Trad. I. David. Lessius, coll. « Sources », 2000, 112 p., 96 F.

L'homme ne peut atteindre Dieu que si Dieu dédde librement de se livrer à nous. C'est ce qu'il fait dans son Fils fait homme. La méditation chrétienne, par opposition aux méditations non chrétiennes, s'attachera donc aux paroles, aux actes humains de lésus, qui sont révélation de Dieu : accueillir en nous par l'imagination, les sens, le coeur, l'humanité de lésus, pour accueillir Dieu et lui être uni
De cette unification (les Pères grecs parleraient de divinisation), de cette méditation chrétienne, Marie est le modèle, elle en qui s'opère l'incarnation du Verbe. Balthasar n'hésite pas à comparer l'unification profondément humaine qui se produit alors entre elle et son Fils aux relations intra-trinitaires, et il nous invite à vivre la même unification quand, membres du corps du Christ qu'est l'Eglise, nous contemplons la divinité de Jésus dans son humanité.
La densité de ce bref opuscule, nourri des Exercices spirituels qu'il commente sans le dire, ne se livre pas à la première lecture mais il y a grand profit à le relire, à le méditer.