Racine/Lumen vitae, 1999,200 p., 135 F.

Sur l'idée de création, ce livre peut apporter d'utiles compléments Depuis le XVIIIe siècle, la science a donné sur l'origine du monde, de la vie, de l'homme, une vision évolutive incompatible avec la conception fixiste qui résultait d'une lecture de la Genèse comprise ad litteram Les progrès des sciences — la théorie de l'évolution comme celle du big-bang — ont rendu service à l'exégète et au théologien : ils leur ont permis de purifier leur idée de la création. Sur ce point, celui des « comment », les conflits entre science et foi ont enfin disparu. Cependant, d'autres difficultés ont surgi à propos de l'apparition de l'homme et de sa spécificité Enraciné dans le groupe des primates, trois millions d'années lui seront nécessaires pour acquérir les caractères proprement humains . la fabrication des outils, le langage, l'art, etc L'homme est un « être à part », en continuité physique avec l'animal et en rupture métaphysique avec lui, selon le mot de Sertillanges.
Toujours à propos de la création, l'auteur commente la première phrase du Credo : « le crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre. » Par cette déclaration, le concile de Nicée entend s'opposer à ceux qui considèrent la matière comme un principe mauvais Or le monde de la matière et celui de la vie sont « dons de Dieu » Après chaque étape de sa création, Dieu « vit que cela était bon ». Mais son oeuvre n'est pas achevée. A l'homme revient la tâche de la poursuivre en tant que co-créateur.