D'où vient ce titre ? L'auteur, familier des Écritures, le prend d'Hébreux 3,6 : « Sa maison, c'est nous, pourvu que nous gardions l'assurance et la fierté de l'espérance. » Quant à la structure du livre, elle est donnée par Éphésiens 3,18 : Il s'agit d'envisager les quatre dimensions que sont la hauteur, la profondeur, la largeur et la longueur de l'amour de Dieu – le tout dans un style savoureux et existentiel, pétri de Bible.

La hauteur, d'abord. C'est celle de l'amour de Dieu, qui vient de très loin, des origines de l'humanité, et qui nous conduit loin. Elle va de pair avec la grandeur de l'être humain. Elle invite à une libération. Que l'Église n'étouffe pas la parole de Dieu !

La profondeur, celle des profondeurs de notre être, où l'Esprit mène combat avec nous. Jusqu'à nous conduire à une révolution, signifiée par le lavement des pieds : « Non pas d'abord la tête, mais les pieds ; non pas d'abord le temps, mais la vie quotidienne ; non plus l'autel, mais le frère » (p. 80).

La largeur élargit nos horizons. « Mon prochain n'est pas la personne qui m'est proche, mais celle dont je m'approche » (p. 108). Avec beaucoup de finesse, l'auteur présente ce que peut être l'amour des ennemis.

La longueur, enfin, est celle de la durée, de l'engagement. L'auteur y interpelle les chrétiens. Avec Marie de la Trinité, il réfléchit à la vocation filiale de tout être humain et au sacerdoce de tous les baptisés. Ce livre n'est pas seulement une méditation biblique et spirituelle : c'est aussi une réflexion vigoureuse et stimulante sur la vie chrétienne et l'Église aujourd'hui.