Presses de la Renaissance, coll. « S piritualité », 2006, 160 p., 15 euros.

Il n’est pas bon que l’homme soit seul avec son mal-être et les violences reçues. C’est en faveur d’un tel homme — d’une telle femme — que ce livre se présente, comme un vis-à-vis avec qui parler ses souffrances. Tour à tour se mêlent le « je » de l’auteur et le « je » du lecteur dans un dialogue avec des textes bibliques. C’est à ce double titre que Lytta Basset ouvre cet échange sur le ton du conseil et de l’interpellation, comme un ami parle à un ami.
Invitation est ici faite à ne pas rester passif suite à l’épreuve, à ne pas subir stoïquement, mais à se lever, en nommant les dysfonctionnements, en sortant des culpabilités mortifères, en n’occultant pas la blessure mais en la parlant, en acceptant que des liens soient tranchés pour devenir soi en relation avec d’autres, en lâchant l’offenseur.
Le pardon est premier ; il est de « laisser aller ce qui encombre ». Au-delà se pose la question de la réconciliation : est-ce possible, souhaitable ? Il ne s’agit pas vraiment de tourner la page comme si rien ne s’était passé, mais d’oeuvrer avec ce qui est arrivé pour en vivre.
Une Pâque.
Un livre facile à lire, stimulant, qui encourage à « choisir la vie », à accueillir l’enfant refoulé en soi, et qui montre combien ces appels sont inscrits depuis toujours dans l’Écriture.