Anne Sigier, 2006, 126 p., 13 euros.

Les trois chapitres du livre commentent les termes du sous-titre. Bien qu’écrits entre 1965 et 1976, pour servir de trame à des sessions de formation, ils n’ont rien perdu de leur actualité. Le langage du père jésuite Ganne (1904-1979) est toujours accessible et sa pensée étonnamment moderne. Car les attitudes légalistes et pharisiennes qu’il s’attache à corriger pour revenir à l’esprit de l’Évangile sont restées, hélas ! très présentes à la conscience d’une large part du monde chrétien dans nos pays. L’auteur cherche donc à redonner le goût de la foi comme rencontre personnelle de Dieu, à voir dans le pardon un geste recréateur qui ne prend tout son sens que si l’homme veut entrer dans ce mouvement de recommencement de la relation, à rechercher la communion vraie dans une réappropriation du langage de la foi par chacun.
Les commentaires du P. Ganne sur le pardon et sur la communion des saints, avec un long développement sur ce qu’est la sainteté dans l’esprit de saint Paul et des premiers croyants, ainsi que sur langage de la communauté et langage où l’on s’engage personnellement, sont particulièrement éclairants et constructifs.