La voie spirituelle des chartreux
Trad. G.-M. Charlier. Cerf, coll. « Épiphanie », 2010, 190 p., 16 euros.
Ermites vivant en communauté, dans la solitude et le silence, les chartreux n’ont d’autre raison d’être que de chercher Dieu. Un triple cercle concentrique protège cette solitude : le « désert » où, loin de tout lieu habité, est construit le monastère ; le mur d’enceinte qui l’entoure ; la cellule où le moine prie, mange, travaille, étudie. Seul, mais pas isolé : c’est l’originalité spécifique des chartreux que d’être des solitaires dans une communauté. Chaque jour, les moines se rassemblent pour chanter matines (au coeur de la nuit) et vêpres, pour l’eucharistie (rarement concélébrée). Seul le repas du dimanche est pris en commun, et en silence, suivi d’une récréation, et il y a, le lundi, une promenade. Admirable équilibre où le radicalisme de la vie érémitique est soutenu par la vie fraternelle. Équilibre exigeant : nombreux sont les candidats de bonne volonté qui, expérience faite, s’en reconnaissent incapables. Rude expérience, en effet, que de se retrouver face à soi-même pour se nourrir du seul amour du Dieu Très-Haut. Ayant été reçu à l’intérieur de plusieurs chartreuses, le P. Peeters nous donne dans ce livre solidement documenté un exposé clair et sans emphase de cette « voie spirituelle ». Il excelle à montrer comment tous les aspects matériels de la vie cartusienne (qui peuvent sembler d’un autre âge…) sont au service de l’unique nécessaire. De plus, une anthologie des textes originaux nous permet d’entendre la voix de ces hommes de silence.
Trad. G.-M. Charlier. Cerf, coll. « Épiphanie », 2010, 190 p., 16 euros.
Ermites vivant en communauté, dans la solitude et le silence, les chartreux n’ont d’autre raison d’être que de chercher Dieu. Un triple cercle concentrique protège cette solitude : le « désert » où, loin de tout lieu habité, est construit le monastère ; le mur d’enceinte qui l’entoure ; la cellule où le moine prie, mange, travaille, étudie. Seul, mais pas isolé : c’est l’originalité spécifique des chartreux que d’être des solitaires dans une communauté. Chaque jour, les moines se rassemblent pour chanter matines (au coeur de la nuit) et vêpres, pour l’eucharistie (rarement concélébrée). Seul le repas du dimanche est pris en commun, et en silence, suivi d’une récréation, et il y a, le lundi, une promenade. Admirable équilibre où le radicalisme de la vie érémitique est soutenu par la vie fraternelle. Équilibre exigeant : nombreux sont les candidats de bonne volonté qui, expérience faite, s’en reconnaissent incapables. Rude expérience, en effet, que de se retrouver face à soi-même pour se nourrir du seul amour du Dieu Très-Haut. Ayant été reçu à l’intérieur de plusieurs chartreuses, le P. Peeters nous donne dans ce livre solidement documenté un exposé clair et sans emphase de cette « voie spirituelle ». Il excelle à montrer comment tous les aspects matériels de la vie cartusienne (qui peuvent sembler d’un autre âge…) sont au service de l’unique nécessaire. De plus, une anthologie des textes originaux nous permet d’entendre la voix de ces hommes de silence.