Le cantique de Marie que nous rapporte l'évangile de Luc est le plus long texte que les écrits du Nouveau Testament attribuent à Marie de Nazareth. Il est présenté comme la réponse de l'humble servante — sur laquelle Dieu, son Sauveur, a posé son regard — à la béatitude d'Elisabeth accueillant la salutation de sa jeune parente : « Bienheureuse celle qui a cm » (1,45-55). Ce chant d'action de grâces, tout pétri de la langue de l'Anden Testament et plus spécialement du cantique d'Anne (1 S 2,1-10), met sur les lèvres de Marie la phrase où la liturgie des chrétiens a puisé pour être à son école : « Désormais, toutes les générations me prodameront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. »
L'évangile de Luc nous invite à écouter Marie prier. Nous disions au groupe des Dombes : « Elle dit d'abord quelque chose qui la concerne, mais dans une louange et une action de grâce qui la décentrent d'elle-même parce que ce qui lui arrive est pour le monde, et aura valeur de génération en génération. C'est pourquoi elle prodame que toutes les générations la diront bienheureuse. Là se trouve fondée la louange émerveillée de Dieu que l'Eglise de tous les temps est invitée à chanter pour le don reçu par Marie. » Ecouter Marie prier, c'est communier à ce regard émerveillé qu'elle porte sur Celui auquel elle parle, qu'elle contemple et qui occupe tout l'espace de sa louange. Dans la communion des saints, nous entrons sur les traces et comme à l'école de Marie dans sa prière. Nous pourrions désigner cette démarche comme étant la prière mariale qui a pour norme et référence la liturgie de l'Eglise. Au groupe des Dombes, nous disions encore : « Cette communion des saints se vit dans la liturgie qui transcende espace et temps et unit la célébration de la communauté terrestre à la louange étemelle de la communauté céleste » 1.

Du Magnificat à l'époque contemporaine


Il faudrait pouvoir montrer que, dans ses vingt sièdes d'histoire, la liturgie a vu apparaître des fêtes mariales et des célébrations en l'honneur de la Vierge Marie. Des spécialistes qualifiés de la liturgie ont fait ce travail historique et critique 2 que les manuels usuels résument 3. Le culte de Marie est né en dépendance des fêtes de la Nativité du Christ. Il a toujours particulièrement marqué les liturgies de l'Avent et de Noël qui célèbrent l'union de Marie à Celui qu'elle va mettre au monde. Si la fête de Marie Theotokos (Mère de Dieu) est célébrée à Jémsalem, le 15 août, dès 420, et si la définition de Marie comme Mère de Dieu au condle d'Ephèse, en 431, ne lui est pas étrangère, la « première fête mariale de la liturgie romaine », au VII' siècle, sera celle du 1" janvier, pour l'octave de Noël. Des quatre fêtes de Notte Dame connues au VIII' siècle, deux sont en réalité des fêtes du Seigneur : la Présentation-Rencontre du Seigneur au Temple (2 février) et l'Annonciation du Seigneur (25 mars). Les deux autres — celles de l'Assomption-Dormition (15 août) et de la Nativité de Marie (8 septembre) — venaient de Jérusalem, respectivement de l'église consacrée à la Dormition de Marie près de Gethsémani et de la basilique proche de la pisdne probatique où se perpétuait, depuis le Ve siède le souvenir de la naissance de Marie près du Temple.
Le Moyen Age vit se généraliser, à partir de l'église Sainte-Marie-la- Neuve (543) et du récit du Protévangile de Jacques, la fête orientale — introduite au XPv" siède en Occident — de la Présentation de Marie au Temple (21 novembre). C'est aussi des églises byzantines que vint, en Occident, la fête de la Conception de Marie qui apparaît au XIIe siècle mais ne fut rendue obligatoire qu'en 1708 par le pape Clément XI, et dont la liturgie définitive ne fut promulguée qu'en 1863. Deux autres fêtes mariales, liées à l'évangile de Luc (la Visitation) ou à la présence de Marie au pied de la Croix dans l'évangile de Jean (la Compassion de Marie), se répandent entre le XII' et le XV' siècles. D'autres fêtes s'instaurent, liées à la Dédicace de la première église occidentale consacrée à Marie après le concile d'Ephèse (5 août : Sainte-Marie-Majeure) ou, à l'époque moderne, tantôt à des familles religieuses (Rosaire, Notre-Dame du Mont- Carmel, Notre-Dame de la Merci), tantôt à des courants de piété (Coeur Immaculé, Marie-Reine, apparitions).
Les générations qui nous rattachent à celle de la Vierge du Magnificat n'ont pas seulement proclamé Marie « bienheureuse » en célébrant des fêtes liturgiques. Des inscriptions, prières, antiennes, ont été composées, depuis le papyrus du IIP siède qui nous rapporte le Sub tuum praesidium jusqu'aux antiennes de l'Aima Redemptoris Mater, de l'Ave regina caelorum, du Regina caeli ou du Salve Regina, composées entte le XI' et le XII' sièdes, et des hymnes Ave Maris Stella, O quam glorifica, Stabat mater, adoptées entre le VIII' et le XIV' sièdes. La forme définitive de la plus connue des prières à Marie, l'Ave Maria, n'apparaît qu'en 1568 dans le bréviaire de saint Pie V.

Vatican II et la prière mariale


Même une évocation aussi sommaire fait pressentir que des risques d'inflation pouvaient apparaître. Nous en avons parlé dans notre document du groupe des Dombes (88-101). Le concile Vatican II publia, le 21 novembre 1964, la Constitution dogmatique sur l'Eglise, caractérisée par son christocentrisme et son ouverture à l'importance de la collégialité. Le chapitre VIII (« La bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Eglise ») constitue un document majeur et normatif de notre Eglise Dans son discours de dôture de la troisième session du Condle le pape Paul VI pouvait dire :

« Avec la promulgation — aujourd'hui — de la constitution qui a, comme sommet et couronnement tout un chapitre dédié à la Vierge nous pouvons à juste titre affirmer que la présente session se condut par un hymne incomparable de louange en l'honneur de Marie C'est en effet la première fois, et le dire nous remplit d'une profonde émotion, qu'un concile oecuménique présente une synthèse si vaste de la doctrine catholique sur la place que Marie très sainte occupe dans le mystère du Christ et de l'Eglise »

La constitution dogmatique sur l'Eglise consacrait une partie de ce chapitre (66-67) au « culte de la bienheureuse Vierge dans l'Eglise », y commentant entte autres le « Toutes les générations me prodameront bienheureuse », dont nous parlons ici. Le pape, dans ce même discours du 21 novembre 1964, disait :

« Par-dessus tout nous désirons qu'on fasse dairement ressortir comment Marie humble servante du Seigneur, est tout entière ordonnée à Dieu et au Christ notre unique Médiateur et Rédempteur. Nous désirons également que soient bien montrés la vraie nature et les buts du culte mariai dans l'Eglise spédalement là où se trouvent de nombreux frères séparés, de façon que tous ceux qui ne font pas partie de la communauté catholique comprennent que la dévotion à Marie loin d'être une fin en elle-même est au contraire un moyen essentiellement destiné à orienter les âmes vers le Christ et ainsi à les unir au Père dans l'amour de l'Esprit Saint » 4.

La constitution condliaire sur la sainte Liturgie, du 4 décembre 1963, avait dédaré : « Les " pieux exerdces " du peuple chrétien (...) doivent être réglés en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s'harmoniser avec la liturgie à en découler d'une certaine manière et à y introduire le peuple, parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure. » Et, appliquant cela au culte rendu à la mère de Jésus, il était prédsé : « En célébrant le culte annuel des mystères du Christ, la sainte Eglise vénère avec un particulier amour la bienheureuse Marie, mère de Dieu qui est unie à son Fils dans l'oeuvre salutaire par un lien indissoluble ; en Marie, l'Eglise admire et exalte le fruit le plus excellent de la Rédemption et, comme dans une image très pure, elle contemple avec joie ce qu'elle-même désire et espère êtte tout entière » (13 et 103).
Paul VI et Jean-Paul II n'ont pas voulu faire autte chose en parlant de la prière mariale régulée par la liturgie de l'Eglise que de commenter et appliquer en cette fin de siède ce que Vatican II avait solennellement promulgué.

Le culte mariai aujourd'hui


Dix ans après les constitutions conciliaires sur la liturgie et sur l'Eglise Paul VI publia, le 2 février 1974, une exhortation apostolique, Marialis cultus, « pour le bon ordonnancement et le développement du culte envers la bienheureuse Vierge Marie » 5. Dès l'introduction de ce document, le pape déclarait :

« Le dévdoppement, que nous souhaitons, de la dévotion envers la Vierge Marie dévotion qui (...) s'insère au centre du culte unique appelé à bon droit chrétien — car c'est du Christ qu'il tire son origine et son efficadté, c'est dans le Christ qu'il trouve sa pleine expression et c'est par le Christ que dans l'Esprit, il conduit au Père —, est un des éléments qui qualifient la piété authentique de l'Eglise (...) Ainsi, notre époque fidèlement à l'écoute de la tradition et attentive aux progrès de la théologie et des sdences, apportera sa contribution à la louange de Celle que selon les paroles prophétiques, toutes les générations prodameront bienheureuse (cf. Le 1,48). »

Après avoir montré comment, par ses livres liturgiques réformés, l'Eglise, durant la décennie écoulée avait voulu centrer le culte de la Vierge sur sa vraie place de culte rendu « au Père, par le Fils, dans l'Esprit », Paul VI va souligner les quatre orientations conciliaires — « biblique, liturgique, oecuménique, anthropologique — qu'il convient d'avoir présentes à l'esprit dans la révision et la création d'exerdces et de pratiques de piété, afin de rendre plus vivant et plus intelligible le lien qui nous unit à la mère du Christ et notte Mère dans la communion des saints » (25 et 29). Le n° 31 est tout entier consacré à l'orientation liturgique de toute piété mariale. La célébration du culte rendu à la Vierge Marie « exige, de la part des responsables des communautés locales, effort, tact pastoral et persévérance et, de la part des fidèles, une promptitude à accueillir des orientations et des propositions qui, émanant de la véritable nature du culte chrétien, demandent parfois le changement de coutumes très anciennes dans lesquelles la nature de la liturgie s'était quelque peu obscurcie ». Marialis cultus paraissait après les éditions du Missel romain et du Lectionnaire de 1970, révisées à la demande de la constitution de Vatican IL
L'encydique Redemptoris Mater, que publia Jean-Paul II le 25 mars 1987, voulut nous faire entrer davantage dans l'Avent du troisième millénaire en nous parlant du rôle de la « bienheureuse Vierge Marie dans la vie de l'Eglise en marche ». Dans ce but, il retint comme fil conducteur une phrase de la constitution dogmatique de Vatican II sur l'Eglise (58), qu'il présentait ainsi dès le n° 2 de son encydique : « Soutenue par la présence du Christ (cf. Mt 28,20), l'Eglise marche au cours du temps vers la consommation des sièdes et va à la rencontre du Seigneur qui vient ; mais sur ce chemin — et je tiens à le faire remarquer d'emblée —, elle progresse en suivant l'itinéraire accompli par la Vierge Marie qui " avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix " » 6. C'est dans ce cheminement de foi, dans ce pèlerinage ecclésial, que Marie est présente et que l'encydique va présenter « le Magnificat de l'Eglise en marche » (35-37). Dans sa liturgie, l'Eglise de toutes les générations prodame Marie bienheureuse parce qu'« en puisant dans le coeur de Marie, dans la profondeur de sa foi exprimée par les paroles du Magnificat, l'Eglise prend toujours mieux conscience de ceci : on ne peut séparer la vérité sur Dieu qui sauve, sur Dieu qui est source de tout don, de la manifestation de son amour préférentiel pour les pauvres et les humbles ».
A la même époque, Jean-Paul II approuvait et ordonnait de publier un Recueil de messes en l'honneur de la bienheureuse Vierge Marié 7. Le décret officiel de publication le présentait « comme un appendice du Missel romain ».

Les messes en l'honneur de la Vierge Marie


Il peut paraître étrange, après deux sièdes plutôt menacés d'inflation mariale, nous le disions, de voir la Congrégation pour le Culte divin nous fournir une telle richesse de textes. Cet a priori ne résiste pas à la lecture des Préliminaires du Missel, des introductions de chacune de ces quarante-six messes et de leur contenu 8. Déjà, une étude approfondie sur le Missel de 1970 avait été réalisée 9. Variété, créativité, soud doctrinal, évangélique et missionnaire caractérisent ce Recueil, et il semble important de s'arrêter sur ses Préliminaires.
Ils situent remarquablement, en effet, « la Vierge Marie dans la célébration du mystère du Christ » et les messes en son honneur comme une célébration de l'action de Dieu pour le' salut des hommes. Il est rappelé que « la liturgie est l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ » et que sa présence pour l'oeuvre du salut du monde est au coeur de la démarche de tous ceux qui, comme Marie, bénissent et magnifient Dieu le Père, écoutent la Parole de Dieu et la méditent dans leur coeur, souhaitent partidper au mystère pascal du Christ et implorent, avec Marie au cénacle et les apôtres, le don du Saint-Esprit, avancent avec confiance dans le pèlerinage de la foi à la rencontre du Christ. Le texte souligne : « Dans sa liturgie, l'Eglise invite les fidèles à imiter la Vierge Marie avant tout pour sa foi et son obéissance, à adhérer avec amour au projet de salut de Dieu », et il ajoute : « Dans la célébration des messes en l'honneur de la Vierge Marie, les prêtres et tous ceux qui ont une charge pastorale auront soin avant tout de faire comprendre aux fidèles que le sacrifice eucharistique est le mémorial de la mort et de la résurrection du Christ, et de les inviter à y partidper pleinement et activement » (13, 16 et 18).
Destiné « aux sanctuaires mariais » et « aux communautés ecclésiales qui souhaitent célébrer la messe en l'honneur de la Vierge Marie le samedi », « ce Recueil est disposé selon l'ordre de l'année liturgique » (21 et 24). Le n" 28 fait remarquer que « l'usage correct de ce Recueil requiert avant tout, de la part du célébrant, le respect des temps de l'année liturgique ». Le n" 35 souligne que la coutume de consacrer le samedi à Marie vient de la fin du VIII' siède, mais le n" 36 ajoute que cette mémoire « est célébrée dans beaucoup de communautés ecclésiales comme une sorte d'introduction au dimanche jour du Seigneur (...) ; ces communautés contemplent et vénèrent la Vierge Marie qui, " le jour du grand sabbat ", alors que le Christ gisait au tombeau, forte uniquement de sa foi et de son espérance seule parmi tous les disdples, attendait en veillant la résurrection du Seigneur ».
Les Préliminaires, avant de consacrer leur dernier chapitre à la Parole de Dieu et aux critères de choix des 99 lectures bibliques proposées (sans compter les psaumes et les cantiques bibliques), invitent à se mettre à l'école de « Marie modèle de l'Eglise à l'écoute de la parole de Dieu » et insistent sur un prindpe important : « Les prêtres et les fidèles se rappelleront que la piété authentique envers la Vierge Marie ne requiert pas la multiplication des célébrations eucharistiques en son honneur, mais qu'en celles-d tout — lectures, chants, homélies, prière universelle offrande du sacrifice — se déroule correctement avec soin et un sens liturgique vivant » (37).
C'était reprendre l'exhortation Marialis cultus de Paul VI : « La liturgie par sa valeur cultuelle éminente constitue une règle d'or pour la piété chrétienne » (23), et donc pour la prière mariale. Ce sera notte condusion, non sans avoir souligné la qualité liturgique historique et théologique de l'introduction de chacune des messes présentées dans le Recueil, et des préfaces propres que chacune offre en puisant dans le trésor des antiques sacramentaires ou les apports du renouveau liturgique ou théologique 10. « Toutes les générations me prodameront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. » Marie nous entraîne dans le Magnificat de l'Eglise en marche.



1. Marte dans le dessein de Dieu et la communion des saints (161 et 192), Bayard-Centunon, 1999
2. Cf B Botte, en particulier « La première fête mariale de la liturgie romaine » (Ephemendes hturgicae, XLV1I, 1933, pp 425-430) , B Capelle, dans H. du Manoir, Maria (Beauchesne, 1949) et Travaux liturgiques (t 3, Mont-César, 1967) , A Chavasse, « Les quatre fêtes de la Vierge », Le sacramentaire gélasien (Desdée, 1958, pp 375-402)
3. P Jounel, Eglise en prière (t. 4, Desdée, 1983, pp 146-166) et Dans vos assemblées (Desdée, 1989, pp 121-123) Voir aussi le n" 38 de La Maison-Dieu « La Vierge Marie dans la prière de l'Eglise» (1954)
4. Documentation catholique, n* 1437, 6 décembre 1964, col. 1543 et 1545. Il est intéressant de remarquer que la distinction entre la fin et les moyens dont parlait Paul VI était la même qu'avait utilisée Mgr Pangrazio au Condle pour proposer l'amendement voté par les Pères sur la « hiérarchie des vérités ». « Il y a des vérités qui relèvent de l'ordre de la fin, par exemple le mystère de la très sainte Trinité, l'Incarnation du Verbe et la Rédemption, l'amour et la grâce de Dieu envers l'homme pécheur, la vie étemelle dans le règne de Dieu, etc. D'autres vérités relèvent de l'ordre des moyens de salut, comme par exemple le septénaire sacramentel, la structure hiérarchique de l'Eglise la succession apostolique, etc II s'agit là de moyens qui ont été donnés par le Christ à l'Eglise pour son pèlerinage d'ici-bas, et qui disparaîtront avec lui. Les différences doctrinales entre chrétiens concernent moins les vérités primordiales, de l'ordre de la fin, que ces dernières, relevant de l'ordre des moyens et sans doute subordonnées aux premières. On peut dire que l'unité des chrétiens consiste dans la foi et l'adhésion aux vérités relevant de l'ordre de la fin » (Cardinal Jaeger, Le Décret de Vatican 11 sur l'oecuménisme, Casterman, 1965, pp. 99-100). Le groupe des Dombes s'est appuyé sur l'affirmation du n" 11 de ce décret, entre autres aux n ° 204 et 242.
5. Documentation catholique, n" 1651, 7 avril 1974, pp. 301-319.
6. L'encydique, qui reprend ces mots de Vatican II aux n° 17 et 18, les rapproche, au n' 25, de l'expression par laquelle saint Augustin termine le n° 51 du livre XVIII de La Cité de Dieu « Désormais, jusqu'à la fin des temps, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu, l'Eglise poursuit son pèlerinage »
7. EdiUon latine, 15 août 1986 , édition francophone, 25 mars 1988, parue chez Desdée
8. Une bonne étude de ce recueil a paru sous la plume de Jean Laurenceau, « Quarante-six messes en l'honneur de la Vierge Mane », La Maison-Dieu, n" 175, 1988, pp 79-96
9. Dom Bernard Billet, « La place de la bienheureuse Vierge Mane dans le Missel romain de Paul VI » (Etudes martales, 1982, pp 23-56)
10. Notre étude liturgique n'a pas analysé en détail le chapitre 8 de Lumen Gentium qui en est le substrat Nous avons apprécié, dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, ce qui était dit sur le « culte de la Sainte Vierge » (971-975) et dans le « Guide de lecture » qui termine la dernière édition française, « Marie dans le dessein de Dieu » (1998, pp. 784-786).