Sel de la Terre/Cerf, coll. « Biographies », 2005, 214 p., 20 euros.

Le P. Dimitri Klepinine est né en 1904, à la limite nord du Caucase. Russe et croyante, la famille Klepinine prendra la route de l’exil en 1919. C’est en 1925 que Dimitri arrive à Paris pour étudier la théologie au tout nouvel Institut Saint- Serge. Il deviendra prêtre et se retrouvera aux côtés de Mère Marie (récemment canonisée par l’Église orthodoxe) dans son soutien aux juifs et pauvres de la capitale au début des années 40. Cela lui vaudra une convocation fatale à la Gestapo en février 1943 et la mort au camp de Dora un an plus tard.
Toute une vie de foi, d’engagement, de renoncement s’inscrit entre ces dates. Hélène Arjakovsky-Klepinine n’avait que cinq ans lorsque son père est parti. À l’aide des souvenirs de sa mère, d’amis, à l’aide de carnets, de sermons, elle trace une biographie tendre et rêvée, d’un infini respect.
Un destin d’homme, le destin d’un « juste ». Une page d’Histoire à travers une page de vie familiale exceptionnelle : les lettres envoyées de Compiègne par le prisonnier avant son transfert à Dora, dans leur humble confiance et espérance, sont à elles seules leçons de vie.