De plus en plus de lieux catholiques – monastères, centres spirituels, communautés – proposent des sessions de connaissance de soi avec l’ennéagramme. Du 9 au 11 novembre 2013 se sont tenues à Saint-Étienne les Rencontres chrétiennes de l’ennéagramme (RCE), où se sont rassemblés, venus de toute la France, plus de 900 participants dont une grande moitié ne connaissait pas l’ennéagramme. Ces Rencontres ont donné la parole à des psychologues, des psychiatres, un philosophe, un historien, plusieurs théologiens, parmi lesquels des prêtres, des religieux et deux évêques.
En juin 2011, s’est constitué un groupe d’une douzaine de catholiques formateurs et professionnels de l’ennéagramme ayant pour projet de réfléchir au lien entre l’outil ennéagramme et la foi chrétienne. Aujourd’hui, ce groupe s’est développé en un réseau, sous le nom d’Ennéacath, composé d’une cinquantaine de membres. Plusieurs d’entre eux ont été organisateurs, conférenciers ou animateurs d’ateliers au cours des RCE.
À cela, on pourrait aussi ajouter la publication récente en France de livres sur l’ennéagramme se référant explicitement à la dimension chrétienne. Ces manifestations sont le signe de l’attrait de nombreux chrétiens pour l’ennéagramme, même si celui-ci suscite aussi une certaine méfiance, voire de fortes critiques.

 L’ennéagramme ?

L’ennéagramme décrit neuf structures de personnalités (ennea : « neuf », en grec) appelées « type » ou « base » ou « profil ». Chacune d'elles est caractérisée par un mode de fonctionnement particulier qui conduit à des comportements spécifiques. Le propre de l’outil qu’est l’ennéagramme n’est pas seulement de décrire des qualités ou des