Tous les lundis de ce Carême, Christus vous propose de contempler et d’intérioriser une attitude de Jésus dans son combat :

- Sa foi totale et inconditionnelle en son Père : il se remet sans cesse à Lui, à sa volonté et s’appuie en toute occasion sur la Parole créatrice du Père.

- Sa lucidité : la manière dont il repère en diverses situations les suggestions et tentations du mauvais esprit, le démasquant au cœur de projets attirants et de bonheurs illusoires.

- Son action inspirée par l’Esprit du Père : ses manières d’éviter de donner prise à l’ennemi,  de  réduire à néant son pouvoir de nuisance,  d’avoir recours à la Parole de Dieu pour l’emporter sans violence.

Dans les Exercices spirituels, saint Ignace nous invite, au moment de la Passion, à « considérer comment la divinité se cache, comment elle pourrait détruire ses ennemis et ne le fait pas » (n°196). C’est ce Jésus-là, qui va au bout de son humanité, sensible à la tentation à laquelle il ne cède pas, que nous vous invitons à contempler pour le suivre de plus près.

Et pour commencer dès aujourd’hui :

Dans l’Evangile du mercredi des cendres (Mt 6), Jésus insiste sur la discrétion et le secret de nos pratiques de carême. Il s’agit d’abord de nous ouvrir au Père et à sa miséricorde, et non d’afficher publiquement nos efforts et nos combats ou de nous donner en spectacle : ce serait nous remettre au centre de nous-mêmes,  à la place de Dieu. Lui qui se tient là au secret et à l’intime de nous-même pour nous réconcilier avec lui, avec nous, avec autrui. C’est là que commence tout vrai combat spirituel : se changer, changer notre manière d’écouter Dieu dans sa Parole, à l’exemple de Jésus toujours à l’écoute du Père. Au début de notre prière, demandons à Jésus la grâce de la discrétion, de cette écoute intérieure qui reconnait la voix, la tonalité, le silence même de Dieu, pour l’accueillir et le laisser nous transformer intérieurement.

L’Evangile nous dit que Jésus, au soir de journées épuisantes et très remplies, gagnait la montagne pour prier son Père, se remettre à lui entièrement, rendre à Dieu ce qui est à lui, et éviter ainsi de tomber dans l’autosatisfaction de ce qu’il faisait ou dans la déception de n’avoir fait plus.

Discrétion et secret du cœur, qui accueille Celui qui lui donne vie et amour en abondance, donneront force et vérité à nos actions, à notre amour du prochain et des plus pauvres.

Bonne entrée en Carême !

 

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