Labor et Fides, 2009, 156 p., 19 euros.
L’auteur, théologien protestant de l’université de Genève et spécialiste de Calvin, a déjà publié de nombreux livres. « Arrivé probablement tout près du terme » de sa vie, il porte ici un témoignage personnel sur la question qui a toujours (pré)occupé son existence : la foi. Son ouvrage n’est pas d’abord un ouvrage de théologie – même si le contenu concerne la foi, son contenu, son accès – ni une autobiographie retraçant les événements clés d’un itinéraire ; il est plus proche du genre « confidences » sur la manière dont la foi s’est déployée à travers une existence, avec ses doutes, ses recherches, ses confessions.
Trois dimensions donnent cohérence et force à la foi de l’auteur : l’expérience de la lecture du texte biblique, de son écoute, de son interprétation ; le surgissement d’une vie intérieure dans l’Esprit Saint ; le partage et le travail avec d’autres, en Église. La recherche de Dieu se déploie alors en éthique et pratique de la justice dans la relation aux autres, en mystique dans le silence intérieur et en esthétique dans le rapport à la Création, à l’art, à la beauté.
Même s’il y a place pour le doute et l’épreuve (leur reconnaissance est une main tendue vers le lecteur mal croyant), le livre témoigne que la foi peut être fondée et solide dans une existence. Il donne des repères pour mieux comprendre le Credo, le Notre Père, la prière, l’agir chrétien. Un dernier chapitre aborde les manières dont la foi, la souffrance et la mort peuvent cheminer ensemble dans une existence.