Préf. M. Egger. Cerf/Le Sel de la terre, 2000,200 p., 110 F.

Voici, rassemblées et complétées par plusieurs inédits, des études d'une grande profondeur, écrites par un orthodoxe, professeur à l'Institut Saint-Serge de Paris, théologien peu connu du monde catholique et dont l'itinéraire est fort bien présenté par Maxime Egger, éditeur du Sel de la terre Ces textes abordent des thèmes divers (« face au mal et à la souffrance », « la prière du coeur », « la connaissance de Dieu ») dans une perspective qui, selon la tradition orthodoxe, ne sépare jamais l'Ecriture, la liturgie et la théologie. L'adage d'Evagre est ici mis en oeuvre : « Celui qui prie est théologien ; celui qui est théologien prie. »
L'intérêt d'un tel ouvrage, outre sa valeur spirituelle qui le recommande à la lectio divina, est justement de montrer — dans l'esprit des Pères et dans la mouvance de la Philocalie — comment la réflexion sur les contenus les plus traditionnels de la foi peut devenir nourriture pour une vie spirituelle, vie dont la matrice demeure toujours la liturgie de l'Eglise.