lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. Il a fait de l'étude une véritable « institution » qui est sa marque propre. L'étude à longueur de vie, seul et en communauté. L'étude qui consiste à recevoir des générations précédentes le message accepté au pied du Sinaï par ceux qui sortaient d'Egypte : « Toutes les paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique » (Ex 24,3). L'étude pour scruter la Parole, et y découvrir du sens pour aujourd'hui et en vivre : « Tes préceptes, je les recherche (...) Jamais je n'oublierai tes préceptes, par eux tu me fais vivre » (Ps 119,94.93). Etude pour transmettre à ses enfants et aux enfants de ses enfants ce qu'on a hérité de ses pères : « Tu les répéteras à tes fils » {Dt 6,7). L'étude est tellement spécifique au judaïsme qu'elle porte un nom propre, le Talmud 2-Torah, c'est-à-dire l'étude (enseignement) de la Torah : « [Heureux] qui se plaît à la Torah du Seigneur et médite sa Torah jour et nuit » (Ps 1,2).


Torah orale et Torah écrite


En chrétienté, lorsque nous parlons d'Ecriture, nous envisageons sous ce terme unique le Premier et le Nouveau Testament. L'Ecriture désigne la Révélation contenue dans les livres de la Bible qui ont tous pour nous le même statut. Le terme hébreu miqra, correspondant à « Ecriture », est assez peu utilisé dans le judaïsme. C'est presque toujours de Torah qu'il s'agit. Selon l'étymologie du mot, la Torah est un enseignement, l'enseignement que Dieu donne à son peuple, et par lui à l'humanité, pour baliser le chemin qui mène à lui. En traduisant Torah par « Loi », on en réduit beaucoup la portée, car si l'enseignement, l'éducation, comportent nécessairement un aspect contraignant (« Tu ne feras pas... Tu feras... »), ils ne peuvent être réduits à cela. S'il n'y a de lecture que de ce qui est écrit, l'acte de lire ne peut s'appliquer qu'à l'Ecriture. Or, pour la tradition pharisienne qui a traversé les siècles jusqu'aujourd'hui, l'Ecriture — Torah écrite 3 — ne se conçoit pas indépendamment de la Torah orale. Celle-ci est même première : au commencement, comme tout au long de l'histoire du peuple hébreu, Dieu parle. Née de l'oralité, la Torah écrite est ce qui a été reconnu comme l'essentiel de la Torah orale, une sorte d'aide-mémoire. De surcroît, la Torah orale englobe tout ce qui a été dit de la Torah écrite au fil des siècles, sans doute pour mieux la comprendre, toujours pour mieux l'observer. Car la Torah écrite n'a jamais cessé de susciter commentaires, réflexions, interprétations et actualisations, puisqu'elle est une parole à vivre aujourd'hui. La Torah orale est tout ce qui constitue la tradition vivante du peuple.
Le juif qui « s'occupe-de-la-Torah » (telle est l'expression consacrée pour désigner à la fois l'étude et la pratique) ne peut dissocier la Torah écrite de la Torah orale. Il étudie l'une et l'autre, l'une dans l'auue, l'une par l'autre. Bien que consigné par écrit vers le rv1 siècle 4, et à regret 5, ce patrimoine a conservé l'appellation de Torah orale : Torah-she-be-al-pe (littéralement : « Torah-qui-est-sur-la-bouche »). C'est elle qui est l'objet privilégié de l'étude juive, le Talmud-Torah. L'étude est constitutive de l'être juif. Elle est la mitsvah, le précepte fondamental qui répond à la demande impérative de Dieu à son peuple : « Ecoute (Shema), Israël ! » Dès lors, la « vie » du peuple n'est plus basée sur une lectio mais sur une auditio, une écoute qui, par la force des événements, se donne d'abord à lire.
 
« Shema, Israël ! » Telle est la disposition profonde que façonne la prière quotidienne. Trois fois par jour, le « juif-qui-prie » se remet en mémoire ce texte fondateur : « Ecoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu, Le Seigneur est UN. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de tout ton être et de tout ton pouvoir. Que ces paroles que je te dicte aujourd'hui restent gravées dans ton coeur ! Tu les répéteras à tes fils (...) Tu les attacheras à ta main (...) Tu les écriras sur les poteaux de ta maison » (Dt 6,4-9).

Après la proclamation de l'unité de Dieu et du commandement de l'amour, le deuxième passage de l'Ecriture lu quotidiennement souligne la nécessité des commandements pour servir Dieu, et la récompense promise à cette observance : « Si vous obéissez vraiment à mes commandements, aimant le Seigneur votre Dieu et le servant de tout votre coeur (...), je donnerai (...) la pluie » (Dt 11,13-22). Enfin, le peuple se souvient que Dieu l'a fait sortir d'Egypte pour le consacrer : « ... Vous serez consacrés pour votre Dieu. C'est moi, le Seigneur voue Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte, afin d'être Dieu pour vous, moi, le Seigneur votre Dieu » (Nb 15,37-41).
Le peuple d'Israël reçoit donc chaque jour sa vocation dans l'écoute. Shema, c'est écouter, et en même temps obéir. La Parole est à vivre, à mettre en pratique. Mais la mise en pratique est fondée sur l'étude. A la question posée de génération en génération : « Quel est le plus important : l'étude ou l'action ? », le maître juif répond : « C'est l'étude, car elle conduit à l'action. »
 

Etudier pour écouter


Le verset (Torah écrite) : « Si vous marchez selon mes prescriptions » (Lv 26,3) est interprété par le Midrash 6 (Torah orale) de la manière suivante : « [Cela] enseigne que [Dieu] désire que [les fils d']Israël s'appliquent/se donnent de la peine, [marchent] pour la Torah » 7. La marche qui demande durée et persévérance est comprise comme la peine qu'il faut se donner pour étudier les prescriptions. Et le Midrash continue : « [L'Ecriture] dit encore : "Si seulement mon peuple m'écoutait, si Israël marchait dans mes voies, en un instant je soumettrais leurs ennemis et, contre leurs oppresseurs, je tournerais ma main" » (/s 48,18-19). On le voit : marcher, c'est étudier ; écouter, c'est marcher ; donc, écouter revient à étudier, étudier la Torah orale à l'écoute des maîtres.
Se donner de la peine pour la Torah, c'est chercher Dieu dans sa Parole, comme le dit l'Ecriture (développée par la Torah orale) : « Tu rechercheras le Seigneur ton Dieu, et tu le trouveras si tu le cherches de tout ton coeur et de toute ton âme » (Dt 4, 29) — ce que reprendra le prophète Jérémie : « Vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre coeur ; alors, je me laisserai trouver par vous » (29,13-14). C'est à ces paroles, mais aussi à la tradition orale qui les porte, que fait écho l'évangéliste Matthieu : « Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvrira » (7,7-8).
Cette recherche ne poursuit rien de moins que la connaissance de Dieu : « Voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël (...), je mettrai ma Torah au fond de leur être et je l'écrirai sur leur coeur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Ils n'auront plus à instruire chacun son prochain, chacun son frère en disant : "Ayez la connaissance du Seigneur ! ", car tous me connaîtront des plus petits jusqu'aux plus grands » (Jr 31,33-34). Le désir de la connaissance de Dieu est si fondamental dans le judaïsme qu'il fait l'objet de la première des demandes des bénédictions quotidiennes (Shemoneh Esreh), bénédictions répétées trois fois par jour au cours de la prière communautaire : « Par grâce, Tu donnes à l'homme la connaissance et Tu enseignes à l'être humain le discernement. Donne-nous, par ta grâce, connaissance, discernement et intelligence. »
De recherche en connaissance, on parvient à la vie éternelle, comme l'affirme l'évangéliste Jean : « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent » (17,3). Il fait lui aussi écho à la Torah orale sur ce verset du Deutéronome : « Vous qui êtes restés attachés au Seigneur votre Dieu, vous êtes aujourd'hui tous vivants » (4,4). Sur cet aujourd'hui perpétuel, la mort n'a plus de prise, la vie est bien celle de Dieu : la vie éternelle.
 

L'étude, une affaire d'amour


Le matin, la bénédiction qui précède immédiatement le Shema Israël rend grâces à Dieu pour son amour : « D'un amour innombrable, tu nous as aimés, Seigneur notre Dieu (...) A cause de nos pères qui ont eu confiance en Toi et à qui tu as enseigné les lois de la vie, aie pitié de nous et enseigne-nous (...) Donne à notre coeur de discerner et de comprendre, d'écouter, d'apprendre et d'enseigner, d'observer, de faire et d'accomplir toutes les paroles de l'enseignement de ta Torah, par amour. » A l'amour de Dieu manifesté par l'élection et la révélation aux pères répond l'amour du peuple manifesté par l'écoute, l'étude.
On raconte de Rabbi Aqiba (ne siècle) qu'à l'âge de quarante ans il n'avait encore rien étudié. Un jour qu'il se tenait au bord d'un puits, il dit : « Qui a creusé cette pierre ? » On lui répondit : « C'est l'eau qui tombe dessus constamment, jour après jour. Aqiba ! Ne lis-tu pas : "L'eau use les pierres" (Jb 14, 18) ? » Aussitôt, Aqiba fit de lui-même ce raisonnement a fortiori : « Si ce qui est mou sculpte ce qui est dur, combien plus les paroles de la Torah qui sont dures comme le fer sculpteront-elles mon coeur qui est de chair et de sang. » Et il se mit sur-le-champ à étudier la Torah 8.
Cette lecture studieuse ne poursuit aucun résultat tangible. Elle n'a d'autre propos que de chercher davantage de sens, comme on ne cesse de quêter la face de Dieu. Elle structure l'être dans son rapport à Dieu à travers sa parole, dans son rapport au peuple à travers les maîtres qui, avant lui, ont cherché et livré le fruit de leur recherche. On n'étudie pas la Torah pour acquérir une renommée, devenir savant et eue reconnu comme un maître. Fidèle à sa tradition, Jésus le redira à sa manière : « Pour vous, ne vous faites pas appeler "Rabbi" » (Mt 23,8). On étudie pour mettre en pratique, pour éclairer l'action, pour mieux comprendre les gestes reçus de la tradition, pour manifester son appartenance au peuple. Le Talmud Torah se veut totalement gratuit, désintéressé, pour Dieu seul.
De cette étude, nul n'est dispensé : « Chacun en Israël est tenu de s'adonner au Talmud-Torah, qu'il soit pauvre ou riche, en pleine santé ou malade, jeune ou vieux... Même s'il est pauvre au point de ne vivre que d'aumônes et de quêter aux portes, même s'il a une femme et des enfants, il est tenu de se fixer un temps pour le Talmud Torah, de jour ou de nuit » 9. « Ce livre de la Torah ne s'éloignera pas de ta bouche ; tu le méditeras jour et nuit... » (Jos 1,8).
 

Lecture synagogale


Parallèlement à cette étude permanente, confiée à chacun et demandée à tous, le judaïsme, tout au long de son histoire depuis l'exil de Babylone, ne cesse de lire et de relire la Torah écrite. Loin de la Terre, privés du Temple détruit, les déportés n'ont plus comme signe de l'Alliance conclue avec Dieu que cette Torah. La prière communautaire va donc se structurer autour d'elle, et cette habitude sera conservée même après le retour sur la Terre, même après la reconstruction du Temple. Ici, la Torah signifie les cinq premiers livres de la Bible, le coeur de la Révélation, en ce sens que tout y est déjà dit. Les autres livres, prophètes et hagiographies, ne font que répéter autrement ce que Dieu avait enseigné à Moïse, afin qu'il le transmette au peuple. Cette lecture, reprise d'année en année, se fait à la synagogue, durant le shabbat 10, devant la communauté réunie.
La Torah (Pentateuque) était autrefois lue sur trois ans en terre d'Israël et sur un an en Babylonie. Aujourd'hui, la tradition babylonienne faisant autorité, la Torah est lue intégralement sur une seule année en quelque lieu que ce soit. C'est dire que, répartie sur environ cinquante-deux shabbatot, elle comporte à chaque shabbat quelques trois ou quatre chapiUes. Sept hommes adultes 11 sont successivement appelés « à la Torah » pour y lire une section, sans en rien omettre. A la lecture de la Torah succède celle d'un passage de l'un des prophètes (haftarah) sur un des thèmes évoqués dans la Torah 12. Plus d'ailleurs que de « lecture », il s'agit de « cantilation », car la parole de Dieu ne peut se lire comme un texte profane Lue et écoutée dans sa totalité d'année en année par tout juif pratiquant, la Torah lui devient familière, et la connaissance de l'ensemble éclaire la signification d'un verset.
L'homélie commente ensuite cette lecture solennelle. Si, de fait, elle est assurée par le rabbin — en Diaspora, tout au moins —, parce qu'il est généralement le plus instruit, la responsabilité de prononcer l'homélie incombe à tout adulte. Car l'étude ne se conçoit pas sans enseignement. L'enseignement n'en est pas le but, mais la conséquence nécessaire. La transmission est un devoir : sans elle, plus de peuple. Pour Rabbi Méïr (11e siècle), « celui qui étudie la Torah mais ne l'enseigne pas, c'est lui que vise l'Ecriture : "Il a méprisé la Parole du Seigneur" (Nb 15,31) » 13. Chacun doit tour à tour êtte maître et disciple, apprendre et transmettre, apprendre pour transmettre, transmettre en continuant d'étudier.
 

La maison d'étude


La transmission, l'enseignement, incombent d'abord aux parents à l'égard de leurs propres enfants : « Tu les répéteras à tes fils. » Et cette responsabilité est généralement prise très au sérieux. Mais, dès sa majorité religieuse, le jeune juif, de même qu'il se rend à la synagogue pour y participer à la prière communautaire, va étudier au beit-hamidrash (littéralement : « maison-de-la-recherche »).
Généralement attenant à la synagogue, en tenant lieu parfois, le beit-hamidrash revêt un certain caractère sacré : on y recherche Dieu. Car il est recommandé d'étudier à plusieurs et, de surcroît, avec un maître, garant de la fidélité à la tradition. Cette étude en commun souligne que Dieu se révèle à un peuple. C'est à un peuple qu'il donne sa Torah par l'intermédiaire de Moïse et que, selon la Torah orale, chaque membre du peuple se reconnaît responsable, solidaire de la fidélité de l'autre comme de ses faux pas ou de ses transgressions. Même solitaire, l'étude est communautaire. En effet, hormis la liturgie synagogale dont la lecture est un élément essentiel, un juif ne lit l'Ecriture, la Torah écrite, qu'à la lumière de la Torah orale, c'est-à-dire de tous les maîtres qui, jusqu'à lui, ont scruté le texte et l'ont commenté.
Le Talmud-Torah est donc l'activité suprême de l'homme, comme le disent les sages : « Tourne-la [la Torah] et retourne-la, car tout se trouve en elle. Etudie-Ia avec attention ; vieillis en ne l'occupant que d'elle. Ne t'en éloigne pas car tu ne saurais rien faire de mieux » (Pirqe Abot 5,25) 14. Il rend parfait l'homme qui s'y adonne :
 
« Rabbi Méïr disait : "Quiconque s'occupe de la Torah de manière désintéressée obtient de nombreux mérites, et, de plus, le monde entier a en lui sa raison d'être. Il est appelé compagnon, aimé, aimant Dieu, aimant les créatures, donnant de la joie à Dieu, donnant de la joie aux créatures. La Torah le revêt d'humilité et de crainte. Elle le rend apte à être juste, pieux, droit et fidèle. Elle l'éloigné du péché et le rapproche du mérite. Par son entremise on bénéficie de conseils judicieux, de discernement et de force... Il se conduit avec réserve patience. Il pardonne l'injure (...) La Torah l'élève au-dessus de tout » (Pirqe Abot 6,1).

Ainsi, la Parole, dans le christianisme comme dans le judaïsme, est un lieu privilégié de rencontre avec Dieu. Lieu où s'exprime et se conclut l'Alliance, où elle se renouvelle chaque fois que l'infidélité de l'homme la met en échec. Mais tandis que, pour les chrétiens, cette communion s'opère aussi par l'Eucharistie, les juifs n'ont d'autre moyen que la Parole. Ceci explique peut-être l'importance particulière qu'ils apportent à l'étude. Elle n'est pas simple lectio mais effort, effort d'une recherche jamais comblée, puisque son « objet » est Dieu... En raison de la responsabilité de la transmission qui incombe à chacun, l'étude constitue la chaîne par laquelle les disciples sont reliés aux maîtres, les générations entre elles. La communauté à maintenir ou à construire est toujours implicitement présente à l'esprit de celui qui « s'occupe-de-la-Torah ».



1. Nostra Mute, 4 Le qualificatif» antique » signifie seulement que l'Alliance remonte à des temps anciens
2 Dans son acception habituelle, le Talmud est l'ensemble des coutumes, et des réflexions sur ces coutumes, qui régissent la vie personnelle, familiale, sociale et cultuelle des juifs Selon leur origine, on distingue le Talmud de Jérusalem du Talmud de Babylone auquel on se réfère jusqu'aujourd'hui
3. A quelques livres près (ceux dont l'original est en grec), la Torah écrite correspond à ce que nous appelons le « Premier Testament »
4. L'extension de la Diaspora fit redouter de le perdre
5. Ecrire l'oral revient à arrêter la vie, à la scléroser Et pourtant, même ainsi, la Torah orale est d'un grand prix
6. Au sens large commentaire traditionnel d'un passage d'Ecriture.
7. Selon Sifra (midrash sur le Léinuque), 110c s/Lv 26,3.
8. D'après Abot [les Pères] de Rabbi Nathan, A, 6
9. Maimonide, Hilkhot Talmud Torah, 1,8
10. Aussi les lundis et jeudis, mais avec moins de solennité
11. On est adulte, religieusement parlant, dès qu'on a atteint l'âge de treize ans et qu'on est devenu Bar-Mitsvah (« fils-du-commandement »)
12. Nous ne savons pas avec précision quelle était la coutume au I" siècle Mais on lisait vraisemblablement un passage des prophètes, puisque Jésus proclame Is 61 (selon Le 4,16s)
13. Talmud de Babylone, traité Sanhédrin 99 a
14. Les Maximes des Pères