Philippe MAC LEOD Laïc consacré, écrivain, poète, Lourdes. A récemment publié chez Desclée de Brouwer : Petites chroniques d’un chrétien ordinaire (2010), et chez Ad Solem : D’eau et de lumière : Lourdes, une spiritualité de la transparence (2010) et Sens et beauté (2011).  
 
Le monde naturel est perçu la plupart du temps comme le décor de nos drames humains, une sorte de toile de fond, et rarement pour lui-même, c’est-à-dire en reconnaissant ce premier don de Dieu, en le recevant chaque jour, en ressentant combien il est traversé de sa présence, comme s’il portait encore la marque de son doigt, le murmure de son souffle. Il est parfois des évidences criantes à rappeler, des vérités qui éclatent avec une simplicité confondante, mais aussi avec une force inouïe, à la mesure de leur objet : tout l’univers – la matière qui nous entoure, de l’étoile dans le ciel nocturne jusqu’à la pâquerette qui semble lui répondre sur un ciel d’herbe verte –, toute la création nous vient de Dieu. Cela, nous le savons – mais nous ne vivons pas avec. Nous ne regardons pas avec ce savoir-là, nous n’en prenons pas assez conscience. Le visible dans tous les états de la perception, la nature foisonnante à travers laquelle nous nous enfonçons lorsque nous marchons, sont façonnés par la Parole de Dieu. C’est ainsi que le livre de la Genèse