Jérôme, qui a deux frères jésuites, a en charge ses parents âgés et ne peut entrer dans la Compagnie. Mais c'est un homme d'affaires précieux pour la communauté du collège de Naples. Ce qui lui vaut une abondante correspondance d'Ignace, dont est tirée l'extrait de cette lettre écrite à Rome le 17 novembre 1555 ("Ecrits, Desclée de Brouwer, 1991, p. 964).
Il me semble que votre Seigneurie devrait se résoudre à faire ce qu'elle peut suavement. Pour le reste, elle ne se tourmentera pas, laissant à la divine Providence de faire ce à quoi vous ne pouvez pourvoir. Si notre souci et une sollicitude modérée plaisent à Dieu quand nous pourvoyons aux choses dont, par service nous devons prendre soin, l'anxiété et l'affliction du coeur ne lui sont pas agréables, parce qu'il veut que notre infirmité et notre faiblesse s'appuient sur sa force et sur sa toute-puissance espérant que sa bonté suppléera là où notre imperfection et notre faiblesse nous mettent en défaut. Qui traite beaucoup d'affaires, fût-ce avec une intention sainte et bonne, doit se résoudre à faire ce qu'il pourra, sans s'affliger s'il ne peut tout réaliser comme il le désire et en faisant, conformément à ce que lui dicte sa conscience ce que l'homme peut et doit faire. Si on abandonne d'autres choses, il faut être patient et ne pas penser que Dieu notre Seigneur recherche ce que l'homme ne peut faire et qu'il veuille que l'homme s'en afflige ; et pour satisfaire Dieu, ce qui importe plus que satisfaire les hommes, il n'est pas nécessaire de beaucoup peiner ; mais si on fait l'effort qui convient pour satisfaire Dieu, on laisse le reste à Celui qui peut tout ce qu'il veut. Il plaît toujours à sa divine bonté de nous communiquer la lumière de sa sagesse pour voir toujours et accomplir son bon plaisir en nous et dans les autres. Amen.
Il me semble que votre Seigneurie devrait se résoudre à faire ce qu'elle peut suavement. Pour le reste, elle ne se tourmentera pas, laissant à la divine Providence de faire ce à quoi vous ne pouvez pourvoir. Si notre souci et une sollicitude modérée plaisent à Dieu quand nous pourvoyons aux choses dont, par service nous devons prendre soin, l'anxiété et l'affliction du coeur ne lui sont pas agréables, parce qu'il veut que notre infirmité et notre faiblesse s'appuient sur sa force et sur sa toute-puissance espérant que sa bonté suppléera là où notre imperfection et notre faiblesse nous mettent en défaut. Qui traite beaucoup d'affaires, fût-ce avec une intention sainte et bonne, doit se résoudre à faire ce qu'il pourra, sans s'affliger s'il ne peut tout réaliser comme il le désire et en faisant, conformément à ce que lui dicte sa conscience ce que l'homme peut et doit faire. Si on abandonne d'autres choses, il faut être patient et ne pas penser que Dieu notre Seigneur recherche ce que l'homme ne peut faire et qu'il veuille que l'homme s'en afflige ; et pour satisfaire Dieu, ce qui importe plus que satisfaire les hommes, il n'est pas nécessaire de beaucoup peiner ; mais si on fait l'effort qui convient pour satisfaire Dieu, on laisse le reste à Celui qui peut tout ce qu'il veut. Il plaît toujours à sa divine bonté de nous communiquer la lumière de sa sagesse pour voir toujours et accomplir son bon plaisir en nous et dans les autres. Amen.