Prés. V. Zielinsky et R. Masson. Parole et silence, 1999, 174 p., 92 F.

Dans la Serbie en guerre, un homme seul, médite. Et témoigne du désarroi de celui qui voit les dirigeants de son pays, mais aussi les intellectuels, les artistes et l'homme de la me, se fourvoyer dans un rêve sanglant de « nouveau peuple élu ». Que faire ? Sa résistance passe par la lecture des journaux (ceux qui mentent et ceux qui mentent moins, tous effarants) et l'écriture de sa douleur, de sa révolte. Que faire ? « Il faut parler sans haine. Mais à qui ? Ici, la haine règne partout. » Ses conférences et articles ne servent à rien. Il faut pourtant parler, même si « nul n'écoute ». Ecrire parler, prier ? Prier sans se lasser. Car « je suis sûr que la vérité se trouve là, dans notre Evangile ». Alors que « tous contre tous, il n'y a que des victimes », Djordjevic continue d'espérer : « Une autre Serbie va naître. Comment ? D'où ? De nos prières, mon ami. »