Nous arrivons à Morlaix par le train, juste à temps pour rejoindre une église du centre-ville et l'assemblée dominicale. Nous profitons des derniers euros tapis au fond de nos poches pour nous offrir un sandwich pour déjeuner, avant de nous mettre en route pour de bon, enfin sans le sou, en direction de la côte et de Carantec, à une vingtaine de kilomètres. Nous marchons d'un pas léger, heureux de cette semaine qui s'offre à nous, un peu hors du monde, loin en tout cas des sollicitations du quotidien et de l'agitation parisienne.

Un peu de dégrippant dans une structure rouillée

La journée est belle et nous faisons assez vite halte à la sortie de Morlaix, dans une chapelle, pour confier à Dieu notre pèlerinage et les intentions que nous portons. Arrivés à Carantec, nous nous installons sur une plage dorée par la lumière d'une fin d'après-midi estivale. Il est encore tôt et nous avons le temps d'enfiler un maillot de bain pour nous glisser entre les casiers d'huîtres et goûter la fraîcheur de la mer. Ce début de pèlerinage a décidément l'allure d'un temps de vacances… Et pourtant, nous le savons, en sortant de l'eau, il faudra sans traîner aller sonner aux portes.

Il n'est pas évident de se dire que