Dans la Bible, Dieu semble affectionner tout particulièrement la jeunesse, celle de l'âge tendre, quand la confiance en la vie est innée. La « deuxième jeunesse » est le fruit d'une patiente docilité à l'Esprit, celui qui donne la vie. Elle se reçoit.

Ils te disaient : « Quand tu seras grand… »
et tu ne savais pas
si c'était promesses ou dangers
Ils te disaient : « Tu verras… »
et tu ne comprenais pas
pourquoi il te faudrait attendre
si longtemps
avant de voir ce qu'il y aurait à voir
Ils te disaient : « Quand tu seras grand… »
et tu ne savais toujours pas
si tu avais envie
de devenir comme ça grand.1

Le Seigneur encourage l'audace

Il n'est pas sûr non plus que Dieu, dans la Bible, ait envie de nous voir « devenir comme ça grand[s] », et nous invite toujours à la prudence, sinon à la méfiance, nous dérobe l'avenir jusqu'à l'âge mûr, au nom d'une sagesse qui ne suscite pas le désir. Le psaume 43,4 parle au contraire du « Dieu qui réjouit ma jeunesse » ; et le lien qu'il fait entre Dieu, la jeunesse et la joie peut nous servir de fil conducteur. Il semblerait que YHWH ait une prédilection pour la jeunesse, prédilection peu courante dans les civilisations de l'Antiquité qui privilégiaient plutôt la sagesse des anciens. Il appelle Samuel encore enfant à Silo (1 S 3) ; il désigne plus tard au même Samuel le plus jeune des fils de Jessé, David, pour qu'il lui donne l'onction royale (1 S 16). Et c'est bien un