Cerf, 2001, 110 p., 13 €.

En ces temps moroses, bienvenue à la petite fille espérance ! Notre auteur, apprécié pour les articles vigoureux qu'il a notamment donnés à Christus, est supérieur du séminaire des Carmes à Paris. Il a trouvé son inspiration dans une pensée de René Char, inscrite au portail d'une église : « Le réel parfois désaltère l'espérance. C'est pourquoi contre toute attente l'espérance survit. »
On ne trouvera pas ici de sombres analyses, mais, dans un style vif et décapant, une invitation à trouver dans la réalité quotidienne elle-même, éclairée par le Mystère pascal, la nouveauté qui nourrit l'espérance. Car « les chrétiens ont pour mission historique de garder l'espérance et ils en sont redevables à l'humanité ». Le secret ? Ce regard disponible qui prédispose à l'imprévisible, et qui accueille « ces instants de grâce et de beauté qui viennent illuminer la grisaille de nos désenchantements ». Ce qui n'est guère une thérapie facile, car elle suppose cette vigilance de l'amour qui attend en chaque événement la possible venue de l'Epoux, selon le beau titre du dernier livre de l'auteur : Le monde commence à tout instant (Cerf, 1 998).