Comment entendre cette première parole de la Bible sur l'homme et la femme ? Peut-être avec l'accent de Jésus dans sa parabole dite « du mauvais riche et du pauvre Lazare » (Le 16). Enseignant l'importance de l'écoute, Jésus met dans la bouche d'Abraham ces appels : « Ils ont Moïse et les Prophètes, qu'ils les écoutent ! », puis : « S'ils n'écoutent ni Moïse ni les Prophètes, quelqu'un ressusciterait d'entre les morts, ils ne seraient pas convaincus. » Moïse, c'est la Torah. Les disciples de Jésus ont la Torah, les Prophètes et des oreilles. Il convient qu'ils écoutent la richesse des mots de la Torah, car, en recevant leurs sens multiples, ils accueillent simultanément l'identité et les relations des humains.
L'expression traduite hâtivement par « homme et femme » ou « mâle et femelle » appartient aux onze premiers chapitres de la Torah écrite (Gn 1-11). Une lettre hébraïque inversée par rapport à sa position habituelle les clôt. La Torah orale enseigne que les paroles mises ainsi en exergue sont universelles. Elle ne les situe pas en une chronologie linéaire mais à tout moment de la vie des humains, afin que le monde tienne.
La Torah énonce deux noms féminins pour désigner la terre : 'èrèts (Gn 1,2) et 'adâmâh (1,25, puis 2), traduits respectivement par terre, en tant que pays ou monde, et terre substance, sol. Celle-ci, phonétiquement proche de 'âdâm (l'humain) le montre tiré du sol (terreux). Celle-là, 'èrèts, raconte comment elle cultive le désir de satisfaire le désir du Créateur : « Je cours, je courrai, 'âroûts, pour faire ce qu'il désire, pour accomplir Sa volonté, râtsôn. » Et d'accueillir en écho nombre de prières d'Israël : « Oui, ainsi soit Sa volonté ! », ou : « Que soit Ta volonté devant Ta face de... »
Or, chaque jour, les enfants d'Israël sont invités à dire de nombreuses bénédictions. L'une de celles établies pour le matin sonne très différemment dans la bouche de l'homme et de la femme. Si l'homme bénit le Seigneur de « ne pas l'avoir fait femme », il choque et risque d'être jugé comme humiliant le sexe faible, alors que sa prière l'entraîne à travailler sur les différences et à les reconnaître pour entraîner à les distinguer. Excellente médication contre toutes les tendances à imposer et à faire « le même », le homo- g/cec, ou à prescrire une pensée unique.
Cependant, la femme dit sa bénédiction spécifique : « Béni sois- Tu, Seigneur, notre Dieu, Roi du monde ! Il m'a faite selon Sa volonté ! » Est-ce une soumission au fait de ne pas être homme ? Est-ce une humilité servile ? Les responsables d'Israël, peuple de Dieu, y voient le but de la Création. L'homme, façonné en premier, se trouve éloigné de la fin. La femme construite ensuite, s'en trouve rapprochée ; elle en est intelligente, selon le jeu de mots entre les verbes bânâh, construire, et btn, discerner, être intelligent. La femme bénit le Seigneur de cette proximité, de l'intimité avec sa volonté. Là, elle se sait responsable telle Miryam, soeur de Moïse et d'Aharon, offrant l'« entonnement » indispensable par les femmes devant les hommes (Ex 15) 1.
A l'instar de la terre, 'èrets, la femme manifeste l'art de vivre une relation très forte avec le Seigneur Dieu, puisqu'elle court, râstsâh, sans cesse pour accomplir Sa volonté, râtsôn. Elle le dit dans sa prière. Elle le signifie au monde. Elle en témoigne devant les hommes. Elle l'apprend à ses enfants : aux fils pour qu'ils reconnaissent qu'ils ne sont ni ne seront femmes ; aux filles pour qu'elles grandissent en discernement devant la volonté du Seigneur. Elle accomplit et provoque l'écoute des humains afin qu'ils « ob-éissent ». Elle se travaille et devient canal d'enfantement. Elle-même « ob-éit » aux premiers mots de la Torah écrite (Gn 1,1) compris ainsi par la Torah orale : « Pour le fondement de l'humain, Dieu a créé les deux et la terre. » Cieux et terre remplissent respectivement les besoins humains en mouvements et en stabilité ; mais la terre stable invite en même temps à courir, comme la femme (cf. Ct 1,4).
 

Créer


Le verbe « créer » est répété trois fois en Gn 1,27. En premier : « Et Dieu créa l'humain, hâ'âdâm, en Son image » ; puis : « En l'image de Dieu, Il le créa » ; enfin, avec deux mots hébreux : « Zâkhâr ouneqêvâh, Il les créa. » Des questions jaillissent. Comment le lecteur suivra-t-il le passage du singulier au pluriel, de « Il le créa » à « Il les créa » ? Comment l'autochtone entendra-t-il la troisième proposition dans sa propre langue ? Car, à ce moment, les noms homme et femme n'ont pas encore été prononcés. S'il ne s'agit pas directement de cela, ni de « mâle et-femelle », ni de « masculin et-féminin », faut-il traduire et transmettre « mémoire et-accueil » ou « phénomène saillant et-concavité » ?
Pour mieux recevoir l'enseignement de la Torah écrite, le chercheur de sens se mettra à l'école de la Torah orale. Et pour répondre à la sentence d'Abraham dans la parabole dite par Jésus (Le 16), il s'approchera aussi des prophètes. Leur travail incessant interpelle leurs contemporains à vivre et à accomplir la Torah. Ainsi le prophète Isaïe (51,1-3) montre-t-il ce zâkhâr ouneqêvâh en Abraham et Sarah, comme s'il devenait capable de prononcer les noms propres correspondant aux deux entités. Les « chercheurs de la justice de Dieu et ceux qui recherchent le Seigneur » sont appelés à « regarder vers le rocher d'où ils ont été taillés et vers maqqèvèt, la carrière de la citerne d'où ils ont été tirés » (v. 1). Cette maqqèvèt, proche de neqêvâh, produit-elle un accueil seulement passif ? Ou bien la carrière dont on exploite les profondeurs, augmente-t-elle sa capacité en s'engageant elle-même à creuser, marteler 2, percer, trouer ?
Le verset suivant rejoint la quête des mots zâkhâr ouneqêvâh : « Abraham votre père et Sarah qui a été en travail pour vous et vous a enfantés » (v. 2). Et la quête du passage du singulier au pluriel, de  « Il le créa » à « Il les créa », trouve réponse : « Oui, c'est un que je l'ai appelé, et je l'ai béni et je l'ai multiplié. Oui, le Seigneur a réconforté Sion, Il a réconforté toutes ses ruines et II a placé son désert comme un Eden et sa plaine désolée comme un jardin du Seigneur ! » (v. 3). Même si certains sages de la Torah orale disent des deux premiers versets qu'Abraham et Sarah n'avaient pas d'organes sexuels, le troisième verset enseigne la bénédiction en don de vie et multiplication. L'unicité d'Abraham ne se morcelle pas, elle reste entière et une comme le Seigneur Dieu est un (Dt 6,4). Dans cette intégrité, elle est bénie afin d'accomplir la volonté du Seigneur : que les humains fructifient et se multiplient (Gn 1). Telle est la Torah qui sort du Seigneur selon le mot prononcé au verset suivant (Is 51,4), et l'auditeur se tient étonné devant la mise en oeuvre de la Torah avec la confirmation des mots « Eden » et « Jardin » (Gn 2-3).
Auparavant, en Is 45, le prophète a enseigné devant les nations qui est le Créateur et quelle est son oeuvre de création. S'il est Créateur, Il est à la fois Sauveur, même s'il s'en cache (v. 15). S'il est le Seigneur, Il est seul et il n'y en a pas d'autres que Lui (v. 22, 18, 14, 6). S'il a créé la terre, Il ne l'a pas créée en Tohu (v. 18). La leçon prend un aspect simultanément difficile et limpide. Le Seigneur, l'Unique, ne peut morceler son pouvoir ni le partager avec un quelconque dieu du mal. Le prophète lance une affirmation que les sages n'oseront pas poser telle quelle dans la prière des humains dont ils sont responsables. Le prophète, lui, n'a pas peur. De la part du Seigneur, il dit avec des mots hébreux au masculin (v. 7) : « Je forme le lumière et je crée le ténèbre [cf. Gn 1], j'accomplis 2e shâlôm et je crée 2e mal. Moi, je suis le Seigneur qui accomplit toutes ces choses. »
En employant le verbe « créer » pour les réalités les plus dures et les plus éloignées de ce que l'humain imagine en Dieu, Isaïe enseigne que créer est « accorder la possibilité d'exister ». Nul ne l'accorde que Dieu. Isaïe puise son verbe dans la Torah qui l'énonce pour l'humain unique créé au singulier, « Il le créa », et créé au pluriel en la complémentarité de zâkhâr ouneqêvâh, « Il les créa ». Donc premièrement, impossibilité pour quiconque, hors de Dieu, de créer l'homme zâkhâr ouneqêvâh ; deuxièmement, à chaque instant, dans chaque aujourd'hui, Dieu crée l'humain et zâkhâr et ouneqêvâh. Dans chaque actualité, les oreilles pointent neqêvâh liée à la particule de coordination, comme si cela était constitutif de la féminité créée.
 

« Homme et femme » devant Dieu


Dans la prière du matin, le croyant prononce sa conscience d'exister par la grâce du Seigneur, et il affirme que le Roi vivant et éternel a formé l'humain avec sagesse. Il reconnaît son entière dépendance, corps et être entier, devant l'Unique Créateur : « Il a créé en lui des cavités et des cavités, des trous et des trous, neqâvîm neqâvîm, haloûlîm haloûlîm ; et le 'âdâm est dévoilé et connu devant Ton trône de gloire. » Il constate alors et la vigilance du Créateur qui surveille chaque instant et la qualité de ses créatures, cavités ou trous, qui, si elles n'exercent pas leur fonction un seul instant, provoquent la nonsubsistance de l'humain. Et il termine : « Béni sois-Tu, Seigneur ! Il guérit toute chair et provoque des merveilles à accomplir, à vivre ! » La prière matinale quotidienne joue une musique qui ne détonne pas aux oreilles francophones, avec les neqâvîm si proches des cavités, cavets, concavités, creux, caves, carrières, cavernes, excavations. La mélodie permet à chacun de chercher et de trouver, à force d'approfondissement, le sens de l'une des caractéristiques énoncées en Gn 1 pour l'humain créé. Cela ne jaillit pas instantanément. De matin en matin, à cause des cavités qu'il a dans son corps, l'homme relie et relit ce qu'il n'est pas. De matin en matin, la femme relie et relit ce qu'elle est, en expérimentant les cavités et les canaux qu'elle porte, et sa constitution physique. Le rythme sonore signifie l'originalité de chaque cavité nullement identique à sa voisine ni à aucune. La répétition de type pluriel signe la spécificité de chacune, aussi nombreuses soient-elles. Le nom singulier neqêvâh ressemblerait à une surface incurvée ou à une capacité d'accueil d'abord de la volonté du Seigneur Dieu, Tendresse et Justice. Elle s'ouvre ensuite aux choix et aux décisions à creuser et à puiser, à percer et à trouer, voire parfois à blasphémer afin de percer les événements, de les faire éclater, de les dominer pour les fixer et les prendre en mains. L'entité ouneqêvâh, pour toujours liée au zâkhâr, annoncerait l'urgente et nécessaire suite des percées et des vallées après les endroits saillants, comme les trous d'une flûte, nèqèv, ou les blancs d'une partition ou d'une page écrite.
Quant à la musique zâkhâr, à la joie de Jésus et d'Abraham (Le 16), elle sonne fréquemment dans la Torah, les Prophètes et les Ecrits. . Le nom a un poids égal à celui du mot féminin « bénédiction ». Son relief manifeste la prise en compte du cursus d'un humain pour lequel les vivants disent : « Que sa mémoire, zikhronô, soit en bénédiction ! » (cf. Pr 10,7). Les trois sons témoignent du mouvement, z, mis en capacité, kh, et en premier, r. Il rattache à tous les actes plongeant dans la mémoire assortie d'une mémoire du futur. Est-ce à cet effet que des sages enseignent de lui : « Vient le zâkhâr, vient le shalôm dans le monde » comme autant de leçons à creuser ?
 

Discernement


La Torah lance constamment des appels à discerner, à apprendre à séparer « entre telle et telle chose » ou « entre telle chose par rapport à telle chose », dans le temps surtout, mais aussi dans les lieux, attitudes, choix et paroles. Séparer n'affecte pas nécessairement les catégories positive et négative. L'acte donne une vue précise sur la différence entre les choses et sur la justesse des événements.
La lecture attentive de la Torah, conseillée à haute voix afin de l'écouter, donnera des fruits pour la recherche des différences, surtout dans les onze chapitres aptes à être pratiqués par tout être, en tout continent et à toute époque. Ainsi, ces pages énoncent pour la première fois le nom de la femme en Gn 2,22, et de l'homme en Gn 2,23. Désormais, ils sont femme, '.S.H., 'isshâh, et homme, '.Y.S., 'îsh. Et de là sort la classique leçon juive sur le mariage. Dans les noms de l'homme et de la femme, deux lettres sont semblables qui forment le mot '.S., 'èsh, feu, et deux les réunissent qui forment le Nom du Seigneur : Y.H. De là jaillit aussi l'une des prescriptions à accomplir dans ce monde en vue du monde à venir : « Amener le shâlôm entre un humain, 'âdâm, par rapport à son ami, entre un homme, 'îsh, par rapport à sa femme, 'isshâh. »
Les relations respectives de l'homme et de la femme jouent face aux événements, aux choses, aux créatures rencontrées et à la Torah. L'une des étymologies de « Torah » est « conception ». La spécificité de la femme étant de concevoir, elle est très proche de la Torah et de la volonté du Seigneur Dieu, ce que d'aucuns nomment « intuition ». Mais quiconque veut s'approcher de cela restera essentiellement concret : oui à son raisonnement et à sa personnalité, mais sans oublier son corps qui lui permet de communiquer.
Le deuxième chapitre de la Genèse enseigne la construction de la femme dont le but déclaré est d'être « un aide en vis-à-vis de lui ». Lorsque le Seigneur Dieu l'introduit chez le 'âdâm, celui-ci transmet à , toutes les générations une évidence que chaque génération devra retrouver et cultiver. Il dit : « Elle, c'est cette fois-ci ! Un os issu de mes os et une chair issue de ma chair ! Pour Elle sera appelée Femme, car, depuis l'Homme, elle a bel et bien été prise, Elle ! » (v. 23). Elle est donc reconnue trois fois, en superlatif hébraïque typique. L'humain insiste aussi sur la provenance de la chair et de l'os. La comparaison avec la simili-reconnaissance de Jacob par Laban est significative. D'homme à homme, d'oncle à neveu, de l'idolâtre à l'homme intègre (Gn 25,27), Laban dit de façon possessive : « Tu es mon os et ma chair» (29,14).
Lorsque 'âdâm reconnaît la parenté et la non-étrangeté en la femme, un bref mot hébreu se montre très riche et très complexe : la préposition « de ». En général non traduite, elle laisse penser à un simple complément de nom, alors qu'elle indique soit la provenance soit un rapport important. Pour la comprendre, il faut d'abord saisir ce que sont la chair et l'os. La chair n'existe que par la communication ; et pour les humains vivant sur la terre, la communication n'existera que par la chair. L'os présente son nom avec trois lettres désignant la source ou l'oeil pour la première, l'énergie et la force de sortie pour la deuxième, et l'eau pour la troisième. Ensemble, les deux premières lettres sont un arbre, et l'os serait comme la matrice de l'arbre : il donne sa vie à l'humain, puisque le sang est formé dans la moelle osseuse. Cherchant ce qu'est un os, l'auditeur s'arrêtera auprès du prophète Ezéchiel (37). Les deux lettres extrêmes forment le mot « peuple » et la lettre centrale devient comme l'énergie au coeur du peuple, énergie de résurrection, de réunification, d'unité.
Alors, dans l'appel de Jésus à écouter la Torah et les Prophètes (Le 16), comment résonne l'exclamation de 'âdâm devant « Elle » ? Il dit : « Elle est os plus que mes os et chair plus que ma chair ; os à la suite de mes os, dans le prolongement de mes os, et chair à la suite de ma chair, dans le prolongement de ma chair. » Est-elle donc en avance ? A-t-elle reçu les énergies des profondeurs, de ce qui forme le sang et la vie, ainsi que les capacités de communiquer les découvertes de l'intimité ? Et ne réhabilite-t-elle pas la chair de l'humain comme unique moyen de trouver l'intimité tant qu'il est vivant sur la terre ? Elle conçoit et donne à concevoir que le Seigneur guérit toute chair et produit des miracles à accomplir et à vivre.
 

Appels


Force est de constater que le vocabulaire français, pourtant riche et précis, ne dispose d'aucun correspondant adéquat pour les deux mots zâkhâr ouneqêvâh. Car le vocabulaire hébreu, quantitativement pauvre, fait exploser chaque mot en de multiples éclats non réductibles à un seul concept cartésien. En rigueur de terme, Il ne les a pas créés « homme et femme ». Afin d'entendre mieux ces deux spécificités de l'humain, il faut que chacun consente à un travail de longue haleine, en musique et en recherche. Que chacun accepte d'entonner la litanie des tercet et quatrain sur les trois patriarches et les quatre matriarches, puis le septain sur les sept prophétesses chantées par Israël, puis tant et tant de personnalités avec leurs noms. En tendant longuement ses oreilles, chacun entrera dans l'« ob-éissance » à l'appel conjugué de Jésus et d'Abraham dans la parabole (Le 16).
Quand le nom de zâkhâr est Abraham, Isaac ou Jacob, ouneqêvâh est Sarah, Rébéqah, Rachel et Léah, à déployer encore et encore Sur les chemins d'Abraham et de Sarah, outre Is 51, outre de nombreux moments, l'auditeur sera enseigné sur la peur : zâkhâr a peur pour sa vie, pas neqêvâh, et c'est pourquoi elle la donne (Gn 12,11-13 ; 20). Isaac et Rébéqah, eux, marchent au chemin du mariage. Et Jacob rencontre Rachel et Léah qui, à elles deux, construisirent la Maison d'Israël (Rt 4,11). Or le Seigneur fait mémoire, zâkhâr, de Rachel, et elle aura un fils, un garçon, zâkhâr (Gn 30,22-23 ; les a sont accentués différemment).
 
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Quand le nom de ouneqêvâh est Sarah, Miryam, Déborah, Hannâh, Avigayil, Houldâh ou la reine Esther... Dans l'actualité de chaque siècle et du vingt-et-unième, le chercheur de sens rencontrera chacune des prophétesses, adulte dans sa carrière, dans son canal. Il la regardera transmettant la vie, la faisant advenir, la faisant revenir, un peu comme Eve 3, reconnue par Adam (Gn 3,20), donnait vie, vivifiait, ressuscitait



1. Cf. « Marie », Jésus & Virounèka, p 134 On trouvera dans cet ouvrage, où Véronique est vue comme l'archétype de tout disciple, de nombreux prolongements de cet article
2. Même mot que maqqabé et Marc Cf. « M.C B.Y. »,op ctt,p 288.
3. Cf. M Vidal, « Femme connue et inconnue, la Vivifiante communique », La faute d'Eve, Collège des Etudes juives de l'Alliance Israélite Universelle, janvier 2001.